B415A-L’Eglise.

Article de Henri Viaud-Murat.

Le 7 avril 2024 s’est tenu en Alsace un séminaire d’enseignement, sur le thème de l’Eglise, sa nature, son organisation et son fonctionnement, selon le modèle de la Bible.

Vous trouverez ici la transcription écrite de ces enseignements. Certaines corrections ou contractions ont dû être faites pour adapter le langage oral au langage écrit, et pour faciliter et simplifier la lecture.

Nous allons parler de l’Eglise, de ce qu’elle est, de son objectif, mais surtout de la manière dont la Bible montre quel est le modèle de l’Eglise. Est-ce que ce que nous voyons aujourd’hui correspond à ce modèle? Si oui, tant mieux, sinon, nous devons mettre les choses en ordre, par rapport à ce que Dieu nous demande dans Sa Parole.

« Eglise, » « ecclesia » en grec, cela veut dire « appelés hors de. » Hors de quoi? Hors du monde, hors du péché, hors de la domination de Satan, pour faire partie de ce que Dieu appelle Son Eglise, dont Jésus est la Tête, et dont tous ceux qui font partie de l’Eglise forment le Corps.

Alors, que faut-il faire pour faire partie de l’Eglise?

Au départ, tous les hommes sont spirituellement morts, à partir d’un certain âge. Je vous rappelle qu’un bébé n’est pas encore mort spirituel. Ce petit, là, n’est pas mort spirituel. Mais il a hérité de ses parents un corps dans lequel habite le péché.

Ce corps mortel lui vient d’Adam et d’Eve. Il est mortel, parce que la mort y habite. La mort, c’est le péché. Et quand ce petit bébé, que nous étions tous, commence à grandir, à un certain âge, il commence à pécher consciemment, à désobéir, poussé par le péché qui habite dans son corps. Son esprit tombe dans la mort spirituelle. Et il a alors besoin de passer par une nouvelle naissance.

Donc, tous ceux qui font partie de l’Eglise de Jésus sont obligatoirement ceux qui sont passés par une nouvelle naissance spirituelle.

Comment cette nouvelle naissance se produit? C’est Dieu qui la produit, dans la vie de ceux qui écoutent le message de l’Evangile, qui sont touchés dans leur coeur par le Saint-Esprit, qui comprennent qu’ils sont pécheurs, qu’ils sont coupés de Dieu, quelle que soit leur nature humaine, bonne ou gentille. Ils sont coupés de Dieu spirituellement, leur esprit est dans la mort spirituelle, contrôlé par Satan, le prince de la mort.

Tous ceux qui ont le coeur touché, qui se repentent, qui se reconnaissent pécheurs devant Dieu, et qui entendent ce message merveilleux que Dieu, dans Son amour, nous a tant aimés, qu’Il a envoyé Son Fils unique, Jésus, pour S’incarner dans un corps sans péché.

Lui n’a pas hérité dans Son corps physique du péché de parents humains, parce que Son corps physique a été formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, et ce corps était sans péché.

L’Esprit de Jésus, évidemment, est un Esprit divin. Selon la volonté du Père, et avec l’accord de Jésus, le Seigneur a accepté de quitter Son ciel de gloire pour, à un moment donné, quand les temps seraient accomplis, venir S’incarner dans le corps qui Lui a été formé par le Saint-Esprit dans le sein de Marie, et Il est devenu un petit enfant, comme nous, mais sans péché.

Il a dû apprendre à parler, apprendre à marcher, apprendre l’hébreu, lire les écrits… Et à un moment donné, Son Père S’est révélé à Lui, et Il a compris qu’Il était le Messie, le Fils de Dieu. Et pendant une trentaine d’années, Il a vécu une vie exemplaire à Nazareth, en tant que simple charpentier. Il n’a accompli aucun miracle, aucune guérison pendant trente ans, parce qu’Il n’était pas oint de la puissance de l’Esprit, qu’Il a reçue lors de Son baptême dans le Jourdain, par Son cousin ou parent Jean-Baptiste.

A ce moment-là, nous le lisons, sont mentionnées les trois Personnes de la Trinité (ce n’est pas un mot biblique, mais cela signifie « Trois-en-Un »). Dieu est un seul Dieu, manifesté éternellement en trois Personnes distinctes mais pas séparées, le Père, qui est le plus grand, et, dans le sein du Père, il y a le Fils et le Saint-Esprit. Le Fils procède du Père, et le Saint-Esprit, qui procède aussi du Père, a été envoyé par le Père et le Fils, au moment de la Pentecôte.

Au moment du baptême d’eau de Jésus, nous voyons le Saint-Esprit descendre comme une colombe sur Lui, L’oindre de la puissance divine, et on entend en même temps la voix de Dieu le Père dans le ciel, qui dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. »

Jésus commence alors Son ministère de puissance. Quand Il arrive dans la synagogue de Nazareth, on le voit dans Luc 4, Il commence Sa prédication en disant: « L’Esprit de l’Eternel est sur moi, car Dieu m’a oint… » pour accomplir Son ministère.

La prédication qu’Il a donnée à Nazareth est celle qu’Il a donnée ensuite partout, dans toutes les synagogues où Il passait. La différence, c’est qu’à Nazareth ils ne L’ont pas cru, parce qu’ils L’ont toujours connu sans puissance, en tant que beau, brave et saint jeune homme.

Alors que là, revêtu de la puissance, Il dit qu’Il a été oint de l’huile du Saint-Esprit, pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. La bonne nouvelle, c’est que Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a envoyé Son Fils Jésus, pour que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas, mais qu’ils aient la vie éternelle! Pour qu’ils passent par une nouvelle naissance, dans leur esprit.

Il ajoute qu’Il est venu guérir ceux qui ont le coeur brisé. Brisé par quoi? Brisé par le péché et par Satan. Pour proclamer aux captifs la délivrance. Captifs de qui? Du malin, du diable. Pour proclamer aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés. Opprimés par qui? Par le malin, qui est devenu le maître de ce monde, à partir du moment où Adam et Eve ont péché. Ils sont alors tombés sous la domination du diable.

Et ce monde, qui avait été créé pour qu’ils le conquièrent, qu’ils le dominent, est devenu la possession, la propriété du diable. Le diable lui-même le dit à Jésus quand il le tente dans le désert: il lui montre en un instant tous les royaumes de la terre, et il dit à Jésus: « Je te le donne si tu te prosternes et m’adores, car tous ces royaumes m’ont été donnés, et je les donne à qui je veux »: à un Macron, à un Biden, etc… Il le donne à qui il veut.

Évidemment, en général, il ne va pas le donner à des chrétiens remplis de l’Esprit qui vont lutter contre son plan.

Jésus ajoute qu’Il est venu renvoyer libres les opprimés, et pour publier une année de grâce, qui dure depuis ce moment-là jusqu’à maintenant. L’année de grâce se finira quand tous ceux qui appartiennent à Jésus vont en un instant être changés, et vont recevoir un corps incorruptible.

Et, avec ceux qui viennent de ressusciter, nous tous qui serons en vie, attendant la résurrection, nous allons tous monter à la rencontre du Seigneur dans les airs.

Quand je pense qu’il y a des tas de prédicateurs bien connus aujourd’hui qui refusent de reconnaître qu’il y a un enlèvement, qui ne croient pas à un enlèvement, qui le proclament haut et fort, et qui sont très connus dans le monde entier, alors que ce qui est écrit dans 1 Thessaloniciens 5 est on ne peut plus clair! Je vais vous le lire, pour que tous ceux qui m’entendent soient sûrs qu’ils croient à une bonne doctrine. 1 Thessaloniciens 4, versets 15 et suivants:

« Voici ce que nous vous déclarons, nous les vivants, (c’est-à-dire tous ceux qui sont en christ et qui seront vivants, restés pour l’avènement du Seigneur), nous ne devancerons pas ceux qui sont morts en Christ. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement, ensuite nous, les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés. (Le mot grec « harpazô » signifie ceci: prendre brutalement et enlever, enlever vers le haut), nous serons enlevés avec eux sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi, nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. »

Pour ma part, je crois fermement, et j’affirme, Bible en main, que ce sera l’enlèvement du Corps de Christ qui va marquer le début de la Tribulation, parce que l’Esprit qui accompagne l’Eglise sur la terre actuellement va aussi partir avec l’Eglise.

Il ne sera plus manifesté, comme Il l’a été depuis le jour de la Pentecôte. Le sel de la terre va partir et la corruption va s’étendre immédiatement. L’Antichrist va prendre le pouvoir.

Vont alors commencer les sept années de Tribulation, qui vont se terminer par le retour glorieux de Jésus et de toute Son Eglise, de tous les saints montés sur des chevaux blancs, revêtus de fin lin, pour terminer la bataille d’Armageddon et commencer le règne de Jésus sur la terre actuelle pendant mille ans. Donc Paul parle de tous ceux qui sont en Christ, de ceux qui composent l’Eglise de Jésus.

Alors, quand l’Eglise a-t-elle commencé? Quand est-ce qu’elle est née?

On se met d’accord en général pour reconnaître que tous ceux qui sont nés de nouveau avant Jésus, les saints de l’ancienne alliance: Abraham, Isaac, Jacob, n’étaient pas des hommes parfaits. David, Moïse, étaient des meurtriers, comme Paul l’apôtre. Et de ces meurtriers, Jésus en a fait des des saints.

Donc tous ceux qui sont venus avant Jésus et qui sont passés par la repentance et la foi dans le vrai Dieu, le Dieu d’Israël, ceux-là sont passés par une nouvelle naissance, sinon leur esprit après leur mort ne serait pas allé dans la présence de Dieu. Mais ils ne font pas partie de l’Eglise de Jésus-Christ. Ils font partie des saints de l’ancienne alliance, qui ont leur place et leur position à part dans l’éternité.

Il fallait attendre la venue de Jésus, Sa mort sur la croix et Sa résurrection, pour que l’Eglise puisse commencer.

Donc, pour ma part, je crois que la véritable Eglise a commencé à partir du moment où le Saint-Esprit est entré de manière permanente en ceux qui étaient sauvés.

Avant Jésus, le Saint-Esprit ne pouvait pas habiter de manière permanente dans tous les sauvés. Il habitait parfois dans les prophètes ou certains rois, ou momentanément pour accomplir une tâche.

Certains, comme Jean-Baptiste, pouvaient être remplis de l’Esprit dès le sein de leur mère, mais c’étaient des exceptions. Alors que, dans l’Eglise de Jésus-Christ, tous ceux qui se sont repentis et qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur reçoivent immédiatement le Saint-Esprit en eux, dès le moment où ils se convertissent.

On le voit dans Jean 20, après la résurrection de Jésus, quand Jésus leur apparaît, et qu’il leur dit ceci.

Lisons d’abord dans Jean 14, au verset 17, Jésus parle à Ses disciples, qui étaient convertis et baptisés d’eau, mais pas encore du Saint-Esprit, et qui étaient donc nés de nouveau, en croyant en Jésus comme le Messie, et en étant baptisés d’eau par Jésus (Il a baptisé Ses propres disciples qui, après, ont baptisé les nouveaux convertis).

Il leur dit, dans Jean 14, verset 17:

« L’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Mais vous, vous le connaissez, le Saint-Esprit, car il demeure avec vous, et il sera en vous. »

Le Saint-Esprit n’était pas en eux à ce moment-là, dans Jean 14, tandis qu’après la résurrection de Jésus, au chapitre 20, Jésus leur dit au verset 21:

« La paix soit avec vous. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »

De quelle manière le Père a-t-Il envoyé Jésus? Il l’a envoyé d’abord en ayant le Saint-Esprit en Lui, forcément, puisque Jésus, étant Dieu le Fils, avait le Saint-Esprit en Lui dès Sa conception, et même avant. Mais il n’était pas encore revêtu de la puissance de l’Esprit.

Jésus a été envoyé dans le monde une fois qu’il a été oint du Saint-Esprit.

Donc, pour les disciples, il fallait que cela commence par la présence de l’Esprit en eux, et ensuite, le jour de la Pentecôte, quand ils ont été remplis et baptisés de l’Esprit. A ce moment-là, ils ont pu être envoyés pleinement par Jésus dans leur mission d’Eglise.

« Après ces paroles, il souffla sur eux et il leur dit: recevez le Saint-Esprit. »

Le Saint-Esprit était avec eux et, lorsque Jésus a soufflé sur eux, ils L’ont reçu en eux. C’est là que commence la véritable Eglise de Jésus.

Mais ils ont dû attendre avant d’être envoyés dans le monde. Puisque, tout de suite après, dans Actes 1, Jésus leur recommanda, au verset 4, alors qu’ils avaient déjà l’Esprit de Dieu en eux, « de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il, car Jean a baptisé d’eau, mais vous, (qui avez déjà le Saint-Esprit en vous), dans peu de jours, vous serez oints, baptisés du Saint-Esprit, vous serez remplis du Saint-Esprit. »

Il leur dit bien de ne rien faire tant qu’ils ne seront pas baptisés ou remplis de l’Esprit.

On voit, tout au long des Actes des Apôtres, à quel point les premiers disciples et les premiers apôtres, quand ils évangélisaient et amenaient des gens à la repentance et la foi en Jésus, veillaient à ce que, immédiatement, les nouveaux convertis passent par le baptême d’eau par immersion, qui représente notre mort et notre résurrection en Christ.

Et il leur annonçaient immédiatement la nécessité de recevoir l’onction, le baptême de l’Esprit, sans lequel il ne pouvait rien faire, ni même servir aux tables, ni balayer dans les maisons où ils se réunissaient. Il fallait être rempli de l’Esprit.

Cela ne veut pas dire qu’on devenait tout de suite parfait. Mais cela veut dire qu’on recevait dès le départ, en tant qu’Eglise de Christ, l’équipement, la nouvelle naissance, l’Esprit de Dieu en nous, et l’Esprit de Dieu sur nous. Pour nous conduire maintenant dans notre mission d’Eglise de Christ sur cette terre, il nous faut recevoir cet équipement dès le départ.

Et, une fois que cet équipement initial avait été reçu, qu’est-ce qu’ils devaient faire ensuite? C’est écrit dans Actes 2, au verset 42.

Ils venaient de recevoir Jésus dans leur cœur, ils venaient d’être baptisés d’eau, et Pierre leur avait dit: « et vous recevrez le don de l’Esprit, le baptême de l’Esprit. »

Que devaient-ils faire, une fois qu’ils avaient reçu cet équipement de départ? Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, qui leur apportaient le message qui nous est maintenant donné dans le Nouveau Testament, dans les épîtres écrites par ces mêmes apôtres. Ils persévéraient dans l’enseignement de la vérité, dans la nourriture que Dieu avait prévue pour Son Eglise, pour qu’elle grandisse.

Ils persévéraient ensuite dans la communion fraternelle, dans le fait de se réunir et de partager toutes choses ensemble, dans la fraction du pain, qui était la commémoration de la mort et de la résurrection de Jésus, le pain et le vin ou le pain et la coupe. Et ils persévéraient enfin dans les prières, dans lesquelles j’inclus les prières d’adoration, de louange, etc…

Voilà le programme de base de l’Eglise.

Donc l’Eglise est composée uniquement de tous ceux qui se sont repentis de leurs péchés, qui ont reçu Jésus dans leur vie comme leur Sauveur et leur Maître, et qui sont décidés maintenant à Le servir sur cette terre, en étudiant Sa Parole, en se réunissant avec des frères et sœurs pour partager une vraie communion fraternelle, en partageant le pain et la coupe, et en priant ensemble.

Voilà le programme de cette Eglise.

Maintenant, quel est son but?

Quel est le but, pour chacun de ces convertis qui viennent de recevoir Jésus dans leur vie?

Quelqu’un qui sort du monde, qui entend le message de l’Evangile, qui l’accepte, qui se repent et qui reçoit Jésus, qu’est-ce qu’il sait de l’enseignement du Seigneur? Rien.

Il sait juste qu’il était pécheur et que maintenant il est sauvé. Jésus est son Maître et son Seigneur. Mais il ne sait même pas en général qu’il est une nouvelle créature. Il sait juste ce que Christ a accompli sur la croix pour lui, juste le minimum qui lui permette de comprendre ce qu’il faut faire pour être sauvé.

Mais s’il a obéi à ce que le Seigneur lui a demandé, s’il est passé par les baptêmes d’eau et d’Esprit, il a l’équipement de base qui lui permet de commencer sa vie de membre de l’Eglise de Jésus-Christ.

Donc, je le répète, l’Eglise n’est composée que de ceux qui sont passés par une nouvelle naissance. Est-ce que c’est le cas aujourd’hui dans la plupart des églises chrétiennes?

Dieu seul le sait, mais moi, je sais qu’il y a des dénominations entières dont 90% des membres ne sont même pas passés par une nouvelle naissance.

Je sais qu’il n’y a que Dieu qui peut voir ce qui s’est passé dans l’esprit de quelqu’un.

Dans les églises les plus vivantes, vous avez des hommes et des femmes qui ne sont pas passés par une nouvelle naissance. Ils sont « chrétiens depuis leur naissance. » Leurs parents étaient chrétiens. Leurs grands-parents étaient chrétiens. Ils ont eu l’habitude de venir dans une église. Mais ils n’ont pas vraiment compris ce qu’est la repentance et le fait d’avoir reçu Jésus comme leur Sauveur personnel.

C’était mon cas. Catholique de naissance, j’ai fréquenté les églises. Je me considérais comme chrétien. Je croyais en Dieu et en Jésus-Christ. Mais je n’avais pas compris que j’étais pécheur. Je n’avais pas compris que j’avais besoin d’être sauvé. Donc je ne l’étais pas.

Et le jour où j’ai compris que j’étais pécheur et que j’avais donc besoin d’être sauvé, j’ai compris, pour la première fois de ma vie, qu’étant pécheur, j’étais destiné au jugement, à la condamnation, et à l’enfer. Et que Dieu, dans Son amour, veut éviter l’enfer à tous les hommes. Il n’a pas prévu l’enfer pour les hommes. Il a prévu l’enfer pour Satan et ses anges.

Donc, en fait, Dieu n’envoie personne en enfer. Ce sont les hommes qui, ayant entendu le message de l’Evangile et l’ayant refusé jusqu’au bout, ce sont ceux-là qui, eux-mêmes, s’envoient en enfer. Ce n’est pas Dieu qui les envoie en enfer. Ce sont eux-mêmes qui, ayant refusé jusqu’au bout d’accepter le Messie, vont là où leur cœur désire aller. C’est terrible.

