B25-Fin des temps et retour de Jésus-Christ.

Article de Henri Viaud-Murat. 

Reproduction autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que la source soit indiquée. 

Le Livre de l’Apocalypse est réellement le Livre de la fin des temps. C’est un livre dont la lecture devient de plus en plus facile, quand on la compare aux événements actuels. Nous étudierons les chapitres 17 à 22.

Les trois premiers chapitres de l’Apocalypse présentent les derniers avertissements de Jésus-Christ aux Eglises. L’Eglise du Seigneur est donc encore sur la terre à cette époque, et n’a pas encore été enlevée dans les airs, à la rencontre de Jésus-Christ.

Le Livre de l’Apocalypse ne fait pas mention de l’enlèvement de l’Eglise, dont Paul parle dans 1 Corinthiens 15 : 50-57 et 1 Thessaloniciens 4 : 13-18. L’Eglise doit être enlevée de la terre avant le retour de Jésus sur la terre pour y régner pendant mille ans. Le moment de cet enlèvement fait l’objet de plusieurs interprétations. Certains pensent que l’Eglise doit être enlevée sept ans avant le retour de Christ sur la terre, et que cet enlèvement doit donc marquer le début de la Grande Tribulation, au cours de laquelle l’Antichrist doit être le dictateur du monde.

D’autres pensent que l’enlèvement doit se produire au milieu de la Tribulation. 

D’autres enfin pensent que l’Eglise doit traverser toute la Tribulation, ou presque toute la Tribulation, pour n’être enlevée que très peu de temps avant le retour de Jésus sur la terre.

Personnellement, je crois que l’Eglise doit être enlevée avant la Tribulation. Jésus a comparé cette Tribulation au déluge d’eau sur toute la terre, à l’époque de Noé, ou au déluge de feu sur Sodome, à l’époque de Lot. Or, dans les deux cas, Dieu n’a pu détruire la terre ou Sodome, avant d’avoir mis à l’abri Noé et Lot, ainsi que tout ou partie de leur famille. La mise à l’abri de l’Eglise, avant les grands jugements de l’Apocalypse, devrait donc correspondre à son enlèvement.

Quoi qu’il en soit, quelque part entre le début du chapitre 4 de l’Apocalypse, et le chapitre 17 qui nous intéresse, l’Eglise du Seigneur disparaît, pour ne réapparaître qu’au chapitre 19, où nous voyons cette Eglise glorieuse retourner sur la terre avec Jésus-Christ, pour y régner avec Lui.

Pour replacer ce chapitre 17 dans son contexte, nous dirons simplement qu’il se situe tout à la fin de la Grande Tribulation, au moment où tous les grands jugements, les sceaux, les trompettes et les coupes, se sont déversés sur la terre. Il est clair qu’à cette époque, l’Eglise de Jésus-Christ est déjà enlevée.

Les chapitres 17, 18 et 19 décrivent la destruction de la Babylone spirituelle, le retour de Jésus-Christ et de Ses saints pour la grande bataille finale d’Harmaguédon, puis la capture et le jugement de la Bête, l’Antichrist, et du Faux Prophète.

Le chapitre 20 décrit le Millénium. Les deux derniers chapitres décrivent le renouvellement de toutes choses, à la fin du Millénium, avec la création du nouveau ciel et de la nouvelle terre, et la descente de la Jérusalem Céleste sur cette nouvelle terre. Alors les élus jouiront de leur félicité pour l’éternité, en la présence de Dieu et de l’Agneau.

Nous sommes tout près de l’enlèvement imminent de l’Eglise. Dieu, dans Sa patience et dans Sa grâce, nous accorde encore un court délai pour nous repentir, nous convertir ou finir de nous préparer à l’enlèvement de l’Epouse du Seigneur. Cet enlèvement de l’Eglise constitue le prochain grand événement de l’Histoire de l’humanité.

Pour revenir au Livre de l’Apocalypse, nous allons à présent effectuer une lecture détaillée et commentée de ces six derniers chapitres. Ce sont de très courts chapitres, mais tellement riches et denses que chaque verset mériterait un examen approfondi. Dans le cadre restreint de cet article, nous nous en tiendrons à l’essentiel.

Le jugement de la grande prostituée.

« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C’est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité, et c’est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés » (Apoc. 17 : 1-2).

L’ange annonce à l’apôtre Jean le jugement de la grande prostituée. Il décrit en détail, dans les versets suivants, qui est cette grande prostituée. Qui est donc cette grande prostituée ? Il s’agit de la fausse Eglise chrétienne, qui sera l’Eglise de l’Antichrist. Cette fausse église doit finir par regrouper toutes les dénominations chrétiennes qui se sont peu à peu détournées de la Vérité, pour se livrer à la prostitution spirituelle. Elle s’est laissé acheter et, en échange du pouvoir, de l’argent et des biens de ce monde, elle a fini par renier Christ, son divin Epoux, et par rejeter la Vérité, pour se livrer à la prostitution avec tous les rois de la terre.

Il est clair que cette fausse église bénéficie de toute la faveur des puissants, des chefs politiques et des rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l’impudicité, et qu’elle a enivrés du vin de son impudicité. Tous se sont laissé séduire par la grandeur, la puissance, la pompe et la richesse de cette église, sans regarder si elle était restée dans la vérité ou non.

Le verset 15, plus loin, nous révèle que les « grandes eaux » sur lesquelles la prostituée est assise « sont des peuples, des foules, des nations, et des langues. » Cette fausse église est donc établie dans le monde entier. Elle présente un caractère universel. Sa richesse, sa puissance et son influence sont immenses et provoquent l’admiration de tous ceux qui se sont laissé séduire par ses attraits.

« Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement » (versets 3-6).

La description de cette prostituée se précise. Jean est conduit dans un désert. Ici, le désert décrit une terre spirituellement aride et sèche, où rien de vivant ne pousse. C’est l’image d’un monde sans Dieu, sans les fleuves d’eau vive de l’Esprit-Saint, sans les gras pâturages de la révélation abondante de la Parole de Dieu.

Cette femme était assise sur une bête. Cette Bête, décrite plus loin, est l’Antichrist, le chef politique et militaire de la terre. Si la femme est décrite « assise sur la bête, » c’est que cette fausse église apostate s’appuiera sur l’Antichrist, qui se servira d’elle pour s’installer au pouvoir mondial.

