B109-Deux erreurs aux conséquences graves.

Article de Henri Viaud-Murat.

Trop de Chrétiens ont accepté des enseignements erronés qui handicapent leur marche spirituelle. Nous revenons ici sur deux erreurs très communes, et très souvent enseignées et acceptées, dont les conséquences sont particulièrement graves pour la foi des enfants de Dieu.

Seule la Vérité nous affranchit véritablement. Chaque fois que nous acceptons un enseignement erroné, cela ne peut se faire qu’au détriment de notre liberté spirituelle. Celui que le Seigneur Jésus appelle « le menteur et le père du mensonge, » c’est-à-dire Satan, est toujours très actif, depuis le commencement, pour concevoir toutes sortes de fausses doctrines, et pour tenter de nous les faire accepter. D’un autre côté, l’Esprit de Vérité, le Saint-Esprit, est aussi puissamment à l’oeuvre pour nous convaincre de la Vérité. Et nous pouvons être certains que tous les enfants de Dieu, lorsqu’ils sont confrontés à la Vérité de Dieu, ne pourront que la reconnaître au fond de leur coeur. Car le Seigneur nous a assurés que Ses enfants reconnaîtront toujours Sa voix.

Première erreur: la « chair » est identifiée à notre « vieille nature de péché. »

La première erreur, extrêmement répandue, et extrêmement handicapante, concerne la définition donnée à la « chair. » Nous ne parlons pas ici de la chair en tant que substance qui compose notre corps physique. Mais nous parlons de la « chair de péché. »

La plupart des enseignements qui parlent de la « chair » définissent celle-ci comme étant notre « nature humaine non régénérée, » notre « nature de péché, » ou encore notre « vieille nature. »

Cette définition est si communément admise que beaucoup de Chrétiens ont énormément de mal à reconnaître qu’il s’agit là d’une erreur grave. S’ils ont admis cette erreur, c’est que la plupart des enseignants de la Bible l’ont eux-mêmes admise. Emportés par l’adhésion du plus grand nombre, la plupart des Chrétiens n’ont pas fait l’effort de remettre en question cette définition erronée, en prenant conscience des contradictions fondamentales qu’elle entraîne.

Car, en même temps, tous les Chrétiens, au moins tous les Chrétiens évangéliques, acceptent pourtant la doctrine et la réalité de la nouvelle naissance. Ils savent que tous ceux qui se repentent de leurs péchés, et qui acceptent Jésus-Christ pour leur Sauveur et Seigneur, passent par une nouvelle naissance.

Ils savent qu’ils deviennent, au moment où ils passent par cette nouvelle naissance, de « nouvelles créations » en Christ, et qu’ils reçoivent en Lui une nouvelle nature spirituelle.

Toutefois, en croyant aussi que la « chair » est toujours leur « vieille nature, » ou leur « nature humaine non régénérée, » ils ne se rendent pas compte de la contradiction fondamentale qui existe alors entre le fait de croire qu’ils deviennent de « nouvelles créations, » et le fait de croire qu’ils continuent à posséder leur « ancienne nature de péché, » qui, pour eux, est la « chair. »

Il suffit de réfléchir sérieusement à cette contradiction fondamentale, pour réaliser qu’un Chrétien ne peut absolument pas posséder en même temps deux natures complètement opposées, une « bonne nature, » qui est sa « nouvelle nature » en Christ, et une « mauvaise nature, » qui est sa « vieille nature » de péché.

Dans le monde, la Psychologie affirme qu’un être humain qui aurait en même temps deux natures fondamentalement opposées manifesterait un grave trouble de la personnalité. Il serait catalogué comme malade mental.

Et pourtant, c’est ce que continuent à croire et à enseigner beaucoup de Chrétiens! Comme le disait le Seigneur Jésus, les « enfants de ce siècle » ont parfois plus de discernement que les enfants de Dieu!

Le fait de croire en la doctrine des « deux natures du Chrétien » ne peut que nous conduire dans des problèmes inextricables! D’autant plus inextricables que nous ne nous rendons pas compte de la cause directe de ces problèmes!

Le premier problème est que, malgré notre affirmation théorique que nous sommes de « nouvelles créations, » nous continuons à croire, malgré tout, que nous possédons toujours notre ancienne nature de péché. Ces deux croyances contradictoires nous conduisent à la paralysie spirituelle. Nos élans vers le Ciel sont toujours freinés par cette chaine qui nous retient en bas!