Puisque j’ai parlé de la mort et de la résurrection de Jésus, puisque c’est par Sa mort et Sa résurrection que maintenant, nous pouvons être sauvés, j’aimerais, en quelques mots, dire ce qui s’est passé au moment où Jésus est mort, et entre Sa mort et Sa résurrection.

Rappelez-vous qu’il est écrit que sur la croix, Jésus-Christ a pris dans Son corps nos péchés. Mais pas dans Son âme ni dans Son Esprit, parce que la seule partie de son être qui pouvait mourir, c’était son corps physique.

Son Esprit ne pouvait pas passer par la mort spirituelle, parce que Jésus-Christ est Dieu, et Dieu ne peut pas mourir spirituellement. Sinon il ne serait pas Dieu.

Mais il y a dans le monde, et notamment aux Etats-Unis, mais en France aussi, des millions de chrétiens et de prédicateurs qui annoncent officiellement que Jésus est passé par une mort spirituelle, pour être complètement identifié aux pécheurs. Et que, sur la croix, Il n’aurait pas seulement pris nos péchés dans Son corps, comme c’est pourtant écrit clairement, mais qu’Il les aurait pris dans Son Esprit, ce qui aurait fait mourir spirituellement Dieu le Fils.

Ceci est une abomination.

Je ne comprends pas comment des prédicateurs célèbres, et j’en connais un qui est célèbre dans le monde entier, puissent prêcher cela. Je lui ai écrit personnellement pour lui dire: « Mon frère, tu te trompes, tu annonces haut et fort que Jésus est mort spirituellement, qu’Il est donc allé en enfer comme les morts spirituels, pour expier en enfer le péché du monde dans Sa personne, et qu’à la fin des trois jours, Dieu le Père L’a fait naître de nouveau en enfer, et ensuite L’a ressuscité physiquement. »

Ceci est une abomination, je le dis à ceux qui enseignent cette doctrine: en enseignant cela, tu prives Jésus de Sa divinité. Est-ce que tu réalises que tu annonces un autre Jésus? Que le vrai Jésus, étant Dieu le Fils, ne peut pas mourir spirituellement? Si c’était le cas, il perdrait sa divinité. Dieu ne peut pas mourir spirituellement.

Il m’a répondu, plutôt fait répondre: « C’est toi qui te trompes, tu n’as rien compris. »

Bon, il me reste plus qu’à prier pour lui, parce que c’est une fausse doctrine, gravissime.

Comment des hommes, qui connaissent la Bible presque par cœur, peuvent-ils arriver à croire que Dieu peut mourir spirituellement, sans changer la nature même de Christ, et sans réaliser qu’ils annoncent un autre Jésus que le vrai Jésus?

Ce même prédicateur ne croit pas non plus qu’il y aura un enlèvement de l’Eglise. Il dit que Dieu va prévoir des zones de refuge pour certains chrétiens et que l’enlèvement, cela n’existe pas. Pourtant, le passage que je vous ai lu est d’une clarté limpide: il est aveuglé par rapport à cela.

L’amour de la vérité que nous avons reçu de Dieu, que nous devons avoir reçu de Dieu, nous permet de recevoir la vérité de la Parole telle qu’elle est écrite.

Pour ma part, je veux pas juger ceux qui enseignent ces fausses doctrines, mais je constate que, pour ces deux points si importants, ils n’ont pas encore reçu l’amour de la vérité, au point de reconnaître ce qui est écrit.

Donc, juste avant de mourir, Jésus a pris dans Son corps le péché du monde. Vers l’heure de midi, pendant ces trois heures sombres, Il a pris le péché du monde dans Son corps, mais pas seulement: Il a pris aussi notre propre nature de péché.

Tous les pécheurs qui devaient se convertir en Lui, Il les connaissait d’avance. Il les a pris en Lui, et Il les a fait mourir en Lui et avec Lui. C’est ce que Paul enseigne dans Romains 6: quand Christ est mort, nous sommes morts avec Lui.

C’est-à-dire que la personne que nous étions avant, que Paul appelle le vieil homme ou la vieille femme, qui était dans la mort spirituelle, Dieu la fait mourir avec Jésus. Elle donc est morte et ensevelie avec Jésus.

Et quand Il ressuscite, trois nuits et trois jours après, Il nous fait ressusciter avec Lui en tant qu’homme nouveau ou femme nouvelle, entièrement recréés à neuf à l’image de Jésus-Christ. Et nous devenons, en Christ, membres de l’Eglise de Jésus.

L’Eglise de Jésus n’est composée que de personnes qui sont mortes en Christ à leur vie passée, et qui sont ressuscitées, nées de nouveau, en tant que nouvelles personnes entièrement recréées à neuf dans leur esprit.

Notre esprit régénéré est une personne nouvelle, qui n’a rien à voir avec la personne que nous étions auparavant, et que nous continuons à rester dans notre âme et dans notre corps, si nous ne sommes pas renouvelés dans nos pensées et dans nos enseignements.

Jésus a pris non seulement nos péchés et notre nature de péché, mais aussi la malédiction de la loi, qui comprend toutes les malédictions qui résultent du péché: maladies, infirmités, et toutes les malédictions possibles et imaginables de Deutéronome 28. Il les a prises en Lui.

Il a été fait péché dans Son corps. Il a été fait malédiction dans Son corps, il a tout pris. Le châtiment qui pesait sur nous est tombé sur Lui.

Encore une fois, la seule partie de Son être qui pouvait mourir, c’était Son corps physique.

Oui, mais pourquoi a-t-Il dit, à un moment donné,: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » Parce que, vraiment, Il a été abandonné par Dieu le Père à la mort de la croix. Dieu n’est pas intervenu, avec l’accord de Son Fils, pour venir Le délivrer de la croix avant qu’Il meure.

Donc Jésus a vraiment été abandonné à la mort par Dieu le Père.

Mais il n’a pas été abandonné de manière absolue, en tant que Dieu le Fils, puisqu’il est écrit dans 2 Corinthiens 5, que Dieu le Père était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même.

Or, où est-ce que le monde a été réconcilié avec Dieu le Père? Sur la croix, par le sacrifice de Jésus. Par conséquent, même sur la croix, dans Son Esprit, Dieu le Fils n’a jamais été coupé de Dieu le Père.

Quand j’entends des prédicateurs dire: « Oh, Dieu S’est détourné avec horreur de Son Fils, et Il L’a rejeté, parce que Son Fils était devenu pécheur à la place des pécheurs, » c’est faux, c’est un mensonge. Dieu le Père était dans l’Esprit de Dieu le Fils, uni à Lui.

Quand Jésus a pris le péché du monde dans Son corps, imaginez ce qui s’est passé dans l’âme, dans la conscience de Jésus. Est-ce qu’on peut imaginer ce qui s’est passé dans Son intelligente, dans Ses sentiments, dans Ses émotions, quand, Lui qui avait un corps pur et sans péché, Lui, Dieu incarné, a senti entrer dans Son corps le péché du monde!

Jamais Dieu n’avait été aussi proche du péché. Ce jour-là, ça a été quelque chose d’abominable pour Lui. On ne peut pas imaginer la souffrance de Dieu le Fils, quand Il a senti le péché du monde venir dans Son propre corps, immaculé jusque-là.

Et je pense que dans Son âme, Il ne ressentait plus la communion qu’Il avait auparavant avec Son Père. Mais Il a marché par la foi.

Est-ce que vous ressentez toujours, vous, l’amour de Dieu pour vous? Est-ce que vous ressentez en permanence que vous êtes en communion consciente avec Dieu? Pas moi, en tout cas. Je sais que Dieu habite en moi, mais je ne Le sens pas toujours.

Combien de messages je reçois, par mail ou sms, de frères ou de sœurs que je ne connais pas, qui me disent: « Mon frère, je suis désespéré, je ne sens plus que Dieu m’aime! Je sens que Dieu m’a abandonné, parce que j’ai vécu dans le péché un certain temps. Je me suis repenti, mais je crois que Dieu est fâché contre moi. Je crois qu’Il est en train de me punir. Je ne sens plus Sa présence! »

Mais je les secoue. Je leur réponds en disant: « Dieu ne t’a pas appris à marcher selon ce que tu sens, selon ce que tu ressens, Il t’a appris à marcher selon ce qui est écrit, que tu le sentes ou pas! »

Est-ce que je sens tout le temps que je suis sauvé? Eh bien non! Je vous l’avoue. Je ne sens pas tout le temps que je suis sauvé, mais je le sais.

Je sais que je suis sauvé! Et que rien ne peut m’enlever ce salut. Il faudrait que moi j’arrive au point où je renie définitivement Dieu et mon Sauveur, pour qu’Il rompe ce lien. Mais il n’en est pas question! Je n’en ai aucun désir, aucune envie, et cela ne sera jamais le cas! Donc, je n’ai aucune crainte de perdre un jour mon salut. Je vais pas perdre mon salut, comme je perdrais mon portefeuille!

Je suis sauvé, et je le resterai jusqu’au bout, jusque dans l’éternité, et personne ne m’arrachera de la main de mon Dieu!

Donc, tout cela, Jésus l’a pris dans Son corps. Et quand il est mort, rappelez-vous ce qu’il a dit: « Père! » Il n’était donc pas coupé de Son Père! Alors que quelqu’un qui serait mort spirituellement ne peut pas avoir Dieu pour Père!

« Père, je remets mon esprit entre tes mains! » Il est impossible que Son Esprit soit mort spirituellement à ce moment-là, impossible!

Et il a dit au brigand qui s’était converti et qui s’était repenti à côté de Lui: « Je te le dis ,aujourd’hui même, tu seras au paradis avec moi. »

Aujourd’hui même!

Donc, quand Il est mort, quand Son Esprit est sorti de son corps, c’est là que la victoire a été accomplie. Il y en a qui racontent qu’à la sortie de Son corps, Il serait allé en enfer, combattre contre Satan, lui arracher les clés, etc… Tout ça, ce sont des mensonges, des inventions de l’ennemi!

La victoire a été remportée sur la croix. C’est sur la croix qu’il a vaincu Satan et les démons. C’est sur la croix qu’il a expié nos péchés. C’est par Sa mort qu’il a prouvé à Satan qu’Il était le vainqueur, parce qu’il est sorti de Son corps en tant que vainqueur.

Il est monté au paradis, et qu’est-ce qu’Il a fait pendant les trois nuits et trois jours qui ont suivi? Il a fait deux choses importantes, qui sont détaillées dans la parole, dans Ephésiens 4 et 1 Pierre 3.

Ephésiens 4, verset 8:

« C’est pourquoi il est dit: étant monté en haut, (il parle de Jésus), il a emmené des captifs avec lui. Et il a fait des dons aux hommes (il parle des des ministères humains).

Et il ajoute: « Or, que signifie il est monté, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre? »

Ces « régions inférieures de la terre » ont été traduites, à tort, par « les enfers. » Dans le credo catholique, il est dit que Jésus est mort et qu’Il est descendu aux enfers.

Les enfers, ce n’est pas l’enfer où brûlent les perdus, ce sont « les lieux inférieurs, » « inferiori loci » en latin, les lieux où étaient les morts avant l’arrivée de Jésus.

Avant la résurrection de Jésus, tous les morts étaient dans le shéol, le séjour des morts, qui était un endroit situé sous la terre et qui était divisé en deux parties.

La première partie s’appelait « le sein d’Abraham, » où étaient tout les sauvés. C’était une espèce de paradis provisoire, quelque part sous la terre. Ils étaient parfaitement heureux, mais ils étaient en quelque sorte encore captifs, dans un endroit d’où Jésus devait les faire sortir, pour les amener au paradis, où ils sont maintenant.

Donc, Il est descendu dans ces régions inférieures du sein d’Abraham, pour en sortir tous les sauvés: Abraham, Isaac, Jacob, David, Samuel etc…, et pour les faire monter au paradis, où ils sont maintenant, dans l’attente de leur résurrection.

Ensuite Il est allé dans la deuxième partie du phénol, le hadès, où se trouvaient les perdus. Mais Il n’y est pas allé pour expier leurs péchés.

Voici ce qui est écrit dans la première épître de Pierre, au chapitre 3, et au verset 18:

« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, (quant à Son corps, pas quand à Son Esprit, c’est répété plusieurs fois dans la Parole), mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel Il est allé aussi prêcher aux esprits en prison qui, autrefois, avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche. »

Donc, il s’agissait des perdus, qui se trouvaient du mauvais côté. Jésus est allé leur prêcher, mais pas pour qu’ils se convertissent. Je ne sais pas ce qu’Il est allé leur dire, mais je suppose qu’Il est allé proclamer Sa victoire et leur défaite définitive.

Donc, voilà ce que Jésus a fait pendant ces trois jours. Son corps est resté trois nuits et trois jours dans la tombe, de même que Jonas, qui représente Jésus, est resté trois jours et trois nuits dans le ventre du gros poisson, qui représente la tombe. Jésus dit bien que le seul signe qu’Il donne aux pharisiens, c’est le signe de Jonas, qui représente le fait que Jésus devait rester trois jours et trois nuits, non pas dans le ventre d’un poisson, mais dans la tombe.

Si Jésus est resté trois nuits et trois jours dans la tombe, et comme Il est ressuscité un dimanche, Il est donc forcément mort un mercredi.

Nous savons que ce mercredi-là était le jour de la Pâque juive, où l’on mettait à mort l’agneau pascal. C’est ce jour-là que Jésus est mort. Et Il est ressuscité au début du premier jour de la semaine.

Chez les Juifs, le premier jour de la semaine commence le samedi soir, à la tombée de la nuit. Donc, jésus est ressuscité le samedi soir à la tombée de la nuit.

Et ce n’est que le matin suivant, quand les femmes sont venues, qu’elles ont découvert que le tombeau était vide.

Jésus est ressuscité par la puissance du Saint-Esprit de résurrection. Son Esprit est revenu dans Son corps, qui attendait dans la tombe. Mais Il a reçu par Sa résurrection un corps glorieux et immortel, comme sera le nôtre, quand Jésus reviendra nous chercher.

Ceci était une petite mise au point, parce qu’il y a beaucoup de choses qui ne sont pas très claires dans les doctrines de beaucoup de chrétiens. Je pense que c’est clair maintenant.

Jésus a donc entraîné Son Eglise dans Sa mort et Sa résurrection. Elle n’est composée que de ceux qui sont spirituellement morts et ressuscités en Lui, et qui ont ensuite besoin, dans leur âme et dans leur corps, de passer par une transformation progressive.

Les nouvelles créatures qu’ils sont dans leur esprit doivent se manifester de plus en plus dans leur vie pratique. Et quand notre nouvelle nature se manifeste de manière pratique, il ne faut pas oublier que c’est Jésus Lui-même qui Se manifeste au travers de nous, par l’esprit nouveau que nous sommes en Lui.

Notre esprit est le lieu d’habitation de Dieu lui-même. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit viennent habiter dans notre esprit régénéré, qui est la demeure glorieuse de Dieu.

L’Eglise, ce n’est pas un bâtiment, mais c’est une personne, qui comprend l’ensemble des personnes individuelles qui sont ressuscités en Christ, et qui composent le Corps universel de Christ.

Mais vous voyez qu’il y a du travail à faire pour que se manifeste ce que je suis dans l’esprit, en tant que nouvelle création semblable à Jésus en justice et en sainteté.

Je le répète constamment, parce que c’est le point numéro un, qui doit être compris par tous les chrétiens, et qui a le plus de mal à être compris, malgré le fait que je le répète, que je le répète, que je le répète!

Il y a des obstacles qui sont tellement épais, qu’ils ont besoin d’être enlevés à coups de bulldozer et de marteau-piqueur, pour répéter la vérité en permanence, parce que c’est seulement là, quand j’ai compris cette vérité, que ma vie pratique a été complètement bouleversée, quand j’ai compris quelle est ma nouvelle identité en Christ, quand j’ai compris que j’étais un homme entièrement nouveau à l’intérieur.

Ce n’était pas le cas de mon âme humaine, de ma personnalité humaine, de mon intelligence et de ma conscience. Il m’a fallu quinze ans, quinze ans de vie chrétienne, pour que je comprenne ce que c’était que d’être une nouvelle créature en Christ, que j’avais un esprit en moi qui était un homme nouveau, un homme entier, qui a la même forme que moi, mais qui est beaucoup plus beau, qui est recréé à neuf, qui est complet, qui n’a pas de rides, rien, pas de cheveux blancs, qui a toutes ses dents, pas de défauts, rien!

Mon esprit est recréé à neuf. Si vous pouviez voir votre esprit, vous qui êtes nés de nouveau, vous seriez émerveillés par la beauté de la création divine. Vous n’avez rien à faire pour ça. C’est un cadeau de Dieu.

Je relis une des définitions que donne Paul (c’est Paul qui avait compris cette révélation), dans Ephésiens 4, et au verset 24. Il dit à tous les nés de nouveau et qui composent l’Eglise:

« Vous devez vous revêtir de l’homme nouveau ou de la femme nouvelle que vous êtes à l’intérieur. »

Vous revêtir, cela signifie qu’il faut que cet homme nouveau se voie! Il ne faut pas qu’il reste enfermé dans sa coquille charnelle.

Cette coquille charnelle, c’est l’enveloppe du grain de blé. Si le grain de blé ne meurt. il ne peut porter du fruit. Le grain de blé ne meurt pas, c’est la coque qui meurt. C’est la coquille qui meurt. La coquille, c’est la chair, qui enveloppe le germe, qui est mon esprit régénéré.

Imaginez que dans un petit germe de blé, il y a un potentiel, un épi magnifique qui comporte cent grains. Cent fois plus que le petit germe qui est là. Tout ça est inclus dans la graine.

Je regarde parfois un pépin d’orange quand je mange mon orange. Il y a un arbre entier là-dedans, en potentiel. En potentiel. Il y a des millions d’oranges qui sont là-dedans.

Parce qu’un pépin va produire un arbre, qui va produire des millions d’oranges.

Il y a un tel potentiel dans l’homme nouveau que je suis à l’intérieur! Il a un potentiel, l’expression parfaite de Christ, totale, complète.

Alors il nous demande de nous revêtir, de faire sortir cet homme nouveau, créé à l’image de Dieu, à l’image de Jésus.