Cette prostituée est « vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. » La pourpre et l’écarlate sont les couleurs des cardinaux et des évêques du Vatican. L’Eglise de Rome est célèbre pour sa richesse et ses ornements d’or et de perles. La valeur de ses possessions immobilières et mobilières est incalculable. Mais la caractéristique la plus fondamentale de cette Eglise, c’est son apostasie, et le fait qu’elle ait remplacé la Parole de Dieu par ses traditions. En outre, elle exerce une puissance d’attraction irrésistible non seulement sur les grandes églises chrétiennes historiques, comme l’Eglise Anglicane, l’Eglise Luthérienne et les Eglises Réformées, mais aussi sur toutes les grandes religions du monde. Le dernier Pape, Jean-Paul II, a régulièrement invité tous les responsables de toutes les religions du monde, y compris les religions animistes, à échanger des idées et prier en commun.

Nous ne voulons pas critiquer ni juger le peuple Catholique. Nous savons qu’il y a dans ce peuple beaucoup d’âmes sincères et pieuses, qui veulent sincèrement servir Dieu. Mais elles sont maintenues dans l’incrédulité par leur ignorance de la Bible, la Parole de Dieu. Ceux qui sont responsables de cet état de fait, ce sont essentiellement les membres de la hiérarchie dirigeante de cette Eglise, ainsi que le système religieux, politique et financier sur lequel cette hiérarchie s’appuie.

L’Eglise de l’Antichrist sera donc basée à Rome. Elle ne sera pas limitée à l’Eglise Catholique Romaine, mais sera constituée d’un vaste corps regroupant, en première ligne, toutes les grandes dénominations chrétiennes, sous la direction de l’Eglise Romaine et, en deuxième ligne, toutes les grandes autres religions mondiales. 

Le mouvement œcuménique actuel, qui est en train de rapprocher les grandes églises chrétiennes, n’est pas un mouvement du Saint-Esprit, car il n’est pas fondé sur une recherche commune de la vérité. L’Eglise Catholique n’a jamais rien renié de ses doctrines fondamentales, et ce sont les autres églises chrétiennes qui ont tout à perdre dans ce rapprochement.

La deuxième bête, ou le Faux Prophète.

Le chef de cette fausse église apostate est lui-même une « deuxième bête, » qui est décrite dans Apoc. 13 : 11-18 :

« Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de grands prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait. Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. »

On voit ici que cette deuxième bête exerce une influence religieuse déterminante. Le chef de la fausse église chrétienne apostate ne pourra être qu’un prochain Pape de Rome. Actuellement, le Pape de l’Eglise Catholique est le chef religieux le plus influent et le plus révéré dans le monde. C’est cette deuxième bête qui doit introduire et diriger le culte de l’Antichrist, qui est la « première bête. » Il faut que celui-ci soit adoré par toute la terre. L’Antichrist sera une incarnation de Satan. Le diable, dès le commencement, a toujours cherché à se faire adorer comme Dieu. Il viendra s’incarner dans l’Antichrist, et pourra ainsi assouvir sa soif inextinguible d’être vénéré et adoré à la place du Seigneur. Le chef de la fausse église accomplira même toutes sortes de prodiges et de miracles mensongers, qui séduiront les habitants de la terre, pour leur faire croire que Dieu est à l’œuvre. C’est aussi cette seconde bête qui présidera à la généralisation de la marque de la bête. Car la prise de la marque devra être accompagnée par un acte de soumission et d’adoration de l’Antichrist. C’est pour cela que tous ceux qui refuseront la marque de la bête seront mis à mort, et que tous ceux qui l’accepteront seront perdus pour l’éternité, car ils seront alors possédés de démons qui les empêcheront de se repentir par la suite.

La marque de la bête.

La marque de la bête sera sans doute la puce électronique implantable qui est actuellement déjà mise au point, et qui est introduite à titre expérimental ou rendue obligatoire, dans de nombreux pays du monde,  et de nombreux secteurs sensibles de l’économie ou de la défense. Cette marque est associée au chiffre satanique 666, déjà inscrit sur tous les codes-barres de tous les produits commerciaux du monde entier. Ce chiffre sera aussi associé au nom de l’Antichrist, et sera l’un des moyens de le reconnaître.

Au verset 5 d’Apocalypse 17, l’ange dit à Jean que cette prostituée s’appelle « Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. » Nous savons que Babylone a toujours représenté dans la Bible le siège de tout ce qui s’oppose à Dieu et à Son peuple. C’est à Babylone que les hommes se sont efforcés orgueilleusement d’atteindre le ciel en construisant la tour de Babel, et c’est là que le Seigneur les a arrêtés en confondant leurs langages. 

La fausse église a donc toujours existé en parallèle avec la véritable église. La Prostituée a toujours côtoyé et persécuté l’Epouse. Cette fausse église a toujours été animée de l’esprit de Caïn, alors que la véritable Eglise a toujours été animée de l’esprit d’Abel. Caïn a voulu offrir à Dieu le fruit de ses œuvres et de son propre travail, alors qu’Abel avait compris la nécessité de sacrifier un animal pur et innocent, figure de Christ, pour être agréable à Dieu.

De même que Caïn a assassiné Abel, son frère, la fausse église prostituée a toujours été « ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. » Par exemple, après la Réforme Protestante, l’Inquisition Catholique a, au cours des siècles, exterminé plus de cinquante millions de vrais croyants, faute de ne pouvoir les forcer à renier leur foi. Il est aussi vrai qu’au cours des guerres de religion qui s’ensuivirent, beaucoup de Protestants ne se sont pas privés de massacrer eux-mêmes les Catholiques. Tous ces massacreurs ne peuvent que faire partie de la fausse église prostituée et apostate.

La puissance politique et militaire de la Bête.

« Et l’ange me dit : Pourquoi t’étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que tu as vue était, et elle n’est plus. Elle doit monter de l’abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n’a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s’étonneront en voyant la bête, parce qu’elle était, et qu’elle n’est plus, et qu’elle reparaîtra. C’est ici l’intelligence qui a de la sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. Et la bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition » (versets 7-11).