Combien de fois pouvons-nous entendre que notre « nature humaine » est, et restera toujours, complètement « dépravée et impure, » et que nous ne sommes même pas dignes de lever les yeux vers un « Dieu Trois Fois Saint »! Certes, nous proclamons justement que nous avons toujours la possibilité d’invoquer le précieux Sang de Jésus pour nous purifier, mais, nous continuons quand même à croire, et à dire, que nous ne sommes que de pauvres pécheurs misérables et impurs, incapables de la moindre bonne chose aux yeux de Dieu!

Le second problème, c’est que, avec cette doctrine des deux natures du Chrétien, nous restons continuellement centrés sur le péché. On nous exhorte, puisque nous sommes toujours pécheurs par nature, à « lutter sans cesse, avec vigueur, contre le péché ».

Certes, une telle exhortation semble juste, mais « lutter contre le péché » revient à « lutter contre nous-mêmes, » puisque nous croyons que le péché demeure en nous. Comment lutter efficacement contre le péché, si nous sommes convaincus que nous possédons toujours, malgré tout, une nature humaine de péché? Cette lutte est perdue d’avance! C’est comme si l’on demandait à quelqu’un de se nettoyer complètement, alors qu’il resterait plongé dans une citerne remplie de boue! On ne peut se nettoyer qu’une fois sorti de la citerne!

Il peut paraître pieux, dans ces conditions, de prêcher le « renoncement à soi-même. » Mais, puisque le « moi » ancien est toujours vivant, pour les Chrétiens qui croient à l’erreur de la double nature, et qu’il le sera jusqu’à leur mort, à quoi peut donc ressembler un tel « renoncement à soi-même »? Nous nous efforçons de renoncer sans cesse, mais en vain, à une « vielle nature » qui ne veut jamais réellement mourir, ou qui « ressuscite » en permanence!

Nous entendons souvent aussi affirmer: « Il faut que je diminue, et même que je disparaisse, pour que Christ prenne toute la place! » En paraphrasant ainsi cette déclaration de Jean-Baptiste, nous pouvons paraître très spirituels, mais cela ne change rien au fait que nous n’arrivons toujours pas à nous débarrasser de ce « moi » haïssable!

N’oublions pas que Jean-Baptiste appartenait encore à l’ancienne alliance. Il n’avait pas accès aux révélations profondes que Paul allait nous donner par la suite. En outre, en disant qu’il devait diminuer, pour que le Seigneur grandisse, il parlait avant tout de son ministère, qui s’achevait, pour laisser la place à celui du Seigneur Jésus.

Nous n’arrivons donc pas à concilier ce que nous voyons écrit dans la Bible, d’une part, et, d’autre part, ce que nous voyons dans la réalité de notre propre vie. Nous sommes obligés de constater, apparemment, que cette « vieille nature » continue à se manifester par toutes sortes de mauvaises oeuvres. Etant donné que nous croyons que la « chair » est notre nature humaine de péché, il est donc normal que nous ne puissions pas parvenir à nous débarrasser complètement des oeuvres de cette « vieille nature, » tant que nous serons vivants sur cette terre! Nous disons donc que nous n’en serons complètement débarrassés qu’au moment de notre mort physique!

Comprenez-vous à présent à quel point les conséquences pratiques de cette erreur sont graves pour la vie spirituelle des Chrétiens?

Lorsqu’on me disait que je devais « diminuer, » et même « disparaître, » pour laisser toute la place au Seigneur Jésus, cela ne me donnait aucune paix parfaite. Je ne voyais pas comment, pratiquement, cela pouvait se faire. En effet, je me disais: « Je veux bien disparaître, pour laisser toute la place à Jésus! Mais, si je disparais, en laissant toute la place au Seigneur, qu’est-ce que je vais devenir, « moi »? Est-ce que le Seigneur veut vraiment que je disparaisse, puisqu’Il a fait de moi une nouvelle création? »

Et j’ai fini par comprendre que si les Chrétiens affirmaient qu’ils devaient « disparaître, » c’est justement parce qu’ils avaient accepté cette erreur de la double nature. Puisque leur « nature humaine » était toujours une « mauvaise nature de péché, » il était normal qu’ils désirent la faire disparaître! Ils pourraient alors garder uniquement leur « nouvelle nature »!