Quand Dieu le Père t’a recréé, au moment où tu t’es converti, Il avait comme modèle Jésus. Il a dit: « Je vais le, ou la recréer à l’image même de Mon Fils, dans une justice et une sainteté que produit la vérité. »

Voilà, en tant que nouvelle créature, membre de l’Eglise de Jésus, tu es une personne entièrement nouvelle, aussi juste, aussi sainte que Dieu lui-même. C’est une personne qui ne peut même pas pécher, qui ne pense même pas à pêcher.

Mon être nouveau, à l’intérieur, pense. Il a des pensées, des sentiments, des émotions, une volonté, qui sont ceux de Christ.

Mon esprit a la pensée de Christ, les sentiments de Christ. Quels sont les sentiments de Christ? L’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.

Tout ça, c’est la nature même de mon esprit, parce que c’est la nature même de mon Sauveur.

Mais quand est-ce que vous allez le comprendre? Bande de bourriques! Je ne vous parle pas à vous, sauf à quelques-uns peut-être. Mais je parle à tous ceux qui m’écoutent et qui me réécoutent, et qui n’ont pas encore compris ce que Jésus leur demande, leur ordonne, pour être un digne représentant de l’Eglise, qui ne soit pas religieux, charnel, comme on le voit malheureusement dans trop d’endroits.

Mais il s’agit de la manifestation vivante de Jésus en eux, au travers de la nouvelle nature qui leur a été créée, et qui existe toute entière en eux.

Revêtez-vous! C’est la mission que Dieu confie à Son Eglise.

Parce qu’une fois qu’il m’a appris à me revêtir de la personne nouvelle que je suis à l’intérieur, c’est Jésus qui va Se manifester au travers de moi. Et quand Jésus Se manifeste dans ce monde pourri contrôlé par Satan, eh bien, cela produit des effets!

Quand Jésus était vivant sur cette terre, Il n’avait pas, à côté de Lui, une équipe de deux cents choristes, de cent cinquante musiciens, pour chauffer la salle et L’accompagner dans Ses périples. Il avait douze pauvres gars, pêcheurs de poissons, qui se chamaillaient les uns les autres, qui n’avaient pas compris grand-chose.

Mais ils avaient donné leur coeur à Jésus et ils L’aimaient le mieux qu’ils pouvaient, même s’ils n’était pas encore très brillants comme représentants de ce qu’ils allait devenir plus tard.

Mais de la personne de Jésus Lui-même, partout où Il passait, il émanait une présence, une autorité… Je ne vois jamais Jésus stressé, jamais je ne Le vois Se demander ce qu’Il allait faire. Jamais Il n’a dit: « Ah zut, je me suis trompé! »

Il était conscient de Qui Il était. Il était conscient de Sa nature véritable, Il était conscient de Son identité véritable. Il savait Qui Il était, où Il était, en Qui Il était, de Qui Il était le représentant, de Son Père.

« Je ne dis rien d’autre que ce que j’ai entendu dire à mon Père. »Je ne fais rien d’autre que ce que mon Père me demande de faire. »

Voilà ce que mon esprit nouveau est capable de faire, quand il se manifeste!C’est un don de Dieu.

Vous réalisez le trésor que vous avez dedans?

Pour que l’être intérieur se manifeste, il faut que la coquille de ce grain de blé pourrisse. Plantez un grain de blé dans le sable du Sahara, est-ce qu’il va produire du fruit? Non, il fait trop sec. Mais mettez-le dans un endroit où vous allez pouvoir l’humecter en permanence de bonne eau, et l’eau qui va couler dessus va faire pourrir la coquille. Et l’eau, c’est quoi pour nous? L’eau, c’est la Parole de Dieu, et c’est aussi l’Esprit.

Un nouveau converti qui laisse couler en permanence sur lui cette eau, c’est-à-dire qui, dans son âme, se nourrit de la Parole, et laisse le Saint-Esprit couler sur lui et en lui, qui laisse l’eau de la Parole et de l’Esprit en permanence l’imbiber, sa coquille va pourrir!

Et le germe qui est dedans va pouvoir se manifester, il va pouvoir manifester extérieurement de ce qu’il est déjà dedans.

Mais est-ce que ça ne devrait pas être pour chacun de nous le désir ardent de nos coeurs? De manifester ce que nous sommes déjà à l’intérieur? Plutôt que de vivre comme des chrétiens charnels, qui n’arrêtent pas de se disputer et de dire: « Moi, je suis meilleur que toi! Moi, je suis pentecôtiste, moi j’ai l’Esprit, moi je parle en langues! Et toi, pauvre baptiste, tu n’as même pas l’Esprit! »

Au début de ma conversion, j’étais comme cela! J’étais pentecôtiste je parlais en langues… Tête à claques!

J’ai reçu de frères baptistes, qui n’étaient pas baptisés du Saint-Esprit, des révélations profondes qu’ils avait reçues, et que je n’avais pas reçues.

Parce qu’ils étaient vraiment nés de nouveau et attachés à marcher dans la sanctification, ce qui est l’objectif numéro un de l’Eglise de Christ.

Alors, est-ce que nous avons dans dans nos coeurs, nous, membres de l’Eglise de Christ, ce désir ardent? Parce que le Seigneur sait pourquoi Il nous maintient sur cette terre. C’est pour annoncer Son Evangile, c’est pour attirer des âmes à Jésus, et pour les garder.

Et aussi pour qu’on apprenne à tous ceux-là à manifester ce qu’ils sont dedans, à leur expliquer ce qu’ils sont en Christ, et comment ils peuvent manifester ce qu’ils sont.

C’est très simple: en connaissant la vérité et en la croyant.

Un chrétien qui sait, qui apprend par la Parole qu’à l’intérieur il est une nouvelle personne, semblable à Jésus, celui-là ne va pas rester accroché à la vieille personne qu’il était avant, et qui n’avait rien à voir avec Jésus.

Il va faire la différence! Quand il commence à goûter à ce qu’il est dans l’esprit, par la méditation de la Parole, à réaliser qu’il est une nouvelle créature à l’intérieur.

« Je suis une nouvelle personne, semblable à Jésus! Je vais méditer là-dessus. Cela veut dire que j’ai la même nature que celle de Jésus, j’ai la même sainteté, la même perfection! »

L’apôtre Jean dit, dans sa première épître, au chapitre 3: « Celui qui est né de Dieu ne pratique pas le péché, et il ne peut même pas pécher parce qu’il est né de Dieu. »

Quelle est la partie de mon être, esprit, âme et corps, qui est née de Dieu? Seulement mon esprit! Mon âme n’est pas encore passés par la résurrection, ni mon corps. Mon âme est en train d’être purifiée. Mon corps aussi. Mais mon esprit est déjà parfait.

Plus je vais le comprendre, plus je vais l’accepter, plus je vais le croire, et plus cette nouvelle personne va se manifester, naturellement, sans effort de ma part, simplement par la foi, parce que j’aime méditer la Parole et que j’ai cru que mon esprit régénéré est ma vraie nature.

Je ne l’oublie pas, et je demande à Dieu de m’aider à le comprendre et à ne pas l’oublier.

Mais c’est extraordinaire d’avoir en nous une nouvelle créature qui ne peut même pas pécher!

« On est tous pécheurs et on le sera jusqu’au bout! » Voilà ce qu’on prêche du haut de certaines estrades. « Vous n’êtes que des pécheurs, sauvés par grâce! Votre destination finale, c’est le paradis, mais en attendant, sur cette terre, vous êtes des pécheurs pourris, sauvés par grâce! Prends pitié de nous, pauvres pécheurs. Nous croyons que, jusqu’au bout, nous serons des pécheurs pourris, sauvés par grâce! »

Ce que tu crois, c’est ce qui se manifestera dans ta vie! Si tu crois que tu es un pauvre pécheur pourri, tu vas te comporter en permanence comme un pauvre pécheur pourri, qui pèche, qui se repent, qui demande pardon, qui pèche, qui demande pardon, qui pèche, qui demande pardon, qui pèche, qui demande pardon…

Bien sûr, il vaut mieux demander pardon que ne pas demander pardon. Mais ce n’est pas comme cela que Dieu veut que nous marchions. Il veut nous apprendre à ne plus pécher.

Et apprendre à ne plus pécher, ce n’est pas en apprenant des règles qu’il faut pratiquer. Mais c’est se glisser par la foi dans notre nouvelle peau, qui est une personne qui ne peut pas pécher!

Certains n’arrivent pas à imaginer cela, parce qu’ils ont trop été enfoncés dans leur ancienne nature de péché.

Qu’est-ce que Jésus dit à Ses disciples? « Si quelqu’un veut être mon disciple et me suivre, un: Qu’il renonce à lui-même. Deux: Qu’il se charge chaque jour de sa croix. Trois: qu’il me suive. »

Il ne dit pas qu’il se charge de MA croix. Mais qu’il se charge de SA croix.

Or, qu’est-ce que la croix a été pour Jésus? Un instrument de Sa mise à mort, pour notre rachat.

Qu’est-ce que notre croix doit être pour nous? Un instrument de mise à mort de tout ce qui vient de Satan et de la chair, et qui peut encore nous contrôler sur cette terre. Tout cela doit être mis à mort.

Et ce n’est pas par des pratiques religieuses qu’on va pouvoir le faire. C’est uniquement par la foi en ce que nous sommes déjà en Christ.

Dès que tu réalises et que tu crois qui tu es en Christ, il y a déjà des tas de choses qui disparaissent dans ta vie pratique, que tu peux plus faire, parce que tu sais que tu es une nouvelle créature. La nouvelle créature, elle ne se plaît pas dans le péché.

Ici, il y a plein d’anges. Vous ne le savez pas, mais c’est rempli d’anges. Dieu délègue à chacun de nous, dès notre conception, au moins un ange, qui va nous suivre toute notre vie.

Donc, ici, c’est plein d’anges, vous ne les voyez pas, mais ils écoutent ce que je dis. Et ils plongent leurs yeux dans notre salut, parce qu’ils ont du mal à le comprendre Les anges connaissent Dieu comme leur créateur, mais nous nous connaissons Dieu comme notre Sauveur. Les anges de Dieu ne savent pas ce que c’est qu’être sauvé. Ils n’ont jamais eu besoin d’être sauvés.

Ils ont du mal à comprendre comment des êtres humains qui n’ont jamais vu Dieu, jamais vu Jésus, puissent Le suivre par la foi. Alors que les anges Le voient en permanence. Ils ont du mal à le comprendre.

Ils se disent: « Mais comment font-ils pour marcher avec un Dieu qu’ils ne voient pas, qu’ils n’ont jamais vu? »

Ils sont là et ils m’écoutent. Et ils sont heureux. Ils se réjouissent si ce que je dis est vrai. Et ils sont là pour nous aider, pour rendre des services à ceux qui doivent hériter du salut.

Quels sont les services que peuvent nous rendre les anges? Ils contribuent à nous protéger et à nous garder. A nous aider aussi dans notre vie pratique. Ils travaillent avec le Saint-Esprit, qui, Lui, est chargé de nous conduire dans toute la vérité.

Un ange peut être envoyé par Dieu pour nous apporter un message, comme lorsqu’il est apparu à Marie ou à Zacharie dans le temple. C’est aussi un ange qui a réveillé Pierre en lui disant: « Lève-toi maintenant! » et qui lui ouvre la porte de la prison, etc…

J’ai vu une fois un ange, à Lourdes, sur ma maison familiale, au moment où nous étions dans un combat spirituel terrible. Je suis sorti dans mon jardin, j’étais avec une chrétienne qui était chez nous pendant quelques jours.

On était en train de parler dans le jardin. J’ai levé mes yeux vers ma maison, et j’ai vu un ange habillé de blanc, une épée de feu dans la main, sur le sommet du toit.

J’ai dit à la personne qui était avec moi: « Tu vois ce que je vois? » Et elle m’a répondu: « Oh, il a une épée dans la main! » Donc, elle a vu le même ange que moi. Je suis rentré dans ma maison, en criant: « Il y a un ange sur le toit! »

Mes enfants, ma femme sont sortis, mais il n’y avait plus d’ange, on ne le voyait plus. Mais il était là pour nous protéger, nous garder dans le combat qu’on était en train de mener.

Les anges se réjouissent quand ils voient un chrétien désireux de manifester ce qu’il est déjà à l’intérieur.

Cet après-midi, je finirai de parler de l’Eglise. Ensuite, je compte passer un temps pour prier pour les besoins personnels, si vous êtes d’accord pour les partager à titre individuel. J’appellerai ceux qui ont des besoins personnels à les partager avec moi. Par une prière d’accord, ou par l’imposition des mains s’il s’agit d’une maladie. Parce que Dieu m’a donné la foi pour la guérison des malades. Mais il faut que les malades le sachent et le croient aussi.

Donc, si c’est votre cas, si vous avez besoin d’une guérison, qu’elle soit intérieure ou qu’elle soit physique, n’hésitez pas à demander de l’aide. Ce n’est pas obligatoire. Vous pouvez tout recevoir directement de Jésus.

Mais moi, j’ai eu parfois besoin d’aide. On va donc prier pour vous, pour vos besoins personnels.

Dans le temps qui me reste, je vais détailler un peu les grandes lignes de ce qu’est pour Dieu l’Eglise de Jésus qui, je le rappelle, est composée uniquement de ceux qui sont nés de nouveau en Christ, qui se sont repentis, et qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur et Seigneur.

L’Eglise est d’abord l’Eglise universelle répandue sur toute la terre. Et, sur le plan local, cette Eglise universelle est répartie dans des Eglises locales, ou assemblées locales, qui sont toujours, pour Dieu, des assemblées de localités.

Quand Paul écrit aux Eglises, il écrit à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à l’Eglise de Dieu qui est à Ephèse, à l’Eglise de Dieu qui est à Thessalonique, etc…

Or ces villes étaient des grandes villes. Vous aviez plusieurs grandes villes à cette époque, par exemple Antioche, qui était une grande ville de cinq cent mille habitants environ. Ephèse était une ville de deux cent cinquante mille habitants.

Les chercheurs estiment qu’il y avait à l’époque de l’apôtre Paul, donc peu après le départ de Jésus, il y avait à peu près dix pour cent de la population locale qui était convertie à Christ. Cela représente quand même, à Antioche, cinquante mille personnes, et à Ephèse, vingt cinq mille personnes.

Dès que Paul est arrivé à Ephèse, il a commencé à évangéliser et, le nombre de convertis a augmenté très vite.

Mais, dans chaque localité il n’y avait qu’une seule Eglise locale, qui était répartie uniquement dans des maisons.

Dans la localité d’Antioche, il est dit, dans les Actes des Apôtres, que Paul, à un moment donné, visitait les assemblées de l’Eglise d’Antioche, une église locale à Antioche, comprenant cinquante mille personnes réparties dans des maisons.

Combien de personnes pouvaient se réunir dans une maison? Entre vingt cinq et cinquante personnes au maximum. Cela représente, pour la ville d’Antioche, environ deux mille assemblées de maisons.

Deux mille petits rassemblements de maisons réparties dans toute la ville, dans tous les quartiers. C’étaient nécessairement des assemblées de proximité. Les voisins se réunissaient dans la maison la plus grande ou la plus confortable.

Et on voit, tout au long des Actes des Apôtres et des épîtres, que les Eglises se réunissaient dans des maisons.

Les archéologues ont retrouvé de nombreuses ruines de bâtiments officiels romains et grecs, des temples romains, des temples grecs, bien avant la venue de Jésus.

Tandis qu’on n’a découvert aucun site archéologique où pouvait se trouver une église ou un bâtiment dédié au culte chrétien, avant la fin du troisième siècle après Jésus-Christ. Pourquoi? Parce que les chrétiens n’ont jamais eu l’idée, au départ, de construire des bâtiments pour se réunir. Ils se réunissaient dans des maisons. Pourquoi? Parce que c’étaient des rassemblements familiaux de petits groupes, où ils pouvaient facilement partager ensemble l’enseignement, la prière, le pain et le vin, etc…

Au niveau de la localité, il y avait ce qu’on appelait les anciens. Deux mots grecs les définissent: c’étaient les « presbuteros, » c’est-à-dire « les vieillards, » ou les « episcopos, » ce qui signifie les surveillants, ceux qui sont placés au-dessus du troupeau pour le surveiller.

Ce n’étaient pas des « pasteurs » comme on les trouve aujourd’hui. Ce n’étaient pas des personnes qui étaient à la tête d’une Eglise et qui décidaient seuls de tout. C’étaient des surveillants, qui étaient eux-mêmes membres d’une des des assemblées de maisons, et qui qui se déplaçaient entre elles.

Ce sont ces anciens qui veillaient à ce que tout se passe conformément à la vérité de la Parole de Dieu. Ils étaient appelés par Dieu à ce ministère. Et ce n’étaient que des hommes, pas des femmes. Parce qu’ils exerçaient une fonction d’autorité, de contrôle et de discipline.

Ces anciens avaient reçu un appel de Dieu dans leur cœur. Ils étaient reconnus ensuite par les chrétiens eux-mêmes comme ayant cet appel pour être des superviseurs, des contrôleurs généraux de ce qui se passait dans les assemblées de l’Eglise.

Tous les chrétiens savaient donc que c’étaient eux qui, officiellement, étaient chargés de diriger l’Eglise de la localité dans son ensemble.

On voit, par exemple, au chapitre 13 des Actes, qu’il y avait un certain nombre d’hommes, dont Paul, qui se réunissent pour jeûner et prier. Il n’est pas dit que c’étaient les anciens de l’Eglise d’Antioche, mais on peut le supposer.

« Il y avait dans l’église d’Antioche des prophètes, des docteurs, Barnabas Siméon appelé Niger, (donc un noir), Lucius de Cyrène, Menahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, (donc un frère de lait du roi Hérode, le petit-fils du grand Hérode), et Saul. »

Saul de Tarse était prophète et docteur.

« Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: mettez-moi à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Donc c’est là qu’ils ont été envoyés (apôtre veut dire envoyé) par Dieu hors de leur Eglise, pour faire une oeuvre à l’extérieur.

Notez bien qu’à la tête de chaque Eglise de localité, il y avait un groupe d’anciens. Toujours un groupe, jamais une personne seule. Un ancien seul, ça n’existe pas dans la Bible.

C’est toujours un groupe d’hommes qui est appelé à superviser l’Eglise, l’ensemble des assemblées de la localité.

Cela veut dire qu’au niveau de chaque assemblée de maison, il y avait une quinzaine d’hommes et de femmes qui menaient leur vie d’église en toute autonomie.