L’ange révèle ici à Jean que la bête, l’Antichrist, a sept têtes et dix cornes. « Elle était, et elle n’est plus, mais elle doit monter de l’abîme et aller à la perdition. » Le verset 10 nous permet de comprendre cette énigme : « Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un existe, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit rester peu de temps. » 

L’Antichrist est l’héritier final de sept empires mondiaux. Cinq d’entre eux sont « tombés », c’est-à-dire ont déjà disparu à l’époque de Jean. Il s’agit des empires Egyptien, Babylonien, Assyrien, Médo-Perse et Grec. Il en existe un à l’époque de Jean, il s’agit de l’empire Romain. Le dernier empire, le septième, sera l’empire mondial de l’Antichrist, qui ne durera que peu de temps. La bête, l’Antichrist, est elle-même un huitième roi qui « est du nombre des sept. » Cela signifie que l’Antichrist commencera à régner sur le septième empire, l’empire Romain reconstitué, pour en faire ensuite un empire mondial.

Nous voyons aussi que ces empires mondiaux ont toujours été inspirés par le même esprit de la bête, qui est l’esprit de Satan. Cette bête était, elle n’est plus, et elle doit reparaître en montant de l’abîme infernal.

Ce passage nous donne aussi une révélation très intéressante concernant la femme prostituée. Il nous est dit que cette femme est « assise sur sept montagnes. » Plus loin, au verset 18, l’ange ajoute : « Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre. » A l’époque de Jean, la « grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre » est la ville de Rome. Elle est aussi la « ville aux sept montagnes, » ou aux sept collines. La ville de l’empereur Romain est ensuite devenue la ville de l’évêque de l’empereur.

Nous assistons bien, à la fin des temps, à un réveil de l’ancien empire romain. Rome a été la ville où a été signé le traité de Rome, qui a lancé la construction de la future Communauté Européenne. C’est aussi la ville où siège la grande Eglise Catholique Romaine, même si le Vatican forme un Etat distinct. Tout dernièrement, le projet d’Union Méditerranéenne du Président français Sarkozy reprend presque exactement les limites de l’ancien Empire Romain.

C’est de l’un des pays actuels de l’Union Européenne, reconstitution de plus en plus puissante de l’antique Empire Romain, que devra bientôt surgir celui qui deviendra l’Antichrist, le fils de la perdition. L’Antichrist sera un homme, même si l’esprit de l’Antichrist est dans le monde depuis longtemps.

Les dix rois qui secondent la Bête.

« Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’agneau, et l’agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. Et il me dit : Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations, et des langues. Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. Car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein et d’exécuter un même dessein, et de donner leur royauté à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies. Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre » (versets 12-18).

L’ange révèle ensuite à Jean l’existence de « dix rois, » qui règneront sur le monde sous les ordres de la bête, l’Antichrist. On aurait pu croire, à un moment donné, que ces dix « rois » étaient les chefs de dix Etats de l’Union Européenne. Aujourd’hui, cette interprétation n’est plus exacte. Il s’agit plus probablement des dirigeants suprêmes des dix grandes régions qui sont en train de se former au niveau mondial. En, effet, l’ONU a officiellement divisé la terre entière en dix zones, au sein desquelles les pays appartenant à ces zones doivent former, dans un premier temps, des marchés communs économiques, puis, dans une étape ultérieure, des fédérations ou confédérations d’Etats. L’Europe de l’Ouest forme l’une de ces zones. Aujourd’hui, il existe au niveau de l’Union Européenne un Gouvernement Européen (le Conseil des Chefs d’Etat et des ministres), une administration centrale à Bruxelles, la Commission Européenne, un Parlement Européen élu, et une Cour de Justice Européenne. L’évolution normale de ces institutions devra bientôt aboutir à l’élection au suffrage universel d’un Président de l’Union Européenne, qui sera assisté d’un véritable gouvernement européen. Il en sera de même au niveau des neuf autres grandes régions mondiales en cours d’organisation. 

On mesure à quel point les prophéties de l’Apocalypse sont d’actualité ! Nous les voyons se réaliser sous nos yeux.

L’ange révèle à Jean que tous ces chefs politiques et militaires, sous les ordres de l’Antichrist, combattront, à la fin de la Grande Tribulation, l’Agneau, Jésus-Christ, et Ses armées. Ils seront vaincus sans appel, et leur folie sera étalée au grand jour. 

Mais, auparavant, l’Antichrist et les dix rois qui le secondent détruiront la grande prostituée, l’église chrétienne apostate qui les avaient pourtant aidés à prendre le pouvoir. Cette destruction est présentée comme le jugement de Dieu sur cette prostituée. Les rebelles n’échapperont jamais au jugement de Dieu, à partir du moment où ils ont décidé de refuser Sa grâce.

La destruction de la Grande Babylone.

Le chapitre 18 de l’Apocalypse décrit la destruction de la « grande Babylone. » Nous le rappelons, cette « grande Babylone » est à la fois la fausse religion chrétienne de l’Antichrist, et un système religieux mondial regroupant toutes les religions animées par l’esprit de l’Antichrist.

« Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d’une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la terre se sont livrés avec elle à l’impudicité, et que les marchands de la terre se sont enrichis par la puissance de son luxe » (versets 1-3).

L’ange proclame la chute définitive de la grande Babylone. Elle était devenue une « habitation de démons, un repaire de tout esprit impur. » Cette grande église apostate pratique en secret la magie et la sorcellerie, l’invocation des démons et des esprits impurs. Car elle tient sa grande puissance de Satan lui-même. Cette fausse église peut même être définie comme le chef-d’œuvre spirituel de Satan. Elle a l’apparence de la vérité, mais a renié complètement tout ce qui en fait la force, c’est-à-dire la sainteté, la justice et la vérité.

Cette fausse église a réussi à séduire « tous les rois de la terre, » qui lui vouent respect et allégeance. Lors de l’enterrement du dernier Pape, Jean-Paul II, il était possible de voir effectivement tous les « rois de la terre » présents devant son cercueil. De même que l’Antichrist sera le représentant politique et militaire de Satan sur la terre, le Faux Prophète, chef de la fausse église, sera le représentant religieux de Satan sur la terre, celui qui sera revêtu de la plus grande puissance spirituelle.

La mise à part des élus.

Puis Jean entend du ciel une autre voix, qui proclame :

« Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux » (Apoc. 18 : 4).