Deuxième erreur fondamentale: une méconnaissance de la réalité de notre nouvelle nature.

Cette deuxième erreur est la conséquence directe de la première. A cause de l’erreur de la double nature du Chrétien, nous ne pouvons pas apercevoir la beauté de notre nouvelle nature! Nous savons bien, parce que c’est écrit, que nous sommes de « nouvelles créations en Christ, » mais cette connaissance reste théorique, religieuse et superficielle. Nous ne voyons pas briller la Vérité, parce que l’erreur et le mensonge nous ont aveuglés à la réalité spirituelle. Le fait de croire à un mensonge nous empêche de voir la Vérité! Nous ne pouvons voir cette Vérité qu’une fois que nous l’entendons clairement, et que nous comprenons que, jusqu’ici, nous étions aveuglés par un mensonge!

Combien de Chrétiens savent, et osent même affirmer, qu’ils sont, en Christ, « justice même de Dieu » (2 Cor. 5: 21)? Combien osent dire qu’ils sont, en Christ, un « homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, à l’image de Celui qui l’a créé » (Colossiens 3: 10)? Combien osent prétendre, en le croyant réellement, qu’ils sont, en Christ, « assis dans les lieux célestes à la droite du Père » (Ephésiens 2: 6)?

La Vérité est pourtant toute simple! Lors de notre nouvelle naissance, Dieu nous a donné une nouvelle nature semblable à la Sienne, créée « selon Dieu, dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4: 24).

Nous ne possédons pas deux natures, mais une seule, la nouvelle nature!

Qu’est devenue notre « vieille nature? » Elle a été mise à mort par la mort de Jésus sur la croix!

« Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6: 1-7).

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8: 1-4).

Dans l’enseignement de Paul, « chair » et « péché » sont pratiquement synonymes. La « chair » est toujours associée au péché. Notre corps physique est un « corps de mort, » parce que le péché y habite. Mais nous avons été affranchis de la puissance de ce péché par la mort de Christ.

Si notre « vieil homme  » a été crucifié avec Jésus, il est donc mort et enterré! Notre ancien « moi » est mort! Nous sommes morts en Christ! Nous avons changé de nature! Nous sommes définitivement débarrassés du « vieil homme, » de notre ancienne nature de péché! Le « corps du péché » est détruit, c’est-à-dire, plus exactement, « réduit à l’impuissance »!

Mais il est clair que, si nous continuons à croire que notre « vieil homme » est toujours vivant, sous la forme de la chair, nous continuerons à rester sous l’emprise du péché! La victoire totale de Jésus sur la croix ne pourra pas se manifester concrètement dans notre vie! Quelle tragédie!

Il nous arrive alors ce qui était arrivé aux Galates, qui, eux, avaient pourtant bien commencé par l’esprit, mais qui étaient retombés dans la chair! Paul leur dit:

« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c’est de la foi que nous attendons, par l’Esprit, l’espérance de la justice. Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l’incirconcision n’a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité. Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d’obéir à la vérité? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. Un peu de levain fait lever toute la pâte » (Galates 5: 1-9).

Vous rendez-vous compte? L’erreur que les Galates avaient acceptée entraînait pour eux quatre conséquences graves:

  • Elle les remettait sous le joug de la servitude!
  • Christ ne leur servait plus à rien!
  • Ils étaient séparés de Christ!
  • Ils étaient déchus de la grâce!

Toute l’oeuvre de Christ leur était pourtant toujours disponible, mais ils ne pouvaient pas en bénéficier, à cause de l’erreur qu’ils avaient reçue. Il en est exactement de même pour ceux qui reçoivent l’erreur de la double nature du Chrétien, ou qui croient que la chair n’est autre que leur vieille nature de péché. Ils ne peuvent pas pénétrer pleinement, consciemment, par la foi, dans la vie de l’Esprit, ni apprendre à marcher par l’esprit. Ils restent sous la servitude du péché, Christ ne leur sert à rien, ils sont, pratiquement, séparés de Christ, et ils sont déchus de la grâce!

Dans ces conditions, comment est-il possible de vivre une vie chrétienne de joie, de paix et de victoire?