Ils n’étaient pas coupés des autres assemblées de maison. Ils se voyaient aussi. Mais dans leur maison, ils organisaient comme ils voulaient leur vie pratique. Ils se réunissaient les jours et les heures qu’ils avaient choisis.

Chaque réunion était différente des autres. Chacun participait selon ce qu’il avait reçu de Dieu. L’un disait: Tiens, on va chanter tel cantique. Ou: Qu’est-ce qu’on va faire maintenant? Si on étudiait la lettre que Paul vient d’envoyer à l’Eglise, on va voir ce qu’il nous raconte. Ou: On va passer un moment dans la prière. Quels sont les besoins? Ou: Ça serait peut-être le moment de partager le pain et la coupe. Non, c’est trop tard, va faire ça la prochaine fois… »

Ils n’avaient pas un « pasteur unique, » au niveau de leur maison, pour diriger tout ce qu’ils faisaient, mais ils avait le cœur attaché au Seigneur, et ils s’efforçaient de répondre à leur appel personnel, au ministère que devait exercer chaque membre du groupe de maison, homme ou femme.

A quoi tu as été appelé, toi, dans ce petit groupe que nous formons? Quelles sont les qualités que Dieu t’a données, pour les mettre au service des autres?

Il y en a qui étaient appelés à être diacres ou diaconesses. Ce sont ceux qui s’occupaient des choses matérielles ou financières, des distributions aux pauvres… D’autres étaient appelés à expliquer la Parole de Dieu. D’autres étaient appelés à prendre soin plus particulièrement des brebis du Seigneur, par exemple pour visiter celles qui étaient malades, pour encourager les faibles, ou pour rechercher celles qui s’égaraient.

Ça, c’est un appel de berger, de pasteur, au sens biblique, c’est-à-dire de berger du troupeau.

D’autres avaient plutôt un appel pour aller dans les rues évangéliser, pour parler à ceux qui connaissaient pas le Seigneur. Chacun avait un appel particulier de Dieu, qu’il mettait au service du Seigneur et des autres dans le groupe de maison.

C’est sûr que, dans ce groupe, certains ou certaines étaient plus développés spirituellement, plus spirituels que les autres. Cela se voit dans un petit groupe, quand un homme ou une femme sont plus spirituels que les autres, ils manifestent plus de sagesse, plus de discernement. Quand ils parlent, ils manifestent de l’autorité, une autorité spirituelle, qu’ils soient hommes ou femmes.

Quand ils parlent, cela a du sens. Les autres le sentent, les autres le savent, les autres reconnaissent qu’ils ont, par exemple, un appel de prophète ou de prophétesse, parce qu’ils reçoivent des visions, des révélations, des prophéties.

D’autres, manifestement, ont un appel pour l’enseignement.

Est-ce qu’une femme peut enseigner? Paul dit: « Je ne permets pas à la femme d’enseigner. » Je prends cela sur le plan de la reconnaissance d’un ministère d’enseignement. Une femme ne peut pas être officiellement reconnue comme exerçant un ministère d’enseignant ou de docteur dans l’Eglise de Christ.

Il y a deux fonctions, dans l’Eglise de Jésus-Christ, qui ne sont pas permises par Dieu aux femmes, bien qu’elles soient capables de les exercer: c’est être anciens d’une église locale, et être reconnues comme enseignants ou docteurs dans l’Eglise.

Mais cela ne veut pas dire qu’une femme, à titre personnel, ne peut pas expliquer la Parole de Dieu à ceux qui qui l’ont pas comprise. Par exemple, une femme qui est convertie depuis vingt ans et qui a un mari qui vient de se convertir, peut-elle lui expliquer ce qu’elle sait? Mais, bien sûr, il n’y a pas de problème, elle va l’enseigner dans ce sens, mais elle ne sera pas reconnue dans l’Eglise comme ayant un ministère de docteur.

Pourquoi? Parce Paul dit que la femme a plus de risques d’être séduite qu’un homme. L’homme aussi peut être séduit, mais une femme risque davantage d’être séduite, car elle est plus sensible aux belles paroles, alors que l’homme a plus tendance à être rebelle de nature, à désobéir volontairement, et à être séduit par ce qu’il voit.

Voyez comment Eve a été séduite par les belles paroles du malin. Adan n’a pas été séduit, il a péché volontairement, en connaissance de cause.

Regardez dans la pratique. Dans beaucoup de sectes qui existent, ce sont des femmes qui dirigent, et beaucoup de sectes ont été créées par des femmes.

Donc, il y a une seule Eglise universelle, qui est répartie dans des Eglises de localité.

Il ne faut pas être religieux là non plus. Si vous avez deux petites localités qui se touchent et qu’il y a là qu’un petit groupe de vingt, certains qui habitent dans la localité voisine peuvent faire partie de ce groupe. On ne va leur dire: toi, tu dois te réunir à Lingolsheim, et toi à Strasbourg, alors qu’ils habitent tous les deux sur la frontière.

Mais il y a une règle générale, qui est la suivante: une Eglise par localité, qui comprend tous ceux qui sont nés de nouveau et qui habitent dans la localité.

Vous voyez que pour Dieu, à Strasbourg, il n’y a qu’une seule Eglise.

Actuellement, cette Eglise est entièrement divisée en dénominations différentes, qui sont créées par les hommes, et qui ne sont pas du tout créées par Dieu.

Baptistes, Pentecôtistes…, autant de dénominations, toutes séparées les unes des autres, qui dépendent toutes d’une direction nationale ou internationale, quelque part ailleurs.

Elles sont organisées de manière pyramidale, avec un grand chef, par exemple le pape, puis les cardinaux, les évêques, les prêtres, et les laïcs.

Vous ne voyez rien de tout cela dans la Parole de Dieu. Cela ne devrait pas exister.

Selon la Parole de Dieu, tous les convertis, membres de l’Eglise, hommes et femmes, sont sacrificateurs et prêtres au service du Dieu vivant, comme le dit l’apôtre Pierre.

Et tous les ministères, qu’ils soient exercés par des hommes ou des femmes, sont là dans un seul but, qui est défini dans Ephésiens 4.

N’oubliez pas que vous avez tous, hommes, femmes, un ministère, c’est-à-dire un service spirituel à rendre, que ce soit dans l’Eglise de Jésus ou dans le monde extérieur.

Dans Ephésiens quatre, il est écrit ceci au verset 11:

« Il a donné (donc ce sont des dons de Dieu) les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs… »

Pour quel but? Pour un seul but: le perfectionnement des saints.

Le perfectionnement des saints! Les saints sont des parfaits dans l’esprit, qui ont besoin d’être perfectionnés dans la pratique. Ils le sont déjà dans leur esprit, mais ils ne le sont pas dans leur vie pratique.

Le but unique de tous les ministères, c’est donc l’édification, le perfectionnement ou la sanctification des saints. Ces mots définissent le même but: la progression spirituelle, la purification de tout ce qui doit être nettoyé dans le Corps de Christ.

Le but, c’est de manifester l’homme intérieur nouveau que nous sommes déjà.

Même l’évangéliste, qui s’occupe d’amener des âmes à la conversion à Christ, doit avoir la préoccupation qu’il ne faut pas les abandonner dans la nature. Il faut qu’il les confie aux autres ministères: apôtres, prophètes, enseignants, pasteurs, docteurs, etc…, pour les édifier et continuer à les faire progresser.

Tous les ministères doivent travailler dans le même but, en vue de l’œuvre du ministère, sous-entendu, du ministère de chacun.

Est-ce que, dans les églises modernes, on essaye d’aider les membres à reconnaître quel est leur ministère et leur appel particulier? Pas souvent!

Nous devrions toujours être attachés à ceci: aider nos frères et soeurs à reconnaître leur appel et leur ministère.

« Toi, tu as un appel pour enseigner, c’est évident, parce que quand tu enseignes, c’est clair, mais quand cet autre frère enseigne, on ne comprend rien. Le pauvre. On va lui dire: écoute, tu es sûrement appelé à autre chose. Mais il faut que tu arrêtes d’enseigner, tu n’es pas appelé à cela, c’est clair! »

On peut mettre les uns et les autres à l’épreuve, et on se rend compte à l’usage à quoi chacun est appelé.

Je connais une soeur, qui a un peu plus de quarante ans, qui a un ministère d’évangéliste. Et je n’ai jamais connu quelqu’un, homme ou femme, qui ait eu un ministère d’évangéliste comme elle. Dans la région où elle était, à elle seule, elle a contribué à peupler la plupart des églises du coin!

Pour vous donner une idée, là où un pasteur chevronné mettrait trois heures à faire un nouveau converti, elle pouvait conduire quelqu’un à Christ en dix minutes! En quelques phrases, c’était fait!

Une telle capacité d’évangéliser les gens, c’est un don de Dieu! Pouvoir leur parler de l’amour de Jésus, et les amener à désirer se donner à Jésus. C’est un ministère! Donc est-ce qu’une femme peut être évangéliste? Je dis oui, oui, oui!

Est-ce qu’une femme peut être prophétesse dans le Corps de Christ? Oui, oui, oui! Ce n’est pas réservé à des hommes uniquement.

Est-ce qu’une femme peut être apôtre?

Je dis oui, oui, oui, mais cela dépend de ce qu’on entend par le mot apôtre. Etre apôtre, c’est être envoyé en mission quelque part. Aujourd’hui, le terme moderne d’apôtre, c’est missionnaire. Un missionnaire est envoyé par Dieu pour accomplir une mission quelque part ailleurs.

D’après une statistique que j’ai lue, 75% des missionnaires actuels sont des femmes dans le monde. On a le droit de les appeler apôtres.

Est-ce que tu as été envoyé par Dieu pour accomplir quelque part une mission spirituelle?

Je parle de mission spirituelle. C’est-à-dire, même si une femme est missionnaire en tant qu’infirmière ou en tant que gérante d’une bibliothèque chrétienne, etc…, elle doit, dans son cœur, avoir un appel spirituel pour témoigner et conduire des gens au Seigneur, ou pour les garder fidèles.

Est-ce qu’une femme peut être pasteur?

Il faut prendre le mot « pasteur » dans son sens biblique, et non dans son sens moderne.

Le mot pasteur a complètement changé de sens aujourd’hui, par rapport au sens biblique. Aujourd’hui, le pasteur, c’est lui, le conducteur de l’église. C’est lui l’ancien, ou le chef de l’église.

Alors que, selon la Bible, le pasteur est celui à qui Dieu a donné un cœur de berger pour s’occuper des brebis.

Il y a des des pasteurs modernes qui sont en fait des évangélistes. Ils n’ont pas du tout un appel pour s’occuper des brebis. Ou ce sont des enseignants.

Mais ils ne sont pas pasteurs au sens de berger, c’est-à-dire celui qui a à cœur de nourrir les brebis, de les soigner, de s’occuper de leurs besoins, d’aller chercher celles qui s’égarent, d’aller prier pour les malades, de les encourager, de les exhorter, etc…

Alors, est-ce qu’une femme peut être « pasteur » au sens biblique? Bien sûr, elle peut être bergère. Je connais des femmes qui ont un cœur ardent pour s’occuper des brebis, qui vont les visiter, qui passent du temps à les encourager, à les exhorter. Elles ont un don pour cela.

Mais une telle femme n’est pas reconnue comme « pasteur », parce que le mot pasteur, aujourd’hui, désigne ce que la Bible appelle plutôt ancien ou conducteur d’Eglise.

Si vous regardez dans Philippiens 1, verset 1voilà ce que Paul écrit à l’église de Philippes:

« Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes, aux évêques et aux diacres… » Vous voyez, il y a une seule Eglise à Philippes, qui comprend des saints, des évêques et des diacres.

Tous ceux qui sont nés de nouveau sont saints. Mais Paul distingue parmi eux les évêques et les diacres.

Les évêques sont les anciens chargés de diriger les saints. Les diacres sont spécialement chargés des problèmes financiers et matériels.

« Diacre » signifie « serviteur. » Mais un ministère est aussi quelqu’un qui est au service des autres.

Les évêques, ou épiscopes, dont établis au-dessus du peuple des saints pour les surveiller.

Ils sont comme placés sur une tour d’observation pour voir si les brebis broutent bien, pour voir s’il n’y en a pas qui sont en train de s’égarer. Ce sont eux qui s’occupent de conduire les brebis dans de bons pâturages.

Là aussi, ce mot-là a été complètement détourné de son sens d’origine.

Au début, il y avait toujours plusieurs évêques ou anciens dans la même ville. Et au fur et à mesure que les siècles ont passé, la collégialité des évêques a été supprimée, et on a fini par nommer un seul évêque par ville.

C’est un abandon complet du modèle biblique.

Dans l’Eglise primitive, il n’y a pas de dénominations. Tous appartenaient à un même peuple chrétien. Il n’y avait pas non plus de bâtiments consacrés spécialement au rassemblement des chrétiens.

Les premières traces de bâtiments consacrés à des réunions chrétiennes ont pu être datés avec précision. Mais c’étaient toujours des maisons d’habitations, dédiées à la réunion d’une assemblée de chrétiens.

C’est dans l’est de la Syrie qu’on a retrouvé, dans la ville de Douros Europa, une maison d’habitation adossée au rempart, qui manifestement servait à la réunion d’un groupe de chrétiens. Dans une pièce il y avait un baptistère, assez grand pour y plonger quelqu’un tout entier.

Il y avait aussi une salle de réunion assez grande, et puis des chambres et les lieux ordinaires d’une maison d’habitation.

Elle a pu être datée de l’an 244 après Jésus-Christ, mais c’était une maison, ce n’était pas une basilique.

Quand est-ce que les premières basiliques ont commencé à être construites, en tant que grands bâtiments d’église?

C’est quand l’empereur romain Constantin s’est converti, ou s’est soit-disant converti. Il était habitué aux grandes basiliques, aux grands temples païens.

Il a commencé à arroser abondamment d’argent les chrétiens, pour les inciter à construire de grands bâtiments, à l’image des temples grecs ou romains.

Les vrais chrétiens, qui voyaient cette déviation, par rapport au modèle biblique, sont partis aller se réfugier dans les montagnes du Piémont italien. On les a appelés les Vaudois.

Ils ont voulu continuer à se réunir dans des maisons, dans des petits groupes.

Ce qui est important, ce n’est pas le fait de se réunir nécessairement dans une maison, mais c’est le fait d’avoir un petit groupe familial qui se réunit librement, pour manifester tous les dons et les ministères que Dieu a donnés à chacun.

Si, au niveau d’une assemblée de maison, ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur un problème important, ils savaient qu’il y avait au-dessus d’eux des anciens, auxquels il pouvaient se référer pour examiner leur problème.

Mais c’est eux qui devaient d’abord régler eux-mêmes leurs problèmes.

C’étaient les plus spirituels du groupe qui avaient la charge de piloter la progression du groupe dans la bonne direction, sans avoir un pasteur en titre au-dessus d’eux. Chacun était conscient du ministère qu’il avait reçu de Dieu.

Est-ce qu’on voit cela aujourd’hui dans le Corps de Christ? Loin de là!

Est-ce qu’il est possible de revenir au modèle biblique?

Moi, personnellement, je dis: non, c’est trop tard, sur un plan général, c’est fini. Mais il est possible, à titre personnel, au niveau d’un groupe familial, d’un groupe qui peut être de vingt, trente, ou quarante maximum. Parce qu’au delà, si le groupe devient trop grand, ce n’est plus gérable, comme Dieu le veut.

Il vaut mieux scinder le groupe à ce moment-là, et recréer un autre groupe ailleurs, en veillant à mettre dans ce nouveau groupe deux ou trois personnes plus spirituelles, pour aider le groupe à avancer dans la bonne direction. C’est cela le plan de Dieu.

Quand j’exprime ce plan dans des églises où je prêche, qu’est-ce qui se passe? Les pasteurs qui sont là ne sont pas contents, quand j’ose dire, devant le pasteur en titre, que la notion de pasteur unique, ça n’existe pas dans la Bible.

Après, il peut venir, en disant devant tout le monde: « On n’est pas forcément d’accord avec tout ce que dit le frère Henri, mais il est gentil quand même! »

Je vais poursuivre tout à l’heure, vers 14h30. Mais j’ai déjà établi, je pense, une fondation solide.

Et j’expliquerai tout à l’heure, un peu plus en détail, quels sont les ministères de chacun, et ce que Dieu attend de nous, en particulier, en tant que membres de Son Eglise.

il faut qu’on s’attache à vivre cela le maximum possible, même si l’on appartient à une grande église pyramidale, qui n’a rien à voir avec le modèle biblique.

On peut, au sein de cette église, se réunir en petits groupes, pour pouvoir vivre au maximum cette vie d’Eglise, telle qu’elle est décrite dans la Parole de Dieu.

Même si on appartient à une assemblée qui, elle, en tant que groupe, ne le vit pas, on peut essayer de le faire dans un petit groupe.

C’est ce que nous faisons, en ce qui nous concerne, et je pense qu’on y arrive, pourvu qu’on sache se libérer de toutes les contraintes institutionnelles, que souvent, dans les églises, on essaye de mettre sur les petits groupes, les cellules d’église.

Il y a une grande différence entre une cellule d’église et un groupe de maison.

Dans une cellule d’église, c’est le pasteur qui décide de créer lui-même les cellules où seront répartis les membres de son église. Mais elles restent soumises à son autorité, elles ne peuvent pas faire n’importe quoi, elles ont souvent une charte et des obligations à accomplir, elles ne peuvent pas traiter librement de tel ou tel sujet. Il faut aussi qu’il y ait un ancien qui soit là pour contrôler.

Alors qu’une église de maison est entièrement autonome et libre. Mais elle devrait avoir au-dessus d’elle des anciens pour la surveiller, ou des apôtres de passage pour essayer de l’aider à aller plus loin dans son ministère chrétien.

Voilà, je vous souhaite une bonne continuation et je vous dis à tout à l’heure, 14h30.

Nous revoilà, mes frères et soeurs, on va continuer à étudier ensemble ce que j’ai commencé à étudier ce matin.

C’est un sujet qui n’est pas tellement difficile à comprendre, mais qui est difficile à pratiquer.

Ce matin, j’ai commencé à parler de ce qu’est l’Eglise. Dans la Bible, qu’est-ce que l’Eglise? Comment est-elle organisée dans la Parole de Dieu, comment fonctionne-t-elle?

Et ce qu’on voit dans la Bible, le voit-on aujourd’hui dans la manière dont l’Eglise est organisée?