Ce cri sort du cœur et de la bouche de Dieu Lui-même, car Il s’adresse à Son peuple. C’est le cri du Saint-Esprit, qui retentit depuis longtemps dans le cœur de tous les véritables enfants de Dieu : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. » Dieu est la Vérité. Jésus-Christ est la Vérité, et le Saint-Esprit est l’Esprit de Vérité. La Bible, Parole de Dieu, est aussi la Vérité. Un véritable enfant de Dieu, disciple de Jésus-Christ, est avant tout un enfant de la Vérité. Il hait le mensonge, l’erreur, l’hypocrisie et la fausseté. Comme Dieu, il ne peut supporter de voir les traditions des hommes et les doctrines de démons remplacer ouvertement la Vérité, dans les églises dites chrétiennes.

Les temps de la fin, dans lesquels nous vivons déjà, sont des temps où nous assistons à un exode massif des enfants de Dieu, qui sortent en masse des dénominations chrétiennes qui s’enfoncent de plus en plus dans l’erreur et le mensonge. Il est inutile d’espérer que les grandes religions chrétiennes puissent un jour changer. Le mal est trop profond, il est irrémédiable. La seule solution est de sortir, pour retrouver une précieuse liberté spirituelle au service de la Vérité.

Quand l’amour de la Vérité est profondément enraciné dans notre cœur, le Saint-Esprit qui demeure en nous peut aisément nous conduire dans toute la Vérité, selon la promesse du Seigneur Jésus. Le simple fait de rechercher et de mettre en pratique la Vérité de Dieu et de Sa Parole suffit à nous mettre à l’écart de la grande masse de ceux qui composent la fausse église. Celle-ci va continuer à s’enfoncer de plus en plus loin dans l’erreur, l’apostasie et le mensonge. Si nous ne sortons pas du milieu d’elle, c’est elle qui finira par nous mettre dehors, car notre simple présence lui sera de plus en plus insupportable. D’une manière ou d’une autre, le peuple de Dieu sortira du milieu de la grande Babylone, pour ne pas participer à ses péchés, et pour ne pas avoir part à ses fléaux et à son jugement.

« Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités. Payez-la comme elle a payé, et rendez-lui au double selon ses œuvres. Dans la coupe où elle a versé, versez-lui au double. Autant elle s’est glorifiée et plongée dans le luxe, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit en son cœur : Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, et je ne verrai point de deuil ! A cause de cela, en un même jour, ses fléaux arriveront, la mort, le deuil et la famine, et elle sera consumée par le feu. Car il est puissant, le Seigneur Dieu qui l’a jugée. Et tous les rois de la terre, qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe, pleureront et se lamenteront à cause d’elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront : Malheur ! malheur ! La grande ville, Babylone, la ville puissante ! En une seule heure est venu ton jugement ! Et les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d’elle, parce que personne n’achète plus leur cargaison, cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute espèce de bois de senteur, de toute espèce d’objets d’ivoire, de toute espèce d’objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre, de cinnamome, d’aromates, de parfums, de myrrhe, d’encens, de vin, d’huile, de fine farine, de blé, de bœufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d’âmes d’hommes » (versets 5-13).

Dieu est juste. Il Se souviendra de toutes les iniquités qui n’ont pas été confessées et abandonnées. Le jour du jugement viendra inéluctablement. Quand l’iniquité des Cananéens a atteint son comble, Israël a envahi la terre que Dieu lui avait promise, et ces peuples impies ont été détruits. Il en a été de même pour Sodome et Gomorrhe et, auparavant, pour la terre entière, au moment du Déluge. Il en sera de même à la fin des temps.

La grande Babylone sera détruite en un seul jour, en une seule heure, et elle sera consumée par le feu. Peut-être le feu du ciel la consumera-t-il, comme il a consumé Sodome et Gomorrhe. Ou peut-être encore s’agira-t-il  d’une bombe atomique, lancée sur Rome au cours du prochain et dernier conflit mondial. Dans tous les cas, tous ceux qui commerçaient avec la Grande Babylone se lamenteront devant sa ruine. Personne ne pourra plus s’enrichir de ses trafics, qui ne concernaient pas seulement toutes sortes de richesses, mais aussi « des corps et des âmes d’hommes. » Cette fausse église a poussé ses crimes jusqu’à trafiquer des corps et des âmes d’hommes, ce qui est le comble de l’iniquité. Cela signifie qu’elle n’a pas hésité à vendre des âmes d’hommes, par appât du gain, et à envoyer en enfer ces âmes séduites par ses trafics.

« Les fruits que désirait ton âme sont allés loin de toi ; et toutes les choses délicates et magnifiques sont perdues pour toi, et tu ne les retrouveras plus. Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront éloignés, dans la crainte de son tourment ; ils pleureront et seront dans le deuil, et diront : Malheur ! malheur ! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles ! En une seule heure, tant de richesses ont été détruites ! Et tous les pilotes, tous ceux qui naviguent vers ce lieu, les marins, et tous ceux qui exploitent la mer, se tenaient éloignés, et ils s’écriaient, en voyant la fumée de son embrasement : Quelle ville était semblable à la grande ville ? Et ils jetaient de la poussière sur leurs têtes, ils pleuraient et ils étaient dans le deuil, ils criaient et disaient : Malheur ! malheur ! La grande ville, où se sont enrichis par son opulence tous ceux qui ont des navires sur la mer, en une seule heure elle a été détruite ! Ciel, réjouis-toi sur elle ! Et vous, les saints, les apôtres, et les prophètes, réjouissez-vous aussi ! Car Dieu vous a fait justice en la jugeant. Alors un ange puissant prit une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en disant : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et elle ne sera plus trouvée. Et l’on n’entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus chez toi aucun artisan d’un métier quelconque, on n’entendra plus chez toi le bruit de la meule, la lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de l’époux et de l’épouse ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été séduites par tes enchantements, et parce qu’on a trouvé chez elle le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre » (versets 14-24).

En une seule heure, Dieu a vengé le sang de tous les saints et de tous les martyrs qui avaient été égorgés et massacrés par la grande Babylone. Sa gloire et sa richesse ne sont plus, et le Ciel tout entier se réjouit de sa chute. Ses enchantements sont réduits à l’impuissance, elle est jetée à terre de son trône. Les jugements de Dieu sont inéluctables et implacables. Autant Sa miséricorde est grande, autant Sa colère est puissante contre Ses ennemis qui n’ont pas voulu se repentir de leur iniquité.

Le retour de Jésus et de Son Eglise pour régner sur la terre.