La Vérité de la Bible, c’est que notre vieille nature a été crucifiée en Christ et avec Christ, et que nous sommes devenus, en Lui et avec Lui, de nouvelles créations absolument pures, saintes et parfaites, dans notre esprit régénéré.

D’où viennent donc les mauvaises oeuvres qui peuvent continuer à se manifester dans notre vie: « l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables » (Galates 5: 19-21)?

Elles ne peuvent pas venir de notre « vieille nature, » puisque celle-ci a été crucifiée avec Christ. Elles viennent donc uniquement de la chair de péché, qui continue à habiter dans notre corps physique.

Cette « chair de péché » est complètement étrangère à notre nouvelle nature. Mais la chair profite du fait que nous croyons, à tort, qu’elle est toujours notre vieille nature, pour nous maintenir sous l’esclavage du péché. Cela lui est d’autant plus facile que la « chair » possède exactement le même caractère que notre ancienne nature! La chair connaît à fond notre passé, et elle peut se présenter à nous déguisée sous la forme de notre « vieux moi, » pour nous faire croire que « rien n’a vraiment changé, » et nous garder sous son emprise!

Toutefois, quand nous comprenons la Vérité, une lumière éblouissante jaillit, et tout s’éclaire d’un coup!

Nous pouvons dès lors, instantanément, nous dissocier, nous désolidariser, de la chair et du péché, avec toutes leurs oeuvres mauvaises. Nous comprenons brusquement que tout ce qui peut encore se manifester de « mauvais » dans notre vie ne provient pas de « nous-mêmes, » puisque nous avons reçu un « nouveau moi, » saint et pur, à l’opposé absolu de notre « ancien moi » corrompu! Toutes les oeuvres mauvaises de la chair proviennent exclusivement de cette puissance de péché qui continue à habiter dans nos membres! Mais la « chair » est une « étrangère » qui demeure dans nos membres, et qui n’a plus rien à voir avec notre nouvelle nature régénérée!

La vraie « mort à soi-même » consiste à réaliser que notre ancienne nature est déjà morte en Christ, et que nous avons reçu un nouveau « moi » semblable à celui du Seigneur Jésus. Ce nouveau « moi » n’a pas besoin de mourir, puisqu’il est vivant en Christ! Nous avons simplement besoin de nous en revêtir pleinement!

Cela consiste à nous dépouiller de tout ce qui est encore contrôlé par la chair et qui peut encore dominer notre âme ou notre corps. Nous pouvons « mettre à mort » par la foi ces oeuvres de la chair, parce que nous savons que Christ les a déjà mises à mort sur la croix.

Nous pouvons ensuite laisser notre nouvelle nature spirituelle se manifester, simplement en croyant que nous l’avons déjà reçue. Il nous suffit d’appliquer cette parole du Seigneur Jésus: « Croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir » (Marc 11: 24).

Le fait de réaliser ces vérités fondamentales nous donne instantanément une victoire complète sur le péché! Nous comprenons en effet la valeur suprême de la mort de Jésus! Par Sa mort, le Seigneur nous a libérés définitivement de l’emprise du péché! Car « celui qui est mort est libre du péché! »

Nous comprenons également qu’entre la chair et notre nouvelle nature, la croix, c’est-à-dire la mort de Jésus, a dressé une barrière infranchissable. Toutefois, pour pouvoir bénéficier de la protection de cette « barrière, » nous devons connaître la réalité de notre nouvelle nature, et occuper notre position spirituelle en Christ. Nous devons nous installer par la foi dans cette position spirituelle, et ne jamais en « déloger »! Nous ne devons plus nous laisser « distraire » par les mensonges de la chair et du diable!

Par Sa résurrection, Jésus nous a ressuscités! La nouvelle nature que nous avons reçue à notre nouvelle naissance est « née d’en haut, » née de l’Esprit! Dans notre nouvelle nature, nous sommes pleinement libérés de toute influence du péché, et de toute hérédité du péché! Dans notre nouvelle nature, nous sommes des fils et des filles de Dieu, « assis en Christ dans les lieux célestes! »

Tous nos combats et nos problèmes actuels avec le péché ne peuvent venir que du fait que nous n’avons pas encore compris, ni accepté, ces vérités fondamentales. Nous sommes toujours aux prises avec le péché, parce que nous n’avons pas compris que Christ nous a déjà libérés du péché, nous a donné une nature semblable à la Sienne, et nous a déjà transportés dans un Royaume divin où ni la chair ni le péché n’ont accès!!