Ne prenez pas tout ce que j’ai dit ou tout ce que je vais dire comme des critiques du système actuel. Simplement, le désir de mon cœur, c’est d’exposer ce qui est écrit dans la Parole de Dieu. Et de voir avec vous s’il est possible que ce modèle puisse être réalisé aujourd’hui, ou si c’était quelque chose qui était simplement valable pour le début de l’Eglise.

Je connais des pasteurs qui me disent: « Henri, je suis d’accord avec ce que tu dis, mais ce modèle-là était valable pour le début de l’Eglise, il n’est plus valable pour aujourd’hui, parce que les temps ont changé, les habitudes ont changé, les gens ne sont plus les mêmes dans leur manière de vivre. Donc ce n’est plus applicable aujourd’hui comme modèle d’organisation et de fonctionnement. »

Ce qui reste vrai, c’est que nous sommes de nouvelles créatures en Christ, que Christ est la Tête de l’Eglise, que nous sommes Son Corps, que les dons spirituels, c’est toujours pour aujourd’hui.

« Mais la manière dont l’Eglise était organisée, comme on le voit dans la Bible, ce n’est plus pour aujourd’hui! »

Je ne suis pas d’accord avec ça, parce que ce que Dieu a établi comme modèle dans la Bible, par exemple, le modèle qu’Il donne pour le couple, le mariage, la famille, c’est toujours d’actualité aujourd’hui. Ce n’est pas parce que les temps ont changé, que maintenant le modèle a changé.

Est-ce qu’on a dans notre cœur le désir de connaître la vérité? Et le désir de la mettre en pratique, comme Dieu nous l’a donnée?

Amen! J’entends un oui franc et massif! Mais ce sont les coeurs qui parlent.

L’Eglise universelle, ce n’est pas un bâtiment, bien sûr. Ce n’est pas une organisation, c’est un Corps vivant, dont Jésus-Christ seul est la Tête, et dont nous sommes tous les membres.

Et, comme le dit Paul, l’Eglise est immergée dans un bain du Saint-Esprit. Je ne parle pas du baptême de l’Esprit, je parle du fait que tous les membres du Corps de Christ sont plongés dans un bain de l’Esprit, qui assure l’unité du Corps de Christ.

Cette Eglise vivante n’est composée que d’hommes et de femmes qui sont passés par une nouvelle naissance spirituelle, qui se sont repentis, qui se sont reconnus pécheurs, et qui ont accepté dans leur cœur le sacrifice que jésus a accompli à la croix pour expier leurs péchés, et qui L’ont accepté dans leur cœur comme leur Sauveur. Pas seulement leur Sauveur, mais leur Maître, leur Seigneur.

Cela veut dire qu’à partir du moment où on considère Jésus comme notre Maître, Sa Parole est aussi notre modèle. Sa Parole est aussi notre Maîtresse, car Jésus et Sa Parole sont Un.

Jésus ne dira jamais par Son Esprit quelque chose qui soit contraire à Sa Parole, c’est impossible.

Donc si nous voyons aujourd’hui des pratiques, des doctrines ou des choses dans l’Eglise, qui sont contraires à la Parole de Dieu, ou qui ne sont pas confirmées par la Parole de Dieu, il y a un problème.

Alors, quel modèle de l’Eglise voit-on dans la Parole de Dieu?

On voit que l’Eglise universelle est répartie dans des Eglises locales. Et que ces Eglises locales sont toujours des églises de localité.

Paul écrit à l’Eglise de Corinthe. A Corinthe, il n’y a qu’une Eglise. Il écrit à l’église d’Antioche. Il écrit à l’église de Thessalonique.

Donc, pour Dieu, il n’y a qu’une seule Eglise par localité, qui comprend l’ensemble des chrétiens qui vivent dans cette localité.

Déjà là, vous voyez qu’il y a une différence avec ce qui se pratique aujourd’hui.

Il ne faut pas être légaliste et religieux. Il y a des frontières qui peuvent être franchies. Si un strasbourgeois habite à la frontière de l’Eglise de Longolsheim, et s’il a l’intention de se joindre à cette Eglise, cela pourrait se faire. Mais le principe général est le suivant: ce sont des Eglises de localité.

À l’époque de la Parole de Dieu, il n’y avait aucune dénomination qui existait. Il n’y avait pas les Catholiques, les Protestants, les Orthodoxes, les tous les autres. Ça n’existait pas.

Il y avait pourtant déjà des ferments de division. Il y avait déjà des tendances à faire des sectes, des mouvements. Mais l’ensemble du Corps de Christ était uni.

Tous les chrétiens avaient conscience qu’ils appartenaient à un même peuple, le peuple chrétien.

Dans ces localités, on le voit au début de la vie de l’Eglise, tous les chrétiens ne se réunissaient que dans des maisons. Ils n’ont jamais pensé construire des bâtiments spéciaux pour recevoir les l’assemblées. Ce n’est jamais dit dans la Bible.

Ce n’est que bien plus tard, au troisième siècle, qu’on a commencé à avoir des ruines de basiliques chrétiennes. Les premières ruines datées de lieux de rassemblement chrétiens étaient toujours dans des maisons.

Par exemple, la maison supposée de Pierre, à Capernaüm, a été manifestement dédiée à une réunion de chrétiens. Il y avait des indices qui montraient que ce n’était pas simplement une maison d’habitation, même si c’était au départ une maison d’habitation. Ce n’était pas un lieu construit spécialement pour abriter le rassemblement du peuple de Dieu.

Cela signifie quoi? Cela signifie qu’une maison, c’est quelque chose de modeste. Une maison, ce n’est pas une basilique, ce n’est pas la basilique du Vatican, c’est quelque chose de modeste.

Les plus grandes maisons de l’époque pouvaient réunir, comme ici, cinquante, soixante personnes, mais c’était vraiment un maximum. Dans les maisons normales, entre vingt et trente personnes pouvaient s’y réunir.

Au début des Actes des Apôtres, c’étaient tous des Juifs qui se convertissaient. Les premiers chrétiens étaient des Juifs et comme ils avaient l’habitude de se rencontrer dans le temple de Jérusalem et dans les synagogues. Ils ont donc commencé au début à se réunir dans le temple, mais ils ont été mis dehors rapidement.

Dès le début des Actes des Apôtres, dans Actes 2, trois mille personnes se convertissent déjà, et quelques semaines après, on voit que de nouveau cinq mille hommes se convertissent, sans compter les femmes et les enfants. Il y avait déjà des milliers de chrétiens convertis à Jérusalem.

Ils auraient pu se dire: « Nous sommes cinq, dix mille, on va construire une « megachurch, » ça va faire un boom, les occupants romains vont être impressionnés par la puissance de ce mouvement. On va construire une basilique à la romaine ou à la grecque! » Il y avait déjà des temples énormes.

Pourquoi n’ont-ils pas eu cette idée? Parce que ce n’était pas la volonté de Dieu!

Dieu, dans Son coeur, veut que l’Eglise soit une Eglise familiale. Ce qui compte, ce n’est pas le fait de se réunir dans une maison ou dans un petit bâtiment consacré à une assemblée. C’est le fait que Dieu, dans Son coeur, a voulu que Ses enfants se réunissent dans un petit groupe familial.

Dans un petit groupe, tous peuvent se connaître et partager. Vous êtes d’accord que dans une grande église, même de 200, 300 ou 400 personnes, les chrétiens ne se connaissent pas.

S’ils veulent se fréquenter, c’est en s’invitant de temps en temps les uns les autres, mais dans l’ensemble, ils ne se voient que le dimanche ou le jeudi soir.

« Bonjour frère, comment ça va? Bonjour ma soeur. Ok, je te bénis! » Et hop, on s’en va. On ne se connaît pas, on n’a pas le désir de partager comme ils le faisaient dans une maison.

Ils se connaissaient. Ils connaissaient leurs défauts, leurs qualités. Ils pouvaient plus facilement discerner quel était l’appel que Dieu avait donné à l’un ou à l’autre.

Il n’y avait pas un homme seul qui faisait tout, et les autres qui écoutaient assis, comme maintenant!

Les chrétiens se réunissaient librement. Je prends un exemple Actes 11, au verset 25, quand Barnabas va chercher Saul à Tarse, il l’amène avec lui à Antioche. Je vous disais ce matin, qu’Antioche était la troisième ville de l’empire romain, après Rome et Alexandrie. Elle avait 500.000 habitants.

Et, du temps de Paul, on estime qu’à peine 10% de la population était convertie. Cela fait quand même cinquante mille personnes converties à Antioche. Et là, qu’ont-ils fait? Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées (pluriel) de l’Eglise (singulier).

Pour Dieu, à Antioche, il n’y avait qu’une Eglise de cinquante mille personnes qui se réunissait exclusivement dans des maisons.

Deux mille maisons, deux mille foyers où les gens du quartier se réunissaient. On ne faisait pas cinquante km pour aller se joindre à cette maison-là, c’était les gens du quartier, de la proximité, qui avaient été touchés par le témoignage personnel des chrétiens, qui étaient invités dans une maison.

Chaque maison n’était pas coupée des autres maisons. Ils formaient tous un seul peuple de Dieu. De temps en temps, ils se réunissaient ensemble, quand Paul revenait de voyage, par exemple. Il est dit, à un moment donné, qu’il a convoqué toute l’Eglise. Où est-ce qu’il a pu convoquer toute l’Eglise? Aucune maison ne pouvait recevoir cinquante mille personnes.

Ils ont sans doute loué l’amphithéâtre romain pendant une journée, où ils l’ont eu en prêt. Ils se sont réunis là pour une journée, pour écouter Paul et passer un moment tous ensemble, parce qu’ils savaient qu’ils faisaient quand même partie de la même famille, tout en étant répartis dans des maisons différentes. Il savaient le même Dieu, le même Sauveur, le même salut.

Est-ce qu’il y avait un pasteur unique dans chaque maison? Non, jamais. La notion de pasteur unique n’existe pas dans la Bible.

Excusez-moi, les pasteurs qui peuvent m’écouter. Cela veut pas dire que Dieu condamne votre ministère, pas du tout. Cela veut dire qu’on est passé progressivement à un autre modèle.

Quel est le modèle de la Bible? C’est que, dans les maisons, chacun s’efforce de découvrir quels sont les dons que Dieu lui a donnés pour le service des autres.

Certains sont appelés à enseigner, d’autres sont appelés à évangéliser. D’autres ont reçu un cœur de berger pour s’occuper des brebis, d’autres sont appelés à être prophètes ou à exercer les dons spirituels, toujours dans le but de l’édification collective.

Cela veut dire qu’il avait dans chaque maison des gens qui étaient spirituels, et d’autres, non. Certains étaient beaucoup plus avancés dans la connaissance de Dieu que d’autres, et certains étaient des tout jeunes convertis qui étaient parfaitement charnels.

Mais ce que Dieu demande toujours à ceux qui sont plus avancés spirituellement, c’est d’utiliser cette expérience qu’il ont pour aider les autres à avancer.

Parce que je ne peux donner que ce que j’ai reçu. Ce que j’ai, je vais m’efforcer de l’apporter à ceux qui n’ont pas encore la connaissance de ces choses, pour les faire grandir, pour les perfectionner, pour sanctifier, pour perfectionner le peuple de Dieu, de manière à ce que, tous, nous puissions arriver progressivement au but que Dieu nous assigne, c’est-à-dire faire de nous des hommes et des femmes spirituels.

Au départ, on est tous charnels. Il y en a qui le restent malheureusement toute leur vie. Ils sont quand même sauvés. À leur mort, ils vont aller au ciel. Mais, disons, leur vie sur la terre n’aura pas été une vie abondante, une vie où ils ont été efficaces pour aider les autres, parce qu’ils n’ont pas progressé.

On doit donc tous avoir dans notre tête, dans notre cœur, le désir, d’une part, d’avancer, de progresser, de nous perfectionner. Et, d’autre part, de nous perfectionner les uns les autres.

L’Eglise commence là où deux ou trois sont réunis. Le couple est le premier noyau de l’Eglise de Christ. Si, au niveau du couple, l’un et l’autre s’efforcent d’utiliser ce que Dieu leur a donné pour aider leur conjoint à avancer, à aller plus loin, le couple va être béni.

Une Eglise où les couples marchent bien, c’est une Eglise qui marche bien. On voit comment Satan s’efforce de détruire les familles chrétiennes.

Je le répète, au niveau de chaque maison, il n’y avait pas de pasteur unique, mais il y avait des ministères différents, et des chrétiens plus spirituels que d’autres.

C’est Dieu qui demande aux chrétiens plus spirituels de « diriger, » d’aider le groupe à avancer dans la bonne direction. Un tout jeune chrétien, qui vient d’être baptisé d’eau et d’esprit, peut déjà être utilisé par Dieu pour exercer le don des langues. Il peut aussi apporter une prophétie, alors qu’il n’a qu’une semaine de conversion. Il n’est pas encore très spirituel, mais Dieu peut Se servir de lui pour apporter un don qui va faire du bien à l’Eglise.

J’ai noté tous les passages qui montrent que les Eglises se réunissaient dans les maisons. Je vais pas vous les détailler, parce que ce serait un peu fastidieux, mais je vous garantis une chose: c’est prouvé par la Bible, c’est prouvé par l’histoire, c’est prouvé par les recherches archéologiques. On n’a jamais retrouvé une ruine d’église chrétienne avant la fin du du troisième siècle après Jésus-Christ, parce que ça n’existait pas.

Alors qu’on trouve partout des ruines de temples romains, qui étaient bien antérieurs à Jésus.

On a commencé à s’écarter du modèle biblique, quand Constantin, l’empereur de Rome, s’est converti, au début du quatrième siècle après Jésus-Christ. Il s’est fait baptiser sur son lit de mort. Je ne suis pas sûr qu’il ait été vraiment converti.

Lorsque l’empereur de la première puissance mondiale s’est converti, beaucoup de courtisans se sont convertis aussi, mais faussement, uniquement pour être bien vus de l’empereur.

Et c’est alors qu’on a commencé à construire des grandes basiliques, parce que l’empereur a fourni l’argent pour le faire.

Et cela a changé complètement les choses. Cela ne correspondait plus au modèle biblique, avec des églises où chacun reçoit un ministère du Seigneur et le partage avec les autres.

Au niveau de chaque localité, il y avait un groupe d’hommes, que la Bible appelle les anciens, chargés de diriger l’ensemble de l’Eglise locale. C’est un ministère d’autorité réservé à des hommes.

Ils n’étaient pas appelés « pasteurs, » mais « anciens. » En grec, ils étaient appelés soit « presbuteros » (ce qui signifie vieillards) ou « épiscopos » (ce qui signifie surveillants, placés au-dessus du troupeau pour veiller à ce que tout soit conforme à la Parole de Dieu.

Ce n’était pas des « pasteurs » qui dirigeaient l’Eglise, au sens où on l’entend aujourd’hui, c’est-à-dire des dirigeants uniques qui donnent des instructions. Mais ils laissaient une totale autonomie aux différents groupes de maisons.

Tout le monde savait, au niveau de la ville, qui étaient les conducteurs de l’Eglise, chargés de surveiller sa bonne marche, et d’exercer éventuellement la discipline.

Si, au niveau d’un groupe de maison, on n’arrivait pas à résoudre un problème, on pouvait en référer aux frères qui, ensemble, avaient reçu l’appel de Dieu pour être des anciens.

Le plus souvent, dans la Bible, les Eglises étaient fondées et organisées par des apôtres ou des missionnaires, comme Paul. Et les premiers qui se convertissaient, il les réunissait à part, dans une maison ou dans une école, quelquefois dans un petit bâtiment, pour continuer à les enseigner. Ensuite, il partait et revenait de temps en temps pour voir comment cela se passait.

Paul écrit à à Tite, au chapitre premier et au verset 5: « Je t’ai laissé en Crète afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler et que, selon mes instructions, tu établissent des anciens dans chaque ville. »

Pas dans chaque maison, dans chaque ville. Cela veut dire que Tite avait la responsabilité de discerner, parmi les hommes et les convertis de ce groupe, ceux qui correspondaient aux critères que la Parole de Dieu définit pour nommer un ancien. Ces critères sont très précis.

Paul écrit aussi à Timothée: « Ce que je t’ai confié, confie-le à des hommes fidèles, qui soient aussi capables de le confier à d’autres. »

Les anciens qui étaient établis sur la localité étaient des hommes d’expérience, des hommes qui connaissaient la saine doctrine, des hommes dont la vie correspondait aux critères établis par Dieu.

Aujourd’hui, avant de nommer un ancien dans une Eglise locale, il faudrait veiller soigneusement à ce que tous ces critères soient respectés. Mais c’est loin d’être le cas aujourd’hui pour ceux qui dirigent l’Eglise de Jésus-Christ.

Je suis sûr que Paul, dans son ministère, à Antioche et ailleurs, savait discerner qui étaient les hommes qui pouvait être capables d’être nommés anciens ou, en tout cas, qui pouvait être capables de conduire spirituellement un groupe de maison dans la bonne direction.

Il savait reconnaître s’ils respectaient ces critères dans leur vie. Et surtout, si ces hommes, dans leur cœur, avaient reçu l’appel de Dieu pour être anciens. Car, en fait, c’est Dieu qui appelle à ce ministère.

Dieu choisit, mais, que ce soit dans le groupe de maison ou dans l’Eglise en général, tout le monde pouvait reconnaître quels étaient les hommes qui étaient appelés par Dieu. Quand quelqu’un est appelé par Dieu, il le sait dans son cœur, et les autres le savent aussi.

Il n’y avait jamais un seul ancien par localité, c’était toujours un groupe au moins de deux ou trois hommes, ou plus selon la taille de la ville. Ils se réunissaient pour prier, jeûner, chercher la face de Dieu, pour être capable de bien diriger l’Eglise dans la bonne direction.

Il ne suffit pas d’avoir un diplôme pour diriger une Eglise locale. Le diplôme n’est pas une garantie de qualification spirituelle. Et Satan en profite, il profitera toujours des situations où l’on n’est pas en accord avec la Parole de Dieu.

Et qu’est-ce qu’ils faisaient dans ces réunions familiales? Ils priaient les uns pour les autres, écoutaient un enseignement, prenaient le pain et le vin pour commémorer la mort du Seigneur. Ils pratiquaient la communion fraternelle. Ils partageaient leurs problèmes.