Le chapitre 19 décrit ensuite le retour de Jésus-Christ et de tous Ses saints sur la terre, pour s’engager dans le grand combat final qui doit précéder le règne millénaire du Seigneur sur la terre.

« Après cela, j’entendis dans le ciel comme une voix forte d’une foule nombreuse qui disait : Alléluia ! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main. Et ils dirent une seconde fois : Alléluia ! …et sa fumée monte aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre vieillards et les quatre êtres vivants se prosternèrent et adorèrent Dieu assis sur le trône, en disant : Amen ! Alléluia ! Et une voix sortit du trône, disant : Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands ! » (versets 1-5).

Le Ciel entier et tous les justes se réjouissent des justes jugements de Dieu. Le Seigneur est toujours glorifié et exalté par Sa justice parfaite. Tous les justes le reconnaissent, et s’inclinent dans l’adoration, devant la perfection des jugements divins. Combien les méchants et les incrédules doivent-ils craindre ces justes jugements du Seigneur, et saisir, tant qu’il en est encore temps, la grâce qu’Il leur offre encore ! Oui, il est encore temps de se repentir, mais, bientôt, cette possibilité ne sera plus offerte. C’est aujourd’hui le jour de la repentance et du salut !

« Et j’entendis comme une voix d’une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant : Alléluia ! Car le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne. Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. Et l’ange me dit : Ecris : Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l’agneau ! Et il me dit : Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. Et je tombai à ses pieds pour l’adorer ; mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu. Car le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie » (versets 6-10).

Tous les justes se réjouissent aussi de l’inauguration du règne de Dieu sur la terre. La volonté de Dieu va enfin pouvoir commencer à s’accomplir sur cette terre dévastée par le péché depuis la chute d’Adam et d’Eve.

Ce règne de Christ sur la terre actuelle, qui doit durer mille ans, doit être précédé par les noces de l’Agneau. Il a été donné à Son Epouse de se préparer, et de se revêtir d’un vêtement blanc, éclatant et pur, qui est la justice des saints. Son Epouse est devenue en Christ justice même de Dieu, mais elle a aussi appris à vaincre le péché par la foi, et à marcher par l’esprit.

Ceux qui sont appelés aux noces de l’Agneau sont les saints de tous les temps. Tous ces saints ne peuvent appartenir qu’à deux catégories : à l’Epouse, ou aux amis de l’Epoux. Ceux de l’ancienne alliance, avant la venue de Jésus-Christ, ne font pas partie de l’Epouse, mais des amis de l’Epoux. Comme le disait Jean-Baptiste, le plus grand de tous les prophètes de l’ancienne alliance :

« Vous-mêmes m’êtes témoins que j’ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite » (Jean 3 : 28-29).

A la table des noces de l’Agneau, à côté de l’Epoux et de Son Epouse, qui est l’Eglise véritable, la joie de tous les amis de l’Epoux sera parfaite. Tous sauront que leur place est la meilleure possible. Tous les prophètes ont annoncé la venue du Messie promis : le témoignage de Jésus est l’esprit même de la prophétie. A présent, ce Messie est entré dans Son règne, et tous sont dans l’allégresse. La terre va enfin pouvoir se reposer pendant mille ans. C’est le moment du grand Sabbat de la terre !

Le retour du Seigneur et de tous Ses saints.

« Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu ; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes ; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n’est lui-même ; et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d’un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu tout-puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (versets 11-16).

Le Seigneur Jésus était venu une première fois sur la terre en Serviteur souffrant, afin de nous racheter de nos péchés par Son sacrifice. Mais Il revient une seconde fois en Vainqueur, en Justicier, en Roi et en Seigneur. L’Eglise, qui a été précédemment enlevée, et qui est passée par la résurrection, L’accompagne dans Son retour et dans Son règne. Plusieurs noms du Seigneur sont ici mentionnés : Fidèle, Véritable, Parole de Dieu, ainsi qu’un nom écrit qu’Il est le seul à connaître. Il doit paître les nations avec une verge de fer, et les vainqueurs qui composent Son Epouse les paîtront aussi avec Lui :

« A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père » (Apoc. 2 : 26).

Le Seigneur Jésus déclare clairement que seuls les vainqueurs pourront régner avec Lui. Les vainqueurs sont tous membres de Son Epouse, et Son Epouse n’est composée que des vainqueurs. Ce sont eux seuls qui seront enlevés le jour de l’Enlèvement de l’Eglise. 

Les Chrétiens qui vivaient dans le péché, le compromis ou la tiédeur, au moment de l’Enlèvement, ne seront pas enlevés. Ils resteront sur la terre et devront traverser toute la Grande Tribulation. Ils seront pourchassés par l’Antichrist, qui voudra les forcer à prendre la marque de la bête. Un grand nombre de ces Chrétiens, qui garderont « le témoignage de Jésus » (Apoc. 12 : 17), refuseront de prendre la marque et seront mis à mort. On les voit décrits dans le chapitre 7 de l’Apocalypse, attendant leur résurrection :

« Et l’un des vieillards prit la parole et me dit : Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? Je lui dis : Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux ; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Apoc. 7 : 13-17).

Ces martyrs de la Tribulation ressusciteront au début du Millénium et règneront aussi avec Christ, mais sans faire partie de Son Epouse, qui est déjà ressuscitée au moment de l’Enlèvement. Nous le verrons au début du chapitre 20.

La bataille d’Harmaguédon.

La vision de Jean continue à se dérouler :

« Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d’une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands. Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l’étang ardent de feu et de soufre. Et les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval ; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair » (versets 17-21).

Jésus et Son Epouse descendent sur la terre à la fin de la grande bataille d’Harmaguédon. Les armées de l’Antichrist sont détruites. L’Antichrist et le Faux Prophète sont pris et jetés vivants dans l’étang de feu et de soufre, qui est la seconde mort. Ils y seront tourmentés pour l’éternité. Les cadavres de tous les soldats et de tous les chefs militaires des armées de l’Antichrist sont mangés par les oiseaux du ciel. C’est un carnage indescriptible !

Lorsque Jésus pose Ses pieds sur le Mont des Oliviers, Jérusalem est sur le point d’être détruite, et les Juifs qui resteront vivants penseront voir venir leur dernière heure. Quand Jésus apparaît, tous ces survivants reconnaîtront enfin « Celui qu’ils ont percé, » et ils se convertiront tous, comme l’avait annoncé l’apôtre Paul :

« Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés » (Romains 11 : 25-26).