Dans ces conditions, il faut le répéter pour bien le comprendre, nous comprenons que nous n’avons pas à « disparaître, » pour « laisser toute la place au Seigneur »! Notre « vieille nature » a déjà disparu! Nous avons reçu une nouvelle nature! Cette nouvelle nature n’a nullement besoin de disparaître, mais elle a besoin de se manifester! Et elle ne peut se manifester que quand nous croyons à l’oeuvre de Christ, et que nous savons ce que nous sommes en Christ, par la foi, et par Sa grâce!

C’est à nous de « prendre notre place » dans notre nouvelle nature! C’est à nous de nous « glisser par la foi dans notre nouvelle peau »! C’est à nous de réaliser quelle est notre nouvelle identité en Christ, et de ne jamais l’oublier! C’est à nous de cesser de nous regarder comme nous étions avant notre nouvelle naissance, pour commencer à nous voir tels que le Seigneur nous voit en Christ!

Lorsque nous sommes littéralement « imbibés » de la Vérité, parce que nous l’avons comprise, reçue et crue, alors cette Vérité commence à se manifester concrètement dans toute notre vie. Nos yeux ne sont plus rivés sur notre prétendue « nature de péché, » mais ils restent rivés sur Christ, sur Son oeuvre glorieuse, et sur la réalité de ce que nous sommes en Lui! Et c’est alors que nous sommes concrètement transformés à Son image!

« Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie. Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux, au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, bien que cette gloire fût passagère, combien le ministère de l’esprit ne sera-t-il pas plus glorieux! Si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est de beaucoup supérieur en gloire. Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l’a point été, à cause de cette gloire qui lui est supérieure. En effet, si ce qui était passager a été glorieux, ce qui est permanent est bien plus glorieux. Ayant donc cette espérance, nous usons d’une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage, pour que les fils d’Israël ne fixassent pas les regards sur la fin de ce qui était passager. Mais ils sont devenus durs d’entendement. Car jusqu’à ce jour le même voile demeure quand, ils font la lecture de l’Ancien Testament, et il ne se lève pas, parce que c’est en Christ qu’il disparaît. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs coeurs; mais lorsque les coeurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » (2 Cor. 3: 5-18).

Bien-aimés, la chair est un voile qui nous empêchera toujours de voir la gloire du Seigneur! Lorsque ce voile est ôté, par notre compréhension de la prédication de la croix, nous pouvons alors contempler, même si c’est encore de manière partielle, la gloire du Seigneur, et nous sommes transformés en Son image, de gloire en gloire!

Comprendre et rejeter les deux erreurs dont nous venons de parler nous permet d’ôter le voile de la chair, et de pénétrer dans une dimension spirituelle où la gloire du Seigneur nous devient réelle et tangible! C’est alors que nous pouvons voir les choses invisibles. C’est alors que nous devenons concrètement ce que nous sommes déjà en Christ! Que le Nom du Seigneur Jésus soit glorifié!

121 Responses to B109-Deux erreurs aux conséquences graves.

  1. Flo dit :

    Cher Pierre,
    Tout va bien, sois en paix et béni. Bonne suite dans ta vie. Flo.

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  2. Pierre dit :

    Suis désolé si mon commentaire revient 2 fois…Lors de la publication, ça ne fonctionnait pas… alors je l’ai écrit à plusieurs reprises… merci… Flo et sois bénie fraternellement toi aussi…

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  3. Flo dit :

    Amen Pierre !
    Quand nous participons aux commentaires, il s’agit toujours de ce que l’enseignement provoque en nous et c’est (normalement) par l’Esprit Saint que nous sommes inspirés quand nous intervenons, les uns les autres. La gloire est toujours pour notre Dieu SEUL, qui est celui qui en est digne ! Le partage est là pour l’édification commune, alors sois en paix Pierre, toutes choses sont à la place que Dieu a désignée d’avance pour nous, dans sa prescience.
    1 Corinthiens 3:6 (Ostervald): « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a donne l’accroissement. »
    Je te bénis bien fraternellement, Flo.

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  4. Pierre dit :

    Amen..Amen…je précise que les écrits de mon commentaire viennent de l’enseignement ci-haut de notre frère Henri……toute la Gloire à notre Grand Dieu…

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