C’est plus facile de prier les uns pour les autres quand on est 20 que quand on est 200! Parce qu’on se connaît, parce qu’on se fréquente. Ils se voyaient tous les jours, c’étaient des voisins, c’étaient les gens du quartier.

Voilà le modèle biblique. C’est un modèle familial de petits groupes de maisons.

Il ne faut pas être légaliste, et imposer que les groupes doivent forcément se réunir dans une maison. Cela peut être fait dans un petit bâtiment. Il y a des pays où les maisons sont en torchis ou en boue séchée avec un toit en chaume, qui peuvent recevoir quatre personnes. Ils sont obligés de construire à côté un petit abri où ils peuvent se réunir à vingt ou trente. C’est toujours la pensée qu’il s’agit de groupes restreints.

Dès qu’on commence à avoir un groupe de 70 ou plus, la tendance charnelle serait de se dire: maintenant qu’on est nombreux, il faut commencer à nous organiser. Cela veut dire souvent qu’on commence à s’organiser de manière humaine, et qu’on ne laisse plus le Saint-Esprit conduire.

Quand on est dans un groupe de vingt dans une maison, c’est beaucoup plus facile de laisser le Saint-Esprit diriger les réunions, sans qu’il y ait de programme précis.

Il y a des églises où, tous les dimanches, c’est le même programme. Le Saint-Esprit, qui n’aime pas être lié par une organisation quelconque, est alors bridé, parce qu’Il ne peut pas librement Se manifester, comme Il le pourrait dans un petit groupe informel, où on est à Son écoute.

C’est le Saint-Esprit qui va mettre à cœur aux uns et aux autres d’apporter au groupe ce qu’il a reçu du Seigneur.

On aura par exemple besoin de prier spécialement pour telle famille qui passe par une épreuve terrible. Ou on décidera de prendre la cène, et de reporter à un autre moment un enseignement prévu. Inversement, on peut décider d’approfondir tel sujet de la Parole de Dieu, telle doctrine qui nous semble importante.

Vous voyez comment le groupe de maison fonctionnait: de manière libre et non contraignante. Il n’y avait pas d’esprit de contrôle.

Pourquoi, aujourd’hui, l’esprit de contrôle se développe dans beaucoup d’églises? C’est par crainte des dérapages non contrôlés. Donc, il faut organiser, il faut contrôler, il faut mettre des barrières.

Alors que le Seigneur, Lui, préférait qu’on ait la liberté de prendre des initiatives. Et même si on se trompe, il faut qu’on soit capables, ensemble, de discerner là on s’est trompé, de le dire avec amour, et de chercher ensemble à atteindre la vérité qui est dans la Parole et dans l’Esprit de Dieu. On avance ainsi ensemble beaucoup plus rapidement.

Est-ce que vous trouvez normal que dans beaucoup d’églises, des chrétiens soient là depuis vingt ans, assis sur leur chaise, fidèles tous les dimanches, mais ils sont dans la même situation spirituelle qu’il y a vingt ans? Les mêmes problèmes ne sont jamais réglés!

En tout cas, je peux vous dire personnellement que les meilleures années de ma vie de chrétien, c’est dans des petits groupes, des petites églises ou des groupes de maisons que je les ai vécues. C’est sûr!

Ma meilleure expérience d’église, je l’ai eue dans un groupe de maison. On était au départ une quinzaine. On était tous d’origine complètement différente. Moi, j’étais pentecôtiste. Il y avait des baptistes, des réformés, des darbystes, des frères larges… Mais tous étaient passés par une nouvelle naissance.

Je vous garantis que j’ai connu à Lourdes des catholiques qui étaient nés de nouveau. La conséquence de leur nouvelle naissance, c’est qu’ils commencent à lire la Bible. Et, en lisant la bible, il se rendent compte qu’il y a des différences avec ce que leur Eglise enseigne. Et c’est là qu’ils doivent prendre position.

A Lourdes, un groupe de catholiques m’a demandé un jour de les enseigner. Ils ont pris des risques. Je leur ai dit: amenez votre bible catholique, puisque le nouveau testament, c’est le même. Et on va commencer à étudier le nouveau testament. Je n’ai pas critiqué Marie ni les saints, mais au fur et à mesure qu’on lisait, ils posaient des questions: « Pourquoi nous oblige-t-on à faire ça? »

Je leur disais: « Demandez au pape! » Dans l’Eglise Catholique, à chaque messe, le prêtre dit, en présentant une grotte Bible: « Acclamons la Parole de Dieu! »

Oui, mais est-ce que tu la mets en pratique? Il ne suffit pas de dire: ceci est la Parole de Dieu! Il faut la lire, la connaître,

Par exemple, il est dit dans la Bible que, pour être responsable, ou ancien, il faut être marié. Bien sûr, ce n’est pas une obligation. Celui qui veut rester célibataire, comme Paul lui-même, il peut le faire.

Mais, dans la religion catholique, on oblige les prêtres à être célibataires. Vers l’an mille, un pape qui a ordonné cela. Il y avait des cathédrales à construire, puis les croisades. Tout cela coûtait très cher, et on a imposé le célibat des prêtres pour qu’à leur mort, l’Eglise puisse hériter de tous leurs biens. C’est aussi simple que cela.

Donc j’ai commencé à enseigner ce groupe de catholiques et, en lisant les évangiles et le Livre des Actes, certains m’ont dit: « On se rend compte que le baptême concernait des adultes. C’étaient des gens qui avaient compris le message. Ce n’étaient pas des bébés de huit jours! »

Ils se sont rendus compte que le baptême concernait des gens qui avaient entendu et accepté le message de l’Evangile, et que l’on plongeait dans l’eau pour représenter leur mort et leur résurrection en Christ.

J’ai été en mission au Paraguay, et j’ai pu voir, dans certains villages de pêcheurs perdus, des hommes et des femmes qui recevaient l’Evangile dans un cœur ouvert et qui se sont convertis.

Je les ai baptisés dans le fleuve Parana, au milieu des piranhas et des caïmans, qui ne nous ont rien fait.

Ensuite, on a pris la cène ensemble, et je revois encore les visages de ces pauvres pêcheurs, qui n’avaient rien, quand je leur expliquais que la cène représente le corps et le sang de Jésus.

J’avais amené une bouteille de vin. Et du pain local.

Je voyais dans le cœur et la tête de ces pauvres gens une telle ferveur, un tel désir de faire plaisir à Dieu! Je les voyais là, devant leur pain et leur vin, réalisant que cela représentait le corps et le sang de mon Jésus.

Même maintenant, j’ai envie d’en pleurer quand je les revois, ces gens tout simples, qui ne savaient même pas lire et écrire.

Un peu comme beaucoup de nos frères gitans. L’un d’eux nous avait dit, au début de ma conversion à Grenoble, qu’il ne savait ni lire ni écrire. Il a prié Dieu, qui lui a permis de lire la Bible. C’était le seul livre qu’il pouvait lire. Il ne pouvait pas lire les journaux, il ne pouvait lire que la Bible! C’est un miracle!

Pour revenir à ces catholiques que j’enseignais à Lourdes, certains m’ont dit: « On réalise que notre baptême catholique ne correspond pas au baptême chrétien. Est-ce que tu peux nous baptiser, frère? » Je leur ai dit qu’ils prenaient un risque, en tant que catholiques.

Peut-on continuer à s’appeler catholique, si on n’est pas d’accord avec l’ensemble des doctrines catholiques? On ne le peut pas.

Ils ont donc pris le risque de faire le saut de la foi et de braver les dirigeants de leur église, ou prévenir leur curé qu’ils voulaient se faire baptiser. Ensuite, ils devaient continuer à étudier, à lire la Bible et à la mettre en pratique, en priant Dieu de les diriger vers des groupes chrétiens qui respectent la Parole de Dieu.

Aucune Eglise évangélique n’a jamais pu s’établir à Lourdes. Il y a une annexe d’une Eglise évangélique proche qui se réunit de temps en temps pour prier, mais aucune Eglise n’a jamais pu s’établir. Il y avait juste quelques groupes de maisons comme le nôtre.

Nous avons même reçu dans notre groupe des soeurs, en habits de nonnes, qui venaient du monastère d’à côté pour écouter la Parole de Dieu! Il y a une soif chez ces gens-là!

Je tenais un stand biblique sur le marché. Celui qui tenait ce stand avant moi, un pasteur anglais, a vu un jour arriver une sœur catholique devant son stand, qui lui dit d’un air triste: « Monsieur le pasteur, mais qu’est ce qu’il faut faire pour être sauvé? » Il lui a répondu: « Vous n’avez rien à faire, il suffit de croire en Jésus-Christ, de croire qu’il est mort pour vous sur la croix et qu’il a pris vos péchés! »

Elle a compris, elle s’est convertie, elle a quitté les ordres et elle s’est mariée avec un ancien curé!

Comment ces groupes de maison fonctionnaient dans la pratique?

Quand l’Eglise locale était petite, une seule maison suffisait, ensuite ils en ouvraient d’autres.

Dans la première épître de Paul aux Corinthiens, on voit quels sont les conseils qu’il donne à ces Corinthiens, dont l’Eglise était la plus charnelle de tout le nouveau testament.

Auxu chapitre 12 et 14, Paul leur donne donne quelques conseils sur la manière de procéder quand ils se réunissaient. On voit déjà, dans ces deux chapitres, qu’il n’y avait pas de réunion spécialement consacrée au culte, de réunion spécialement consacrée à l’enseignement, ou de réunion spécialement consacrée à l’évangélisation.

Il n’y a pas de mal en soi à programmer de telles réunions, Dieu ne l’interdit pas. Mais on voit que Paul veillait à laisser au Saint-Esprit une pleine liberté d’agir comme Il le voulait.

Au début du chapitre 12, Paul écrit:

« Pour ce qui concerne les dons spirituels, je ne veux pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance. » Paul les enseigne donc sur deux aspects de la vie locale du petit groupe de maisons, qui sont très importants: les dons spirituels et les ministères: quels sont ces ministères, de quelle manière ils doivent s’exercer, et quels sont ces dons et de quelle manière ils doivent s’exercer.

Paul donne une liste des dons. Je ne vais pas faire un message sur les dons, mais dire simplement qu’il y a neuf dons de l’Esprit, qui s’exercent à l’initiative du Saint-Esprit.

Ces neuf dons sont accordés par Dieu, qui décide lui-même quelle est la personne qui doit exercer un don. Cette personne-là doit savoir à quel moment le Saint-Esprit veut l’utiliser pour exercer un don. Elle doit être sensible à la manière dont le Saint-Esprit veut l’utiliser. Cela nécessite un acte de foi.

Il y a aussi une diversité de ministères. Les ministères sont des qualifications spirituelles, que Dieu donne aux uns et aux autres, pour servir Dieu et les autres.

Il y a enfin une diversité d’opérations. C’est encore différent. Ce sont des des manifestations de l’Esprit qui sont différentes des dons et des ministères.

Mais il y a le même Dieu qui opère en tous.

« A chacun est donnée la manifestation de l’Esprit pour l’utilité commune » (verset 7). Cela n’est possible que dans un petit groupe.

Imaginez un groupe de 200 personnes. Comment la manifestation de l’Esprit pourrait être donnée à chacun pour l’utilité commune?

Paul dit aussi à ces Corinthiens charnels qu’il ne leur manque aucun don. Comme tous les dons sont destinés à l’édification du peuple de Dieu, il est normal que plus une Eglise est charnelle, et plus elle a besoin des dons pour son édification.

Ensuite, Paul parle du corps, et dit que chaque membre du corps est utile. Cela signifie que dans un groupe de maison, chaque membre a une fonction à exercer, que ce soit au niveau du groupe, ou à l’extérieur du groupe.

Chaque chrétien possède un ministère. Quand je parle de ministère, je parle, au sens général, d’un service spirituel que chacun doit rendre, selon la qualification spirituelle qui lui est donnée par Dieu. Il s’agit d’une qualification surnaturelle, qui permet à chacun d’être utilisé par Dieu pour édifier les autres et leur faire du bien.

Vous connaissez le chapitre 13, qui révèle que tout doit être fait dans l’amour.

Au chapitre 14, Paul dit d’abord que nous devons rechercher l’amour, mais que nous devons aussi aspirer aux dons spirituels, surtout à celui de prophétie.

La prophétie, c’est le don d’édifier, d’exhorter et de consoler. Tous peuvent exercer ce don. Est-ce que vous croyez qu’une femme peut prophétiser? Bien sûr, puisqu’il dit par ailleurs qu’une femme qui prie publiquement ou qui prophétise la tête non voilée déshonore son Dieu.

Paul ajoute que celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères.

Nous savons que le jour de la Pentecôte, les 120 qui étaient assemblés, avec la Vierge Marie d’ailleurs, ont tous été remplis du Saint-Esprit, et qu’ils ont tous commencé à parler en diverses langues. Jésus leur avait dit dans Marc 16 qu’ils devraient un jour parler de nouvelles langues. Cela s’est manifesté le jour de la Pentecôte.

C’était le signe visible, évident, qu’ils venaient d’être remplis du Saint-Esprit.

Dans les cinq mentions qui parlent du baptême de l’esprit, dans les Actes des Apôtres, il y en a trois, où il est dit expressément qu’ils ont commencé à parler dans des langues nouvelles. Et pour les deux autres, cela est implicite.

Lorsque Paul a été rempli de l’Esprit, on sait qu’il parlait en langues plus que eux tous.

Et lorsque Philippe est allé évangéliser les Samaritains, il a fallu ensuite que Jean et Pierre viennent leur imposer les mains, pour qu’ils reçoivent le baptême de l’Esprit, après avoir été convertis et baptisés.

Et quand Simon le magicien a voulu payer Pierre pour qu’il lui donne le don d’imposer les mains et de transmettre le baptême de l’Esprit, Pierre lui dit: « Repens-toi de cette pensée, je vois que tu es dans les liens de l’iniquité. »

Pierre ne lui a pas dit de passer par une séance de délivrance, mais il lui a demandé de se repentir et de prier. Et il a ajouté: « Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire. » Et le texte grec ajoute: « dans cette affaire de langue, ou de parole. »

Pierre faisait référence au baptême de l’Esprit, qui s’était manifesté par ces langues inconnues, lorsque les nouveaux convertis avaient reçu l’imposition des mains des apôtres.

A la fin du chapitre 12, au verset 28, Paul écrit: « Dieu a établi dans l’Eglise premièrement, des apôtres, secondement, des prophètes, troisièmement, des docteurs ou enseignants. Ensuite, ceux qui ont le don des miracles, ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres? (Non, la réponse est évidente). Tous sont-ils prophètes? (Non). Tous sont-ils docteurs? (Non). Tout sont-ils le don des miracles? (Non). Tout sont-ils le don des guérisons? (Non). Tous parlent-ils en langues? (Non).

Il ne s’agit pas ici du parler en langues que l’on reçoit quand on est baptisé de l’Esprit. Le contexte ici est celui de l’Eglise. Dans l’Eglise rassemblée, certains sont appelés à exercer ce que Paul appelle le don de parler diverses langues.

C’est ce don qui doit être interprété, pour que l’Eglise en reçoive l’édification.

Je parle en langues dans ma relation personnelle avec Dieu. Mais je n’ai pas le don d’apporter une langue dans une assemblée ou une Eglise. Je l’ai jamais fait de ma vie (à part peut-être une fois ou deux au début de ma conversion). Je n’ai pas ce don, ce n’est pas mon appel.

Dieu m’a donné le don d’interprétation des langues, mais pas le don d’apporter une langue dans l’Eglise.

Tous ceux qui sont baptisés de l’Esprit doivent parler en langues. En tout cas, c’est ma conviction, d’après la Bible. Mais tous ne sont pas appelés à exercer le don des langues dans une assemblée. Vous voyez la différence.

Paul leur dit aussi: « Je désire que vous parliez tous en langues » (1 Cor 14: 5).

Si nous devons aspirer aux dons, nous devons aussi aspirer à reconnaître quel est notre ministère personnel dans ce monde et dans l’Eglise.

Nous devons aspirer à être utilisés par Dieu. Cela veut dire que, dans notre cœur, nous disons au Seigneur que nous désirons être utilisés par Lui pour manifester un don ou exercer un ministère, pour l’édification de l’Eglise et pour la gloire de Dieu.

Au verset 12, Paul ajoute: « Puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l’édification de l’Eglise, que vous cherchiez à en posséder abondamment. »

Cela signifie que chacun de nous ici devrait dire au Seigneur: « Je désire être abondamment utilisé par Toi pour ces dons que j’ai à cœur de voir se manifester dans ma vie. »

Pour ma part, j’ai dit carrément au Seigneur que je désirais être utilisé pour tous les dons.

Certains disent à Dieu qu’ils préféreraient être utilisés uniquement pour le don de prophétie. Dieu va donc les utiliser pour exercer le don de prophétie. Ils ne seront pas utilisés pour d’autres dons, parce qu’ils le désirent pas, et Dieu respecte leur choix.

Mais si nous sommes tous désireux d’être utilisé abondamment pour un maximum de dons, qu’est-ce qu’il va se passer? Dieu va pouvoir utiliser, choisir les uns ou les autres beaucoup plus abondamment que s’il n’y en a que deux ou trois qui le désirent.

Il n’y a pas beaucoup d’Eglises aujourd’hui où les dons sont exercés publiquement. Cela veut dire quoi? Cela veut dire que les chrétiens n’aspirent pas aux dons. Ou que quelque chose bloque la manifestation des dons.

Par exemple, dans certaines églises, on interdit aux femmes d’exercer les dons. Ce n’est pas normal. Est-ce qu’une femme peut être utilisée par Dieu pour exercer tous les dons? Oui, bien sûr, amen!

Mais est-ce qu’une femme peut être utilisée par Dieu pour tous les ministères? La réponse est non.

Une femme ne peut pas être utilisée par Dieu pour deux ministères précis. Une femme a l’interdiction d’enseigner, et elle ne peut pas être nommée « ancienne » d’une Eglise locale. Car c’est un ministère d’autorité réservé à des hommes.

Autant Dieu peut utiliser quelqu’un qui vient de se convertir pour manifester un don, autant Il ne va pas utiliser quelqu’un qui vient se convertir pour exercer un ministère spirituel, parce que cette personne n’est pas encore bien mûre dans l’Esprit. Mais elle doit être formée, en prévision du ministère qu’elle va être appelée à exercer plus tard.