Quand Jésus, le Libérateur, viendra de la Sion Céleste, tous les Juifs seront alors sauvés.

Le Millénium.

Le chapitre 20 décrit les jugements qui inaugurent le règne de mille ans, le Millénium lui-même, ainsi que le dernier conflit mondial qui doit clôturer ce règne de mille ans.

« Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l’abîme, ferma et scella l’entrée au-dessus de lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps » (versets 1-3).

Satan, et sans doute tous ses démons avec lui, sont liés et jetés dans l’abîme pendant mille ans. Le séducteur et ses armées n’ont plus le pouvoir de séduire la terre. Les habitants de ce monde, tout au moins ceux qui auront survécu à la Grande Tribulation, pourront enfin vivre en paix. Mais, à la fin des mille ans, il faut que Satan soit encore délié pour un peu de temps, afin de tester une dernière fois la fidélité des habitants de la terre, qui auront vécu pendant mille ans sous le règne béni de Jésus-Christ.

« Et je vis des trônes ; et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (versets 4-6).

Tous les martyrs de tous les temps, ceux qui ont été « décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la Parole de Dieu, » y compris donc tous les martyrs de la Tribulation, qui ont refusé la marque de la bête, tous ceux-là ressuscitent au début du Millénium. Il leur est accordé de participer à la « première résurrection, » et de régner avec Christ et l’Eglise pendant mille ans.

Ce que la Bible appelle « première résurrection » concerne en fait toute une série de résurrections successives, qui se produisent avant le Millénium et qui, ensemble, constituent la « première résurrection. »

Ces résurrections successives, qui constituent ensemble la « première résurrection, » sont au nombre de six :

  • La résurrection d’un certain nombre de saints antiques, au moment de la mort de Christ (Matthieu 27 : 51-53).
  • La résurrection de Christ Lui-même.
  • La résurrection des « morts en Christ, » au moment de l’enlèvement de l’Eglise. Il faut associer à cette résurrection des « morts en Christ » la transformation instantanée des « vivants en Christ » qui seront prêts lors de l’Enlèvement. Ils bénéficieront d’une sorte de « résurrection vivante » et ne connaîtront pas la mort. Tous ceux-là constituent collectivement l’Epouse de Christ, la véritable Eglise, qui est enlevée à Sa rencontre dans les airs.
  • La résurrection des deux témoins de l’Apocalypse (Apoc. 11 : 11-12), à la fin de la Tribulation.
  • La résurrection des saints de l’ancienne alliance, également à la fin de la Tribulation. C’est ce qui est indiqué dans Apoc. 11 : 18 :  » Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. » La « récompense » de ces prophètes, de ces saints et de tous ceux qui ont craint Dieu, dans toutes les époques qui ont précédé la venue de Jésus et la Nouvelle Alliance, est représentée par le fait qu’il leur est accordé de ressusciter avant le Millénium, afin de participer aux noces de l’Agneau en tant qu’amis de l’Epoux.
  • La résurrection de tous les martyrs de tous les temps, y compris des martyrs de la Grande Tribulation. Cette résurrection s’effectue au début du Millénium (Apoc. 20 : 4).

Tous les hommes qui font partie de cette « première résurrection, » avant le Millénium, sont certains de ne jamais être jetés dans l’étang de feu et de soufre, et d’échapper ainsi à la seconde mort, qui est la perdition éternelle. Ils règneront tous pendant mille ans avec le Seigneur.

Les autres morts ne ressusciteront qu’à la fin du Millénium, lors du Jugement Dernier devant le Grand Trône Blanc. Ce sera la « deuxième résurrection, » qui est en fait la septième et dernière. Nous verrons plus tard qui sont ces « autres morts. »

« Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora. Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles » (versets 7-10).

A la fin des mille ans, Satan doit être relâché pour un peu de temps. Il parviendra alors à séduire une dernière fois un peuple innombrable, qu’il entraînera encore dans une guerre sans espoir contre le Seigneur, la guerre de Gog et Magog.

On se demande comment une telle chose est encore possible, après mille ans de règne de Christ, où les hommes du monde entier auront eu l’occasion de voir le Seigneur et de bénéficier de Son règne de justice et de paix. C’est comme si une bonne partie de l’humanité avait fini par s’endormir spirituellement, et à oublier ce qui s’était passé mille ans auparavant ! Combien la mémoire de l’homme est courte ! Beaucoup, parmi les nouvelles générations du Millénium auront oublié les leçons passées, et se laisseront une dernière fois séduire. Mais, cette fois, le jugement sera immédiat et terrible : le feu du ciel les dévorera. Le diable sera alors jeté dans l’étang ardent de feu et de soufre, avec la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. La Bible est claire : il ne nous est pas parlé de la destruction des perdus, mais d’un tourment éternel.

La destruction de l’univers actuel et le Jugement dernier.

« Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu » (versets 11-15).

C’est le Jugement dernier. La terre actuelle et le ciel actuel sont détruits et disparaissent. Tous les morts qui ne sont pas ressuscités lors des résurrections de la première résurrection reviennent alors à la vie, et sont jugés selon leurs œuvres. Toutes ces œuvres sont consignées dans des livres, qui sont alors ouverts. Personne ne pourra contester. 

Certains pensent à tort que ceux qui ressuscitent au moment du Jugement dernier seront tous perdus, et que tous les sauvés sont déjà ressuscités lors de la première résurrection. Mais cela n’est pas exact. D’une part, de nombreux hommes seront en effet sauvés au cours du Millénium. D’autre part, de nombreux hommes et femmes ont reçu le salut avant le Millénium, depuis le temps d’Adam et d’Eve, jusqu’à l’Enlèvement de l’Eglise, mais n’ont pas été jugés dignes de participer à la première résurrection. Il s’agit, par exemple, de ceux qui se sont convertis à Christ avant de mourir, mais qui ne peuvent pas faire partie de l’Eglise, parce qu’ils n’ont pas été baptisés d’eau par immersion, et qu’ils n’ont pas reçu le Baptême du Saint-Esprit. 