Par exemple, dès les premiers jours de ma conversion, je savais que j’étais appelé à enseigner. Donc le peu que je savais, je ne pouvais pas m’empêcher de l’enseigner au maximum autour de moi. Et quand vous n’avez que quelques jours de conversion, vous ne savez pas grand-chose.

Dans mon Eglise, on a commencé à me faire chanter les cantiques deux ou trois ans après ma conversion. C’était déjà une belle promotion. Mais enseigner, non. Il m’a fallu attendre des années.

Tandis que là où je travaillais, à l’université, au groupe biblique universitaire, je pouvais enseigner tant que je voulais, et je m’en privais pas. Mais je veillais à n’enseigner que les vérités qui m’avaient été révélées par le Seigneur, des doctrines que je savais absolument vraies.

Ensuite, un peu plus loin au chapitre 14, et au verset 13, Paul écrit: « Que celui qui parle en langues (donc, qui est baptisé du Saint-Esprit), prie pour avoir le don d’interpréter » (dans l’Eglise). Parce qu’il faut que, dans l’Eglise, tout parler en langues soit interprété.

Quand j’ai lu ce verset, j’ai dit au Seigneur que je désirais avoir le don d’interpréter. Il me l’a donné dès que je l’ai demandé, mais je ne le savais pas.

Lorsque, quelque temps après, j’ai entendu un message en langues donné dans l’assemblée, j’ai eu une pensée qui m’est venue. Je n’ai pas pensé que c’était l’interprétation.

Je n’ai donc pas ouvert la bouche, mais la personne qui a donné l’interprétation du message en langue a exprimé la même pensée que j’avais eue. Je ne l’aurais pas donnée avec les mêmes mots, parce qu’on n’avait pas la même personnalité, mais c’était la même idée, la même pensée. Et je me suis dit alors que j’avais reçu le don d’interprétation.

J’ai décidé de me lancer par la foi.

Plus tard, quand un message en langues s’est manifesté, une pensée m’est venue. J’ai dû faire un pas de foi, et dire: voilà l’interprétation de ce message.

A la fin de la réunion, quelqu’un est venu me trouver et me dit: « J’avais la même pensée. Mais je n’ai pas osé parler! » Il avait aussi le don d’interpréter.

Tous ces dons doivent être manifestés sous le contrôle du Saint-Esprit, et aussi sous le contrôle des responsables et de l’assemblée. Parce que on peut se tromper dans l’exercice des dons.

On peut croire apporter une prophétie, c’est une parole qui n’est pas contraire à la Parole de Dieu, mais ce n’est pas une parole donnée sous l’inspiration de l’Esprit.

Certains doivent le discerner, et dire avec amour: « Mon frère, ma soeur, tu as bien fait de te lancer et d’avoir osé prendre l’initiative de donner cette prophétie. Mais j’ai la conviction que c’était une bonne parole humaine, mais pas une prophétie inspirée par le Saint-Esprit. Donc, ne te décourage pas, je ne dis pas cela pour te casser. Mais continue et prie Dieu, pour qu’Il te donne un meilleur discernement. »

Pour bien discerner à quel moment le Saint-Esprit veut m’utiliser pour un don spirituel, je ne dois pas avoir peur de me tromper. Parce que certains ont tellement peur de se tromper, qu’ils ne font plus rien.

Je dois faire confiance à Dieu pour qu’Il n’éclaire et qu’Il me fasse progresser, et aussi à mes frères et soeurs, pour qu’ils me corrigent avec amour, si j’en ai besoin.

Un peu plus loin, au chapitre 14 et au verset 26, Paul écrit:

« Quand vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. »

Vous voyez que cela implique qu’il y ait une totale liberté dans le groupe. Une liberté qui doit être exercée sous l’autorité du Saint-Esprit.

C’est difficile de parler de ces choses, parce qu’on se heurte à des préjugés, à des habitudes qui sont tellement incrustées, que cela peut être perçu presque comme une attaque contre une tradition ou une manière de penser qu’on croit parfaitement juste.

Par exemple, j’ai déjà dit que le ministère de pasteur unique n’existe pas dans la Bible, tel qu’il est exercé aujourd’hui. C’est le ministère d’ancien qui existe, uniquement au niveau d’une localité, pas au niveau d’un groupe.

Tandis que le véritable ministère de pasteur, selon la Bible, c’est un ministère de berger, qui a reçu de Dieu la capacité de s’occuper des brebis, pour les nourrir et en prendre soin.

Je sais qu’il m’est arrivé de dire cela dans une église, dont le pasteur en titre était présent. Je me suis tourné vers lui en disant: « Mon frère, ce n’est pas pour te choquer, mais dans la Bible, je ne vois pas de ministère de pasteur unique d’une assemblée. Cela n’existe pas dans la Bible! » Il m’a dit par la suite: « Oui, mais tu comprends, le modèle biblique c’était pour le début. Aujourd’hui, c’est différent. Aujourd’hui, il faut un pasteur unique, parce que s’il n’y pas une tête unique, c’est le désordre. »

Moi, je dirais: « Si on ne laisse pas le Saint-Esprit conduire, c’est le désordre! » Comme c’était le cas pour les Corinthiens.

Voyez la manière dont Paul les enseigne. Il ne leur a pas dit qu’il leur fallait quelqu’un pour les diriger et leur montrer tout ce qu’ils devaient faire. Il les laisse libres, mais il leur demande d’être sensibles à ce que le Saint-Esprit veut leur dire, en ayant une pleine liberté de faire Sa volonté

S’il y a un groupe de louange qui est seul qualifié pour conduire la louange, les chrétiens présents n’ont plus la liberté de proposer un cantique.

Un groupe de louange, ce n’est pas mauvais en soi, mais cela n’existe pas dans la Bible. Cela ne fait pas partie du modèle divin.

L’idéal serait que l’assemblée, conduite par le Saint-Esprit, entonne une louange ou un cantique, et que les musiciens sentent que cela est inspiré par l’Esprit, et accompagnent le mouvement du Saint-Esprit en utilisant leurs dons musicaux.

Et quand on est habitués, on le sent, quand une prophétie vraiment inspirée. Il y a une onction, il y a une présence de Dieu.

Imaginez une assemblée où tous prophétisent successivement, où le Saint-Esprit peut Se manifester de cette manière. Cela vaut toutes les belles prédications du monde!

Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. Cela veut dire que, dans notre esprit, nous devons sentir à quel moment nous devons apporter une prophétie.

Paul ajoute aussi que les femmes doivent se taire dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler. Cela aussi a été interprété de manière fausse. Cela ne signifie pas que les femmes doivent fermer la bouche en permanence dans une assemblée. Parce qu’il dit par ailleurs qu’une femme qui prie ou qui prophétise, sans se couvrir la tête, déshonore son chef.

Donc, une femme peut prier publiquement et exercer tous les dons spirituels.

Mais si elles veulent s’instruire sur quelque chose, qu’elles interrogent leurs maris à la maison, car il est malséant à une femme de parler, dans ce sens-là.

Est-ce que cela veut dire que les femmes ont tendance à être plus bavardes que les hommes? Je n’irai pas jusque-là. Je connais des hommes très bavards. Mais, en tout cas, c’était la tendance des Corinthiennes de gêner le déroulement de certaines réunions, en interrogeant leur mari pour demander des explications.

Tout ceci pour dire que dans les petits groupes prévus par Dieu, il doit y avoir une liberté maximum d’exercice de la vie chrétienne, sinon le Saint-Esprit est comme ligoté, ou du moins freiné.

Quand on parle de liberté complète, cela signifie qu’il n’y a pas d’esprit de contrôle, pas d’esprit de manipulation, pas d’esprit de menace. L’amour doit tout diriger. Les coeurs doivent être ouverts à la conduite de l’Esprit.

Il soit y avoir le désir de laisser les uns et les autres être utilisés par Dieu, sans aucun esprit de jugement ni de condamnation.

Si quelqu’un se trompe, si quelqu’un fait quelque chose qui n’est pas juste, on devrait intervenir avec amour, sans esprit de contrôle ni de condamnation.

Par exemple, dans l’Apocalypse, le Seigneur parle à l’Eglise de Sardes: « Je sais que tu es morte, ou en train de mourir. Mais je sais qu’il y a au milieu de toi des hommes habillés en blanc, qui sont dignes de marcher avec moi. »

Donc, il y avait, dans une Eglise presque morte, quelques personnes qui étaient dignes d’être habillées en blanc, qui pratiquaient la justice, mais qui étaient au milieu d’une Eglise morte ou mourante.

Il y a même des églises chrétiennes qui sont des synagogues de Satan. Certaines églises chrétiennes sont infiltrées par Satan jusqu’au plus haut niveau, au niveau des pasteurs ou des responsables, parce que le but numéro un de Satan, c’est de détruire l’Eglise de Jésus-Christ.

S’il peut détruire une Eglise, il l’empêche d’agir puissamment dans le monde.

Un sataniste est ainsi prêt à étudier cinq ans dans une école biblique, à obtenir un diplôme, et à être nommé pasteur d’une église, tout en étant sataniste. Imaginez ce que peut faire un pasteur sataniste dans une église qu’il contrôle!

Il est capable de se comporter comme son maître, c’est-à-dire de se déguiser en ange de lumière, pour exercer des dons qui ne sont pas d’origine divine, en trompant ceux qui n’ont pas de discernement.

On enseigne dans certaines églises qu’il ne faut surtout pas « toucher à l’oint de l’éternel! » L’oint, c’est le pasteur en titre. Ne le touchez pas, ne le critiquez pas!

Mais si c’est un sataniste, comment le reconnaître? Par le discernement du Saint-Esprit, qui nous montre la réalité du personnage.

Et, dans ce cas-là, qu’est-ce qu’il faut faire? Il faut demander au Seigneur Jésus ce que nous allons faire de cette révélation.

Le Seigneur nous dira sans doute de respecter la procédure qu’Il a instituée dans Matthieu 18: Va le trouver en privé pour lui dire la vérité. S’il ne se repent pas, prends un ou deux témoins et va le retrouver en privé, et ensuite, dis-le à toute l’Eglise.

Est-ce qu’on met ces choses en pratique? Parce que c’est le but de Dieu de révéler la vérité.

J’ai eu à m’occuper d’une ancienne sataniste qui s’est convertie, qui connaissait tous les satanistes de la région, dont tous les pasteurs satanistes.

Elle avait été introduite dans le satanisme par son mari, qui était ancien dans une Eglise évangélique, qui prêchait la Parole de Dieu et, qui était sataniste, pratiquant des sacrifices humains et d’animaux, etc… Vous voyez déjà l’état du discernement de l’Eglise où il était ancien.

Il l’a attiré sa femme dans le satanisme, en lui disant: si tu ne viens pas dans le satanisme, je tue nos filles. Et il l’aurait fait. Ensuite, dans le satanisme, elle est devenue plus forte que lui. Plus tard, il est mort bizarrement, ou on l’a fait mourir.

Mais elle s’est vraiment convertie. Elle a pu partager avec moi un certain nombre de choses qu’elle savait sur la manière dont ses collègues satanistes arrivaient à se trouver à la tête d’une église évangélique charismatique.

Un jour, un pasteur d’une grande dénomination évangélique est venu me trouver en privé et me dit: « Frère, j’ai appris que tu avais des informations sur les satanistes. Voilà le problème. J’ai dans mon église un frère qui a un vrai don de prophétie. Il a eu récemment un songe. Dans ce songe, il a vu un groupe de satanistes habillés de noir, avec capuche, qui se réunissaient dans un endroit perdu pour adorer Satan et recevoir ses instructions. Et quand il a regardé en dessous le visage de ces sataniste, il a reconnu cinq pasteurs, très connus dans notre dénomination, dont il a cité les noms. Je n’ai pas voulu le croire. Cela ne peut pas être vrai! »

C’est pourquoi ce frère était venu me demander si j’avais des informations à ce sujet. Je leur ai dit que je n’avais pas d’informations, mais que je connaissais quelqu’un qui pouvait en avoir.

J’ai demandé à cette ancienne sataniste de venir. Elle a tout d’abord refusé de parler. Mais devant l’insistance du pasteur, qui la suppliait de parler, dans l’intérêt du ministère, elle a finalement confirmé que trois de ces cinq pasteurs étaient effectivement des satanistes qu’elle avait connus. Mais elle ne connaissait pas les deux autres.

Le pasteur a pensé que si trois de ces les cinq pasteurs étaient des satanistes, il était possible que les deux autres aussi le soient.

Il me dit alors: « Frère Henri, qu’est-ce que je dois faire avec cette information, puisque maintenant j’ai une confirmation que le songe de mon frère est vrai? Nous allons avoir une convention nationale de notre mouvement dans quelques jours. Ces pasteurs y seront, peut-être avec d’autres. Qu’est-ce qu’il faut faire? »

Je lui ai proposé de mettre en pratique ce que jésus avait dit dans Matthieu 18: 15-17. Il me répondit qu’il ne pouvait pas faire cela, que c’était impossible.

Il est allé à sa convention. Quand il est revenu, je l’ai revu. Il m’a dit alors: « Je suis allé trouver le président de la convention et je lui ai dit: Frère, voilà ce qui se passe. Je lui ai tout raconté. » Il m’a répondu: « Ecoute, tais-toi, je vais faire mon enquête. »

Et, quelque temps après, ce pasteur a été mis à la retraite d’office!

Je sais que c’est le but de Satan est d’infiltrer les Eglises par des satanistes pratiquants. Et il lui est très facile d’infiltrer une Eglise de trois mille membres, alors que c’est beaucoup plus difficile d’infiltrer une petite Eglise de maison de vingt personnes, parce que le sataniste sera vite repéré dans une petite Eglise. Tandis qu’il passera inaperçu dans une grande Eglise.

Je connais le cas d’une Eglise, qui m’a été rapporté par une amie qui a connu elle-même ce problème. Une Eglise qui était partie d’un petit groupe, qui avait été tellement béni qu’ils étaient passés très vite de 100 personnes à près de 400.

Satan en a profité pour demander à un grand nombre de satanistes de s’infiltrer, au milieu des trois cents nouveaux, ce qu’ils ont fait. Et parmi ce groupe de satanistes, il y en avait un en particulier qui était un homme d’affaires très influent, très riche. C’est souvent le cas.

Satan envoie des gens riches qui « arrosent » l’église. On ne peut rien dire. Ils financent, ils « bénissent » les projets.

Cet homme d’affaires avait simulé la conversion, et il faisait tout pour persuader tout le monde qu’il était un frère fidèle. Mais c’était un sorcier en chef, que l’ancienne sataniste convertie connaissait.

Mon amie et son amie sont allées trouver le pasteur et lui ont dit qu’il y avait un problème. Elles n’étaient pas du tout convaincues de la réalité de la conversion de ce sorcier, parce qu’ils savent très bien imiter les conversions.

Le pasteur leur a dit: « Non, mes soeurs, vous vous trompez, c’est un homme fidèle. Il assiste à toutes les réunions, il paye sa dîme… Je ne vous écoute pas… »

Un jour, cet homme s’est levé au milieu de l’église, et a dit: « Vous voyez tous ces jeunes convertis qui viennent d’entrer dans notre église. Il faut qu’on s’occupe d’eux. On ne peut pas les laisser comme ça. Donc, je vous propose de faire des cellules au sein de notre église, des cellules de maison, où on va pouvoir plus facilement s’occuper d’eux. »

Le pasteur lui a dit: « Toi, mon frère, qui as eu cette idée lumineuse, je te charge de la mettre en pratique! »

Qu’est-ce qu’il a fait? il a organisé des cellules. Mais il y a une grande différence entre une cellule d’église et une église de maison.

Les cellules églises sont sous le contrôle du pasteur, qui contrôle et dirige tout, impose ses règles, etc… Alors qu’une église de maison est entièrement autonome.

Le pasteur a confié au sorcier l’organisation des cellules de maison, et celui-ci en a profité pour mettre à la tête de toutes les cellules ses amis sorciers.

Au bout d’un an, l’église était détruite. Le pasteur, complètement découragé, est parti dans une autre région et a abandonné son ministère.

Comprenez-vous l’utilité des petits groupes? Personnellement, quand j’étais au Paraguay, j’ai constaté que les églises les plus fidèles étaient les petites églises de campagne, toutes simples, où il y avait trente ou quarante pauvres paraguayens, mais qui avaient un cœur brûlant pour Dieu.

Tandis que les grandes églises étaient les plus séduites. Le pasteur d’une grande église m’a demandé ce que je venais leur apporter. Je lui ai répondu que je venais enseigner sur la croix et la marche par l’esprit.

Mais il m’a répondu que ce type de message était pour des chrétiens mûrs. Il lui fallait plutôt quelqu’un qui accomplisse des miracles et des guérisons, et qui allait attirer les foules.

Dans la pensée et le coeur de Dieu, Son modèle d’église, ce sont des petits groupes.

Abandonnons le terme de « maison, » si cela ne vous plaît pas, et parlons d’un petit bâtiment pouvant recevoir un petit groupe, qui va se réunir de manière autonome et familiale, en laissant le Saint-Esprit se manifester au milieu d’eux, et en étant désireux de s’édifier les uns les autres et d’avancer dans la connaissance de Dieu.

Je termine à présent en vous donnant juste une liste des activités qui peuvent être menées dans une Eglise de maison.

Tout d’abord, dans la pensée de Dieu, une Eglise de maison devrait être sous la responsabilité d’anciens, au niveau d’une localité.

Si ce n’est pas le cas, il faudrait, au niveau du groupe de maison, qu’il y ait au moins un ou deux chrétiens spirituels qui, même s’ils ne sont pas considérés comme anciens, au niveau d’une Eglise de localité, puissent faire profiter le groupe de leur expérience et de leur connaissance de Dieu, et qui aient le désir de faire avancer tout ce groupe dans la bonne direction, celle du perfectionnement des saints.

Ils pourront ainsi aider chacun à reconnaître son ministère, à aspirer aux dons de l’esprit, à prier les uns pour les autres.

Il faut qu’il y ait dans ce groupe des responsables spirituels, même s’ils ne sont pas nommés anciens ou « pasteurs, » qui auront à cœur de faire progresser le groupe dans la sanctification.

Il faut que tout le groupe reconnaisse que ces responsables spirituels sont vraiment qualifiés pour édifier le peuple.

Ensuite, deuxième activité: le groupe de maison doit avoir à cœur d’évangéliser, en invitant les voisins, les membres de leurs familles, les collègues de travail, les gens avec qui ils sont les plus proches.

Ne comptez pas tellement sur les grandes campagnes d’évangélisation, mais privilégiez les contacts personnels de chacun avec ceux qui sont les plus proches de vous, dans la famille, le travail ou le voisinage.

Ensuite, troisième activité: l’étude et l’enseignement de la Parole de Dieu. Le groupe verra rapidement qui est qualifié pour enseigner. Et la petite taille du groupe facilite le partage et les réponses aux questions.

Quatrième activité: la communion fraternelle. Cela consiste à se connaître, en s’invitant mutuellement à manger, par exemple, en s’efforçant de développer des relations amicales entre les membres du groupe.

J’ai eu l’occasion de donner dans mon église un message intitulé: Dieu cherche des amis, mais Il n’en trouve pas beaucoup. Un ami partage tout avec son ami.

Ce qui bloque le plus une relation d’amitié fraternelle entre chrétiens, ce sont les bavardages, les langues qui parlent trop, et les secrets qu’on dévoile.

Si vous voulez vous faire vraiment des amis, gardez leurs secrets pour vous. Ne partagez à personne ce qu’ils vous disent, sauf s’ils sont d’accord, parce qu’ils ont besoin de partager leurs problèmes. C’est important de garder les secrets qu’on nous confie à titre personnel, sauf si nous avons l’autorisation de les partager à quelques-uns.

Cinquième activité: le partage du pain et de la coupe. Il faudrait le faire aussi souvent que possible, compte tenu de l’importance du service de la cène dans la vie d’un groupe chrétien.

J’ai connu une église où ils ne prenaient la cène qu’une fois par an, le jour de Pâques. Je leur ai demandé pourquoi. Ils m’ont dit qu’ils avaient peur d’être jugés par Dieu, s’ils prenaient la cène indignement.

Ce n’est pas normal de prendre la cène une fois par an. Mais nous devons nous examiner avant de la prendre, et nous mettre en règle sans attendre, afin de prendre une grande bénédiction, en commémorant la mort de Christ et Sa résurrection.

Sixième activité: les prières. J’y inclus les prières de louanges et d’adoration.

Quelle est la différence entre la louange et l’adoration? La louange, c’est exalter les qualités de Dieu, c’est Lui dire à quel point Il est merveilleux, Il est glorieux, c’est exalter ce qu’Il a fait.

L’adoration, c’est s’incliner devant Dieu, et, dans le silence, reconnaître qu’Il est le seul vrai Dieu, devant lequel nous nous humilions. Cela signifie aussi se prosterner tout simplement devant Dieu.

Le mot grec traduit par « adoration » est curieux. Il comporte la racine du mot « chien. » Parce qu’ils ont remarqué que le chien a une véritable adoration pour son maître. Quand un chien regarde son maître, il le regarde avec une sorte d’adoration. Il y a aussi l’idée de lécher la main du maître, comme le fait un chien quand il aime son maître.

Et enfin, septième et dernier point: il faut une ouverture à tout le Corps de Christ, parce qu’il n’est pas question qu’un petit groupe de maison fonctionne de manière tellement indépendante qu’elle se coupe complètement de tout le reste du Corps de Christ.

Les premiers chrétiens avaient l’habitude d’aller se visiter les uns les autres, de circuler, d’échanger entre les groupes, de se réunir entre deux ou trois groupes de maison, un dimanche ou un autre jour, ou de réunir plusieurs dizaines de groupes, pour une occasion spéciale.

En conclusion, pouvez-vous à présent faire la différence entre le modèle biblique, et ce qui se pratique aujourd’hui?

Pour ma part, je vois clairement la différence, et je comprends pourquoi tant de chrétiens ont du mal à être édifiés. Tout simplement parce qu’ils ne sont pas dans un cadre qui correspond à celui que Dieu a prévu dans Sa Parole.

Mais tous ceux qui ont à cœur d’être conduits par le Seigneur dans toute la vérité comprendront que le Seigneur veut les joindre à un petit groupe autonome et libre, tout en comprenant aussi la nécessité de se laisser aussi surveiller, contrôler au sens biblique, par les autorités que Dieu a établies sur Son Eglise.

Ces autorités ne sont pas forcément celles qui sont reconnues aujourd’hui. Parce qu’aujourd’hui il y a beaucoup d’apôtres autoproclamés qui ne sont pas apôtres, et beaucoup de vrais apôtres qui sont pas reconnus apôtres, mais qui le sont effectivement dans leur ministère.

Prions à présent.

« Seigneur, puisque je sais que Tu es là au milieu de nous, Tu vois que je me suis efforcé, le mieux que j’ai pu, d’exposer ce qu’est Ton Eglise. Je sais que cela a été maladroit et imparfait. Mais je me suis efforcé d’exposer ce qui est écrit dans Ta Parole, en ce qui concerne la réalité de Ton Eglise, de ce qu’elle est pour Toi, de la manière dont Tu voudrais qu’elle fonctionne, Seigneur.

« On te demande pardon, vraiment du fond du cœur, pour pour tout ce qu’on peut voir aujourd’hui, dans l’organisation et le fonctionnement de Ton Eglise, qui ne correspond pas au modèle de Ta Parole. Et je sais, seigneur, que, humainement, c’est impossible à corriger. Les habitudes sont trop ancrées.

« Mais je sais aussi une chose, c’est que si nous Te remettons le problème, à titre personnel, en Te disant: Seigneur, j’ai le désir de vivre ma vie chrétienne, telle qu’elle est décrite dans Ta Parole. Et je Te prie, Seigneur, de me conduire dans un groupe qui fonctionne selon Ton coeur et le modèle de Ta Parole, même si j’appartiens encore à une église pyramidale classique, parce qu’il n’y en a pas d’autre et qu’il faut que j’aie une communion fraternelle.

« Fais que, même là, dans ce cadre, je puisse, avec quelques frères et sœurs qui sont animés par le même esprit, développer une communion fraternelle, une vie d’Eglise qui puisse correspondre le plus possible à ce qui est écrit dans Ta Parole, Seigneur.

« Seigneur, partout où Tu vois ceux qu’on appelle « serviteurs de Dieu, » ou des responsables qui ont vraiment à cœur le désir de faire correspondre la vie de leur Eglise au modèle biblique, donne-leur la possibilité de le faire, parce qu’avec Toi, tout est possible. Rien n’est impossible avec Toi, rien!

« Je sais que Ton Esprit peut le faire. Et ce serait un miracle extraordinaire, Seigneur, d’imaginer que Toi-même, Tu détruirais toutes les barrières des dénominations. Tu les ferais sauter! Tu mettrais dans le coeur de tous les responsables, le même désir d’obéir à Ta Parole, pour mettre en place des petits groupes familiaux, qui pourraient fonctionner sous leur direction, dans l’autonomie de Ton Esprit, et sous la direction de Ton Esprit. Je sais que cela serait possible, si on Te laissait faire. »

Pour ma part, je fais partie d’une église traditionnelle. Mais, dans mon cœur, je sais que c’est pas le plan final de Dieu pour moi.

En tout cas, dans la petite cellule de maison à laquelle nous participons aussi, au sein de notre église, je vois des choses se passer qui ne se passent pas toujours, quand nous sommes réunis dans l’ensemble de l’église.

Parce que, dans notre cellule, nous sommes plus près du modèle biblique.

Tout peut commencer par là. Je dirais donc aux pasteurs de grandes églises:

« Ayez à cœur, frères, de répartir votre église dans des groupes de maisons, sous la responsabilité de deux ou trois frères spirituels, qui sauraient comment diriger le groupe dans la bonne direction, celle du perfectionnement des saints.

« Abandonnez tout esprit de contrôle ou de domination. Transformez-vous en surveillants du troupeau, et laissez à chaque groupe un maximum de liberté, en veillant toutefois à ce que tout se passe comme Dieu l’exige.

« Restez prêts à intervenir avec sagesse et amour, et même à exercer la discipline quand il le faut.

« Mettez-vous en contact avec tous les pasteurs et les responsables de votre région. Cela existe dans certaines régions, mais c’est trop souvent superficiel. On se réunit au sein d’une association de pasteurs, on se voit une ou deux fois par an, et puis c’est tout.

« Est-ce que toi, pasteur pentecôtiste, tu aurais à cœur d’aller prier avec un pasteur méthodiste ou réformé, qui est vraiment converti, parce qu’il y en a? Ou avec un pasteur baptiste? Est-ce que tu serais prêt à faire ça?

« Serais-tu prêt à te remettre en question, pour te dire que ces frères ont peut-être quelque chose à t’apporter, comme toi, tu serais prêt à leur apporter quelque chose?

« Serais-tu prêt à briser les barrières des dénominations, non pas de manière absolue en disant: on les supprime, mais en osant les franchir? En osant aller un jour dans une église de gitans? »

Le reste, je le laisse entre les mains du Seigneur.

13 Responses to B415A-L’Eglise.

  1. Daniel de Mayotte dit :

    Bonjour frère,

    Est-ce l’AI qui a tapé votre message?

    Merci!

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    • Henri Viaud-Murat dit :

      Non, c’est un simple programme de transcription de l’oral à l’écrit. Mais il a fallu passer derrière pour corriger beaucoup de choses!

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  2. Marie dit :

    Bonjour frère Henri,

    Merci pour vos enseignements très riches.

    J’aimerais vous poser une question, l’autre nuit je me suis réveillée avec le mot IVRAIE, et j’aurais aimé savoir: est-ce que ce sont les fils du malin? Ou ce qui nous reste aussi dans notre cœur qui n’est pas bon? Merci

    Soyez béni, fortifié.

    Marie

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    • Henri Viaud-Murat dit :

      Chère soeur, dans la parabole du blé et de l’ivraie, celle-ci représente les fils du malin, que le diable à mêlés aux enfants de Dieu. Mais l’ivraie peut aussi représenter les impuretés dont nous devons être purifiés, à mesure que nous progressons dans la sanctification!

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  3. Eric Lagrue dit :

    Bonjour Henri

    Merci pour le message.

    J’ai une question en lien avec le fait qu’on puisse encore pécher après la nouvelle naissance.
    Pourquoi, alors que Jésus a tout accompli à la croix, les choses ne sont-elles pas rétablies à 100% comme avant la chute d’Adam et Eve ?
    Pour les personnes nées de nouveau, la nature de pécheur a été changée contre une nature sainte (au niveau de notre esprit donc puisqu’il est passé des ténèbres à la lumière). Et selon notre niveau de foi, on a la victoire sur la maladie physique, les blessures de l’âme et on peut même chasser des démons et ressusciter des morts. Et les malédictions n’ont plus leur place.
    Néanmoins, pourquoi doit-on encore vivre avec cette puissance de péché dans notre chair/corps alors que Jésus a déjà expié nos péchés et a changé notre nature ?
    Et nos jours sont toujours limités, à priori à 120 ans.

    On connait la solution à ce problème de tentation chez le chrétien: vivre par l’Esprit et non par la chair. Mais la réponse à cette question reste importante, ne serait-ce que pour ne pas douter de notre salut, surtout quand on est jeune chrétien.

    Merci et que Dieu te bénisse,
    Éric

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    • Henri Viaud-Murat dit :

      Cher frère, le Seigneur a acquis pour nous une complète rédemption, pour notre esprit, notre âme et notre corps. Mais ce plein salut se manifeste par étapes: d’abord c’est notre esprit, qui passe par une nouvelle naissance, et que le Seigneur recrée à neuf à Son image. Ensuite, c’est notre âme, qui doit passer par un renouvellement complet, par une sanctification et un perfectionnement qui doit durer toute notre vie. Enfin, c’est notre corps, qui doit d’abord être guéri et purifié, et passer par une résurrection finale.
      Actuellement, notre corps ne peut pas être libéré de la présence de la chair, de cette puissance de péché et de mort. Car s’il l’était, il deviendrait immortel et passerait par une résurrection, que nous ne connaîtrons qu’au moment de l’enlèvement, et ce n’est pas encore le temps. Mais si nous ne sommes pas libérés de la présence de la chair, nous pouvons être libérés de son contrôle, en marchant par l’esprit.
      Nous avons donc une promesse de restauration complète, dans une perfection totale. Elle ne sera pleinement réalisée qu’au moment de l’enlèvement de l’Epouse. Dans cette attente, laissons le Seigneur nous sanctifier, et nous apprendre à marcher par l’esprit! Ce sera déjà un bel accomplissement!

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  4. AGBODJI Kokou Dodji dit :

    Bonjour Henri Viaud
    chaque fois que je prends le temps de lire tes enseignements, je suis trop impressionné par la clarté, la précision et la profondeur, je suis bouleversé dans mon âme, je sens monter en moi une ferveur pour le Seigneur, de telle sorte que j’ai envie de tout abandonner pour lui. Vous êtes l’homme qui m’a le plus impacté à travers vos enseignements. Seul Dieu peut vous récompenser pour ce que ce blog a fait et continue de faire dans la vie des gens.
    Cependant, permettez moi de vous poser une question qui n’est pas en lien direct avec l’enseignement ci-dessus. Ma question est la suivante; est-ce que vous croyez à la doctrine des autels familiaux? C’est à dire l’influence des autels sur notre vie pratique en tant que chrétiens nés de nouveau, si oui comment faire pour en être délivré? Y a-t-il des actions prophétiques à réaliser en ce sens?
    Toutes mes excuses pour le dérangement, merci vraiment de m’aider en prière.
    Bien à vous

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    • Henri Viaud-Murat dit :

      Cher frère, merci pour ton message et ton appréciation! Avant toutes choses, rendons d’abord toute la gloire à notre Seigneur, c’est Lui seul qui la mérite!
      Concernant ta question, la Bible ne parle nulle part de ces « autels familiaux. » Elle parle seulement des malédictions qui peuvent nous venir de nos ancêtres. Mais, en Christ, toutes ces malédictions sont coupées, si nous le croyons. Il a été fait malédiction pour nous, afin que nous puissions hériter de Sa pleine bénédiction! Je reste donc sur ce qu’enseigne la Bible, sans m’occuper de rien d’autre!

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  5. Gisele Mbwentoum dit :

    Je préfère lire, j’ai dû mal à me concentrer jusqu’au bout lorsque j’écoute, je suis très heureuse, fr Henri que tu aies pu retranscrire ce message par écrit, un message aussi important en ces temps de la fin. C’est quelque chose qui brûle dans mon cœur depuis plusieurs années et je bénis le Seigneur pour la manière dont il nous a conduits ces dernières années, je me rends compte que lorsqu’il y a deux ou trois personnes qui prient en accord, le Seigneur exauce. En effet nous nous sommes installés sur la région il y a plus d’une dizaine d’années, nous avons débuté à la maison, puis nous sommes allés dans une petite salle qui me servait de local pour des cours de soutien scolaire, puis juste avant le COVID nous sommes retournés à la maison, le bailleur voulait vendre et nous ne pouvions pas acheter. J’ai toujours eu la vision de petites églises de maisons répandues sur le territoire, vision que j’avais partagée avec mes frères et sœurs à travers un exposé sur les mystères et moi j’avais été désignée pour parler du mystère de l’Eglise.

    Ensuite avec la loi sur le séparatisme, nous avons définitivement opté pour être une église privée, c’est à dire nous ne pourrons plus afficher nos horaires de cultes, et les rassemblements sont à titre privé, sur invitation. Une église publique doit respecter les Lois de la République, et la police de culte a le droit de regard sur les prédications, elle peut donc débarquer à tout moment lors d’un culte. Je bénis le Seigneur pour la manière dont il conduit ses enfants, ceux qui le cherchent en Esprit et en vérité ne seront pas confondus. Les dénominations, les églises sont tellement infiltrées comme tu le faisais remarquer, qu’il est difficile de faire comprendre aux frères et sœurs que ce modèle est biblique, c’est ainsi que je vois nos amis responsables d’églises bâtir de véritables forteresses autour de leur brebis, en annonçant le faux Jésus, le faux Evangile et le faux Saint Esprit, j’ai dû m’éloigner de plusieurs d’entre eux, « pasteurs, bishops, archbishops, prophètes des nations » et j’en passe… La saine doctrine est devenue si rare, pourtant paradoxalement nous sommes dans une époque où la Bible n’a jamais été aussi répandue, on peut l’avoir sur tout genre de support, accessible partout et à tout moment!

    Dans notre petite communauté, nous avons encore du chemin à faire pour faire tomber les forteresses, et cela peut quelque fois être décourageant, pourtant l’Esprit de Dieu continue à fortifier et vivifier l’âme, merci Seigneur. Je n’imagine pas avec un grand nombre de Chrétiens, très peu connaissent leur Bible, par contre plusieurs suivent tout genre d’enseignement sur internet!

    Merci mon cher frère pour cet enseignement sur l’Eglise d’après le cœur de Dieu, en te lisant j’ai des réponses par rapport aux sujets de prière que j’élevais au Seigneur ces derniers temps, maintenant je dois prier afin que mon époux reçoive la même conviction.

    Que toute la gloire revienne à notre Sauveur et Seigneur Christ Jésus !

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    • Henri Viaud-Murat dit :

      Chère soeur Gisèle, merci pour ton commentaire, qui me prouve, une fois de plus, que le Seigneur est à l’oeuvre dans le coeur et la vie de tous ceux qui aiment la Vérité! Il continuera à nous guider dans Sa volonté parfaite! Qu’Il continue aussi à vous bénir abondamment, toi, ta famille et tous ceux qui sont avec vous!

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  6. Claudine dit :

    Merci Henri pour cette retranscription.

    Tellement de pasteurs me semblent farfelus aujourd’hui! Il y en a qui font tomber les gens (juste ça serait la solution apparemment…), d’autres qui crient avec des gestes démesurés, au point que l’on arrive plus à se concentrer et à réfléchir par rapport à leur discours. D’autres séduisent par leur condition féminine et leur facilité à utiliser les réseaux sociaux.

    Sans juger de leurs intentions, je ne reconnais pas le Jésus que je ressens au fond de moi dans leur façon d’enseigner. Je préfère dans ce cas mon église de maison, où l’on peut encore écouter l’inspiration du St Esprit pour chacun.

    Claudine

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    • Henri Viaud-Murat dit :

      Chère soeur, tu as raison, il nous faut beaucoup de discernement aujourd’hui pour reconnaître tout ce qui est conforme à la vérité de Dieu et ce qui ne l’est pas! Mais rien ne doit nous empêcher de prendre et de garder toute notre liberté spirituelle en Christ! Là où est l’Esprit, là est la liberté!

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