Pour faire partie de l’Epouse de Christ, il faut en effet :

  • Se repentir de ses péchés et accepter Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.
  • Passer immédiatement par le baptême d’eau par immersion, selon l’ordre de Christ.
  • Recevoir le baptême du Saint-Esprit, comme l’a aussi demandé Christ (Actes 1 : 5-8).
  • Vivre dans la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Cela signifie qu’un Chrétien né de nouveau, baptisé d’eau et d’esprit, et qui marche dans la sanctification, ne peut pratiquer le péché, et veille à confesser immédiatement un péché dont il viendrait à être conscient.

Ceux qui remplissent ces conditions seront prêts au moment de l’Enlèvement, et feront partie de l’Epouse, qui est la véritable Eglise, ainsi que des vainqueurs qui règneront avec Christ sur la terre.

Ceux qui se sont contentés de confesser leurs péchés et de prendre Christ comme Sauveur et Seigneur, mais sans être baptisés d’eau et d’Esprit, pourront recevoir le salut et le pardon de leurs péchés, mais ne pourront pas bénéficier de la première résurrection. Ils ressusciteront à la fin du Millénium. Ils font partie des sauvés, mais pas de l’Eglise.

Lors de ce Jugement Dernier, tous ceux qui n’ont pas été inscrits dans le Livre de Vie ressusciteront aussi et seront jetés dans l’étang de feu et de soufre, qui est la mort éternelle.

La nouvelle création éternelle.

Le chapitre 21 décrit ensuite la nouvelle création, dans l’éternité.

« Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux » (versets 1-2).

Jésus a dit : « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » (Jean 14 : 2). Dans le Royaume éternel de notre Père, il y aura trois demeures distinctes : la nouvelle terre, le nouveau ciel, et la Jérusalem Céleste. On retrouve dans cette énumération les trois parties du Temple de Jérusalem : la Nouvelle Jérusalem est le Lieu Très Saint, le nouveau ciel est le lieu saint, et la nouvelle terre le parvis extérieur. L’ensemble du Temple est saint, mais la présence de Dieu n’est pas manifestée de la même manière dans ces trois parties. Rappelons que ces trois parties se retrouvent aussi dans les trois composantes de l’être humain, l’esprit, l’âme et le corps.

La Jérusalem Céleste est la demeure permanente de l’Epouse. Il n’y a pas de temple dans la Jérusalem Céleste, car Dieu est son temple, et tous y voient en permanence le Seigneur face à face.

Le nouveau ciel est la demeure permanente de tous les saints de l’ancienne alliance. En effet, il y a un temple dans le nouveau ciel, et dans ce temple, il y a une arche de l’alliance :

« Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple » (Apoc. 11 : 19). Il est fait aussi mention de ce temple dans le ciel dans plusieurs autres passages de l’Apocalypse (14 : 15 et 17, 16 : 1).

Les mentions d’un temple céleste et d’une arche de l’alliance céleste nous font immédiatement penser au Temple et à l’arche de l’ancienne alliance, et nous permettent donc de penser que ce nouveau ciel sera la demeure permanente de tous les saints de l’ancienne alliance.

La nouvelle terre sera la demeure permanente de tous les autres sauvés, qui ne font partie ni de l’Eglise, ni de saints de l’ancienne alliance.

Tous ces saints qui ont hérité du salut seront parfaitement heureux dans leur demeure permanente. Ils sauront que leur place leur a été justement accordée par le Seigneur. Tous pourront visiter les saints qui seront dans les autres demeures, et tous pourront sans doute participer aux grandes « fêtes de l’Eternel » qui se dérouleront dans le Royaume éternel de Dieu ! Mais chacun aura une place bien définie. La place de l’Epouse ne sera pas la place des amis de l’époux, ni celle des « nations » qui peupleront la nouvelle terre ! 

« Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Ecris ; car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit : C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils » (versets 3-7).

Dieu Lui-même habitera au milieu de tous Ses enfants. Tous connaîtront un bonheur parfait et sans limites. Comme le dit l’apôtre Pierre : 

« C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1 : 10-11).

« Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort » (verset 8).

Ces sévères avertissements sont destinés à tous ceux qui ont refusé la grâce de Dieu, et qui ne se sont pas repentis de leurs iniquités.

La magnificence de la Nouvelle Jérusalem.

Un ange donne ensuite à Jean un aperçu de la magnificence de la Nouvelle Jérusalem.

« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël : à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau. Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange. La muraille était construite en jaspe, et la ville était d’or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur, comme du verre transparent. Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau » (versets 9 -23).

Les dimensions de la Nouvelle Jérusalem sont gigantesques : près de deux mille kilomètres de long, de large et de haut ! Cela laisse aussi augurer des dimensions sans doute énormes de la nouvelle terre ! 

La ville a la forme d’un cube. Souvenons-nous que, dans le Temple de Jérusalem, le Lieu Très Saint avait aussi la forme d’un cube de vingt coudées de côtés. Tous les matériaux employés pour la construction de cette ville céleste sont très précieux, et chacun a aussi une signification spirituelle, que nous ne pouvons pas détailler ici. Les fondements de la ville rappellent éternellement les douze apôtres de l’Agneau, et ses douze portes rappellent les douze tribus d’Israël. Toute la gloire de Dieu se manifeste dans cette ville, dont l’atmosphère est constituée par la présence même de Dieu ! Voilà ce qui attend l’Epouse du Seigneur ! Bien-aimés, cela vaut la peine de souffrir encore un peu ici-bas ! Cela vaut la peine de rester fidèles !

« Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge ; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’agneau. Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations » (versets 24-27 – Apoc. 22 : 1-2).

Ces « nations, » nous l’avons vu, représentent les sauvés de toutes les époques, qui ne font partie ni de l’Epouse, ni des saints de l’ancienne alliance. Ils vivront parfaitement heureux sur la nouvelle terre, sur laquelle la mer ne sera plus, sans doute pour laisser toute la place aux montagnes, aux vallées, aux lacs et aux cours d’eaux ravissants qui agrémenteront ce nouveau Paradis terrestre.

Les membres des nations seront inscrits sur le Livre de Vie (Apoc. 20 : 15), tandis que les membres de l’Epouse seront inscrits sur le « Livre de Vie de l’Agneau. » En outre, les feuilles de l’arbre de vie qui est dans la Jérusalem Céleste serviront à la « guérison des nations » de la nouvelle terre. Cela signifie que ces nations pourront accéder, grâce à ces feuilles, à une progression spirituelle qui ferait ressembler leur état précédent à une « maladie. » Il est clair que personne ne sera malade dans le Royaume de Dieu, et que la guérison dont il est parlé ici ne concerne pas la guérison de maladies éventuelles, mais une progression constante dans la révélation divine.

Il nous faudra l’éternité pour connaître Dieu !

Paul, dans sa première épître aux Corinthiens, a écrit :

« Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité » (1 Cor. 13 : 13).

Ces trois choses demeureront toujours, même dans l’éternité. Or la foi est « une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11 : 1). Dans l’éternité, tous les sauvés auront éternellement besoin de la foi ! Cela peut paraître étrange, mais cela correspond à la vérité. Comme Dieu est Infini, il nous faut l’éternité pour connaître l’Infini, et cela n’aura jamais de fin !

Cela signifie que la révélation de Dieu, de ce qu’Il est dans Sa richesse infinie, continuera à s’effectuer indéfiniment dans l’éternité, selon le même principe de foi qui nous est nécessaire aujourd’hui pour commencer à Le connaître : Dieu nous révélera, par Sa Parole éternelle, quelque chose de Lui que nous ne verrons pas encore, mais que nous espérerons vivement voir bientôt. Il nous faudra saisir cette nouvelle révélation par la foi, avant de la voir. Plus personne alors ne sera incrédule, et nous avancerons éternellement, de révélation nouvelle en révélation nouvelle, dans une connaissance toujours plus profonde de notre Dieu. C’est ainsi que s’accomplira pleinement, et sans cesse, l’union de Christ et de Son peuple ! Quelle glorieuse espérance est la nôtre ! Quel ravissement spirituel dans cette union céleste de Dieu et de Son peuple !

Au milieu de la place de la ville, et sur les deux bords du fleuve de vie, se trouve l’arbre de vie. C’est cet arbre qui était déjà dans le jardin d’Eden de la Genèse. Et nous voyons à la fin de la Bible le plein accomplissement du plan de Dieu, qu’Il avait commencé à réaliser lors de la création de l’homme. Mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal a disparu ! Il ne sera plus possible de pécher dans le Royaume éternel de Dieu ! Car tous les sauvés seront pleinement entrés dans une parfaite et définitive manifestation de leur salut éternel.

« Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Et voici, je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! » (versets 3-7).

L’absolue nécessité d’aimer et de garder la Vérité.

Toutes les paroles de Dieu sont certaines et véritables, parce qu’Il est Lui-même Fidèle et Véritable. Et nous devons soigneusement garder toutes les paroles de la prophétie de ce livre, comme aussi toutes les paroles du Livre de Dieu, la Bible !

« C’est moi Jean, qui ai entendu et vu ces choses. Et quand j’eus entendu et vu, je tombai aux pieds de l’ange qui me les montrait, pour l’adorer. Mais il me dit : Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu. Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! » (versets 8-15).

Ces paroles sont très solennelles ! Dieu demande aux saints de se sanctifier encore, et à ceux qui sont souillés de se souiller encore ! C’est exactement ce qui est en train de se passer en ce moment précis. Les fidèles du Seigneur se mettent à part pour se sanctifier et se préparer à Son retour proche, alors que les pécheurs se souillent toujours davantage. Nous ne pouvons laver nos robes que dans le sang de l’Agneau, ainsi que dans l’eau vive de Son Esprit et de Sa Parole. Tous les autres, les menteurs, les impurs, et les chiens qui retournent à ce qu’ils ont vomi, n’auront aucune part à l’arbre de vie, et n’entreront pas dans le Royaume de Dieu !

« Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement. Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre » (versets 16-19).

Le Livre de l’Apocalypse finit comme il a commencé, par des derniers avertissements de Jésus à Son Eglise, après avoir encore une fois appelé les pécheurs à la repentance et à la crainte des terribles jugements à venir.

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre disent avec l’Epouse : « Viens, Seigneur Jésus ! »

Le Seigneur nous avertit aussi, une dernière fois, que nous ne devons rien ajouter ni rien retrancher à Sa Parole. Ceux qui oseront le faire n’auront aucune part à l’arbre de vie. Rappelons-nous que, si Eve a pu être séduite par le serpent, c’est parce qu’elle n’avait pas gardé la pure Parole de Dieu dans son cœur. Mais elle avait ajouté un commandement que Dieu n’avait pas donné (« Tu ne toucheras pas de ce fruit ») et avait enlevé une partie de la sévérité de la peine encourue, s’ils mangeaient du fruit défendu (« de peur que vous ne mouriez, » au lieu de « vous mourrez certainement »). 

Chaque fois que nous ajoutons quelque chose à la Parole de Dieu, que ce soient des traditions des hommes, ou des fausses doctrines, et chaque fois que nous enlevons quelque chose de cette Parole, nous sommes sous la malédiction, et Satan peut en profiter. Mais si nous aimons résolument la Vérité, et si nous demandons ardemment à Dieu de nous garder dans la Vérité, Il le fera, nous serons conduits dans toute la Vérité, et nous hériterons d’une pleine bénédiction éternelle !

« Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! » (versets 20-21).

Oui ! Amen ! Viens, Seigneur Jésus, nous T’attendons !

191 Responses to B25-Fin des temps et retour de Jésus-Christ.

  1. Flo dit :

    Amen à cet article et tous les commentaires associés ! Je les aient presque tous lus et je suis ravie de voir combien le Seigneur aime rassembler Ses brebis au bon endroit, toujours du bon côté…Donnant… Comme recevant ! Alléluia !
    J’avais vraiment besoin de ces éclaircissements, car j’ai lu plusieurs fois l’Apocalypse, surtout dans les premiers temps de ma conversion. Mais j’avais l’impression de voir un film devant mes yeux avec des personnages tirés d’un de mes mauvais rêve et comme souvent dans les rêves, cela devenait insensé et je n’y comprenais plus rien ! Aujourd’hui, je suis une fervente de la Parole de Dieu et même si je suis plus inspirée par les lettres des Apôtres que certains autres livres, je sais que j’ai besoin de connaître toutes les écritures pour ma croissance spirituelle. Alors merci Henri pour cette aide si précieuse ! Je bénis le Seigneur de te donner d’avantage encore pour notre perfectionnement à tous, car nous reconnaissons la voix de notre berger qui nous parle aussi à travers toi, et nous Le suivons là où Il nous mène, chez toi aussi par conséquent, alléluia ! Gloire à Dieu !
    Affectueusement en Jésus, Flo.

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